CALIFORNIA
(California)
Réalisateur : Michele Lupo
Année : 1977
Scénariste : Roberto Leoni, Nico Ducci, Franco Bucceri
Pays : Italie, Espagne
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Giuliano Gemma, Liguel Bosé, Paola Bosé, William Berger, Raimund Harmstorf...
L'HISTOIRE : A la fin de la guerre de Sécession, les soldats sudistes doivent rentrer chez eux, tentant de survivre dans les décombres fumants. Michael Random, dit California, se lie d’amitié avec le jeune William Preston, faisant un bout de chemin avec lui. Des chasseurs de primes nordistes tuent William. California va ramener sa médaille à la famille Preston. Quand la sœur du défunt est kidnappé par les chasseurs de prime, California décide de s'impliquer pour venger son ami et retrouver la sœur de ce dernier...
MON AVIS : Avec 23 films à son actif, Michele Lupo n'est pas le réalisateur italien le plus connu, sa carrière s'étalant de 1962 à 1982. Il a évidemment mis en scène des péplums dans les années 60 et s'est chargé de mettre en scène quelques forfaits de Bud Spencer dans les 80's, comme avec Le Shérif et les Extra-terrestres ou On m'appelle Malabar par exemple. En 1977, il signe California, un western assez atypique qui peut se découper en trois parties distinctes, et dont le beau Giuliano Gemma en est le héros. Trois parties en effet qui pourraient se décrire comme telles : une première partie qui nous met en présence de soldats sudistes retenus captifs dans des camps nordistes, alors que la guerre de Sécession a pris fin. Une partie très sombre, très froide, le quotidien des soldats dans des camps de fortune, marchant dans la boue et le froid étant bien décrit par les images. Ici, Gemma fait connaissance avec un jeune soldat, William Preston, interprété par le blond Miguel Bosé, qui, lui, est tout plein de vie vu son jeune âge. Cette partie possède tout de même quelques petites touches d'humour, notamment dans la relation d'amitié naissante entre les deux héros du film. D'abord réticent, préférant faire cavalier, Gemma se prend peu à peu d'affection pour le jeune homme débordant d'énergie et de rêve pour le futur. Malheureusement, la fin de la guerre n'a pas totalement signé une armistice entre nordistes et sudistes. Des chasseurs de prime font la traque aux sudistes dont la tête est mise à prix, ce qui nous vaut d'ailleurs quelques scènes de violence assez crue. Car les hommes emmenés par monsieur Whittaker (excellent Raimund Harmstorf) préfèrent les proies mortes plutôt que vivantes. Qui plus est, la population nordiste n'a pas totalement accepté le fait de laisser libre les soldats sudistes qui ne demandent qu'à rentrer chez eux. Lors d'une altercation avec un groupe nordistes, le jeune William est abattu et pendu. Ne reste à Gemma qu'à rapporter la médaille du courage du jeune homme à sa famille vivant en Georgie. Ce sera la seconde partie du film, qui nous propose donc la rencontre entre Gemma et la famille Preston, dont la jolie Helen Preston, qui va tomber bien sûr amoureuse du beau soldat. Ce deuxième partie nous fait assister à la nouvelle vie de Gemma, pris en affection par la famille Preston. Un petit côté La petite Maison dans la Prairie se fait ressentir ici, avec Gemma faisant du travail de fermier, aidant monsieur Preston dans les tâches quotidiennes et j'en passe. Moins dynamique et intéressante, cette partie prend le temps d'installer la relation amoureuse du couple-vedette pour mieux le disloquer ensuite dans la troisième partie. Car la pauvre Helen va être kidnappée par les chasseurs de prime emmenés par Whittaker, ce qui va déclencher la fureur de Gemma, ne désirant qu'une chose : retrouver sa bien-aimée. Cette troisième partie va donc se montrer nettement plus énergique, Gemma éliminant un à un les chasseurs de prime pour mieux attirer à lui le chef de bande, afin de découvrir l'emplacement de son repaire et pouvoir ainsi récupérer Helen. Quelques gunfights viennent donc dynamiser l'action et donner de l'ampleur au film. On apprend également plus de chose sur le personnage interprété par Gemma, et le pourquoi de son surnom de California, qui donne donc son titre au film de Lupo. Ce western tardif est donc assez déroutant de par ses trois ambiances distinctes mais qui s'associent plutôt bien au final. A la fois western, film de guerre, chronique social, film de vengeance, California n'est pas un western italien classique et joue avec les codes du genre pour acquérir sa propre personnalité. Certains le trouveront sûrement trop éloigné de leurs attentes mais il n'en reste pas moins un bon film en tout cas.
* Disponible en combo DVD + BR chez -> ARTUS FILMS <-
Encore un beau combo de chez Artus, qui nous permet de découvrir ou redécouvrir California dans de très bonnes conditions. Niveau bonus, l'infatigable Curd Ridel nous donne toujours autant d'informations intéressantes.
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