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jeudi 11 juillet 2019

HOSTEL

HOSTEL
(Hostel)

Réalisateur : Eli Roth
Année : 2005
Scénariste : Eli Roth
Pays : Etats-Unis, Allemagne, République Tchèque, Slovaquie, Islande
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Jay Hernandez, Derek Richardson, Eythor Gudjonsson, Barbara Nedeljakova...


L'HISTOIRE : Paxton et Josh, deux amis américains, voyagent avec Oli, un Islandais, à travers l'Europe. Leur périple les amène à Amsterdam où ils découvrent les joies des bars à haschisch et les boites de nuit torrides. Un soir, ils font la rencontre d'Alex, qui leur donne l'adresse d'une auberge en Slovaquie et dans laquelle les filles seraient chaudes comme la braise. Les trois amis se rendent à l'adresse indiquée et les dires d'Alex se révèlent être la stricte vérité. Après avoir passé une soirée en compagnie de trois superbes filles, Paxton et Josh s'inquiètent de la disparition d'Oli le lendemain. Puis c'est Josh qui demeure introuvable. Paxton se met à la recherche de ses amis et va découvrir une horrible vérité...

MON AVIS : Après s'être fait connaître avec Cabin Fever en 2002 auprès des fans de cinéma d'horreur, le réalisateur Eli Roth frappe un grand coup en 2005 avec son second film : Hostel. Précédé d'une réputation de film à scandale, d'oeuvre choquante, et parrainé par l'incontournable Quentin Tarantino, Hostel a fait couler beaucoup d'encre et a autant été encensé que décrié à l'époque de sa sortie. Avec son affiche choc et son sujet qui l'est tout autant (on parle d'hommes riches qui payent pour pouvoir tuer, torturer et mutiler des victimes kidnappées par la mafia locale...), le film d'Eli Roth a marqué les esprits, de par sa radicalité et sa violence assez crue, même si cette dernière n'est pas non plus toujours présentée de de manière frontale mais joue aussi avec la suggestivité. Le film débute comme un simple road movie dans lequel on fait la connaissance de nos trois héros, Paxton, Josh et Oli, interprétés respectivement par Jay Hernandez, Derek Richardson et Eythor Gudjonsson. Ces derniers ne pensent qu'à une chose : faire la fête, s'éclater, profitez de la vie. Alcool, fumette et sexe sont au programme de leur voyage en Europe et Eli Roth filme leurs dérives festives sans fard, avec un érotisme frontal et un aspect comédie décomplexée qui fonctionne pas mal. La suite de l'aventure va les amener en Slovaquie, dans une auberge de jeunesse assez spéciale, où les chambres sont "mixtes", ce qui ne semble pas du tout déranger les superbes filles présentes ici, dont l'actrice Barbara Nedeljakova, beauté slovaque dont le charme et les formes ne peuvent laisser aucun mâle indifférent ! Si Hostel a pour le moment tout d'une teen-comédie parfois vulgaire, à l'humour potache, la disparition d'Oli puis celle de Josh vont rapidement faire bifurquer le film dans l'horreur pure et dure, nous présentant un endroit des plus sordides, glauques et insalubres, sortie d'usine désaffectée aux nombreuses salles dans lesquelles une chaise d'acier est placée au milieu de la pièce, entourée de tables ou de râteliers où sont posées ou suspendues toutes sortes d'armes, allant du simple couteau à la tronçonneuse ! Des outils divers et variés qui ne servent qu'à une seule chose : permettre à des hommes vêtus d'un tablier de cuir, de gants et d'un masque chirurgical de se laisser aller à leurs plus vils instincts sur de malheureuses victimes menottées à ladite chaise de métal. Inutile de dire que pour rien au monde on ne voudrait être à la place de ces dernières. Avec un joli travail sur le son et l'ambiance, Hostel devient psychologiquement très dur et on ressent physiquement la peur et l'angoisse de ceux qui vont se faire torturer de la pire façon possible. Le pauvre Josh va avoir un sort peu enviable et la scène des talons d’Achille fera bien grincer des dents. Éprouvant, Hostel le sera pour le néophyte en la matière mais avouons qu'en fait, il n'y a pas tant de gore que ça dans le film : on a bien un tranchage de doigt ou de ventre à la tronçonneuse, un homme éventré sur lequel s'amuse un apprenti-chirurgien, un égorgement, la vision d'une tête coupée et la fameuse séquence de l’œil brûlé au chalumeau et exorbité que le pauvre Paxton va être obligé de couper au ciseau ! Reconnaissons aussi que cette séquence, très bis dans l'esprit, se révèle assez ridicule en fin de compte, la fille qui doit supporter ce double-supplice ne tombant même pas dans les pommes, ce qui est, de mon avis, très peu crédible. Il est aussi dommage que l'humour refasse son apparition au sein même de la partie du film se déroulant dans cette industrie de l'Enfer. On aurait préféré qu'Eli Roth poursuive dans une approche sérieuse, ce qui aurait sûrement provoqué une réelle sensation de malaise au final mais cette sensation, présente lors du supplice de Josh, se trouve amoindrie, désamorcée ensuite, en particulier quand c'est Paxton qui se retrouve sur la chaise infernale, en présence d'un Allemand dont les réactions nous feront plus rire qu'autre chose. Dommage. L'idée même d'Hostel est venue à l'esprit d'Eli Roth après que ce dernier ait entendu qu'un site internet thaïlandais proposait de se faire tuer en échange de fortes sommes d'argent, reversées aux famille des victimes volontaires. Impossible de ne pas penser qu'à notre époque, un tel trafic d'êtres humains destinés à satisfaire les pulsions morbides de personnes fortunées ne puisse réellement exister, ce qui laisse un arrière-goût amer dans la gorge. Hostel ne fait pas non plus une très bonne publicité aux pays de l'Est, avec ces enfants traînant dans des rues sales et sordides et n'hésitant pas à tuer pour une poignée de chewing-gums. Revu en 2019 pour rédiger cet avis, j'avoue que j'ai ressenti une impression mitigée une fois la vision du film terminée. Je l'avais beaucoup apprécié au cinéma en 2005 mais force est de constater qu'Hostel a perdu de sa superbe en ce qui me concerne. Si revoir  Barbara Nedeljakova est toujours aussi agréable, si la scène avec Josh est encore efficace, l'aspect humoristique qui revient à la charge ensuite m'a un peu déstabilisé et m'a fait beaucoup moins adhéré au propos et à l'ambiance. Et puis par pitié, ne me faites pas croire que si vous arriviez à vous sortir de cet Enfer, vous y retourneriez pour sauver une parfaite inconnue rencontrée trente secondes à l'auberge ! Non, vous prendriez vos jambes à votre cou et vous la laisseriez mourir dans d'atroces souffrances ! Même si Hostel n'est pas un mauvais film, loin de là, il ne s'est pas bonifié avec le temps et son aspect provocant s'est évaporé avec les années, lui conférant aujourd'hui un simple statut de film d'horreur lambda.


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