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jeudi 18 novembre 2021

VIOLATION

 

VIOLATION
(Violation)

Réalisateur : Dusty Mancinelli, Madeleine Sims-Fewer
Année : 2018
Scénariste : Dusty Mancinelli, Madeleine Sims-Fewer
Pays : Canada
Genre : Drame, Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Madeleine Sims-Fewer, Anna Maguire, Jesse LaVercombe, Obi Abili...


L'HISTOIRE : Psychologiquement fragile, Miriam vit une relation compliquée avec son mari Caleb. Le couple se rend chez la soeur de Miriam, qu'elle n'a pas vu depuis des années, et qui vit dans une belle maison avec son mari Dylan au beau milieu de la nature. Malgré des tensions palpables, le week-end se déroule tranquillement. Restée avec Dylan au coin du feu, Miriam se sent attirée par le mari de sa sœur et réciproquement. Durant la nuit, Dylan ne résiste pas à ses pulsions sexuelles, ce qui va entraîner une fracture mentale chez Miriam, qui va plonger dans une extrême violence...

MON AVIS : Pour leur premier long métrage en tant que réalisateur, Dusty Mancinelli et l'actrice Madeleine Sims-Fewer ont choisi la thématique du rape & revenge, mais en essayant de proposer une vision différente des classiques du genre, et en optant pour une approche plus auteurisante que tournée vers le pur film d'exploitation graveleux façon 70's. Un parti-pris qui se respecte, certes, mais qui, pour ma part en tout cas, alourdi terriblement l'impact du film, et le rend assez ennuyeux la plupart du temps. Construit de manière non-linéaire, avec de nombreux retours en arrière, blindé de dialogues pompeux qui ralentissent un rythme déjà pas bien enlevé et qui s'avèrent souvent superflus et non font guère progresser l'intrigue, Violation a bien du mal à séduire et ses quelques excès s'avèrent de mon point de vue plutôt vain. De drame familial (les deux sœurs ne peuvent pas vraiment se blairer) à l'étude de mœurs (le couple Miriam / Caleb au bord de la rupture), le film met en place les quatre protagonistes de manière assez ambiguë, avec des tensions sexuelles, des sous-entendus, des non-dits, principalement entre Miriam et Dylan, qui vont le faire basculer dans le film de vengeance. Là où les deux réalisateurs ont voulu s'éloigner des clichés, des codes du rape & revenge classique, c'est justement dans la caractérisation de l'acte du viol, qui est censé être la scène la plus dure du film pour l'héroïne, afin de nous la faire prendre en empathie et de nous rallier à sa quête vengeresse. Le problème dans Violation, c'est que cette scène est précédée par un rapprochement entre la future violée et son futur violeur. Pire que tout, c'est même Miriam qui déclenche les hostilités en embrassant Dylan la première. Bien sûr, le fait qu'il profite que Miriam soit endormie pour la pénétrer est répréhensible mais il y a un flou assez gênant au niveau de cette séquence, la jeune femme se réveillant et ne repoussant pas vraiment son agresseur. De plus, le fait qu'elle soit un peu fragile psychologiquement vient augmenter notre sensation que ce viol reste presque "consenti", ce qui crée une sensation de malaise auprès du public. Bien souvent dans le rape & revenge, le viol s'accompagne de violences physiques et verbales, de coups portés à l'agressée. Ici, rien de tout ça. Dylan se montre même tendre, agit sans aucune animosité ni violence envers Miriam, pour qui il ressent de vrais sentiments. On se retrouve donc avec une partie rape assez étrange, déstabilisante même car on en vient presque à se dire que la vengeance de Miriam sur Dylan est totalement disproportionnée, tant on a un doute sur les réelles intentions de la jeune femme et si elle n'a pas cherché à faire tomber Dylan dans ses filets par rivalité envers sa sœur, qu'elle semble jalouser comme on pourrait le supposer avec certains dialogues entre les deux jeunes femmes. Curieuse impression donc, voulue par les réalisateurs d'ailleurs ("Nous voulions explorer cette idée de traumatisme et d'agression sexuelle d'un point de vue différent. Souvent, vous voyez cette attaque violente, ou ce viol violent, avec une femme tenue au sol et le visage dans la boue. Nous voulions en fait explorer ce que c'est que lorsque l'autre personne ne réalise pas ou est tellement emportée en ce moment que c'est presque tendre et affectueux et que cela peut être tout aussi traumatisant d'une manière différente") qui s'accentuera avec la partie revenge, qui, elle, semble donc trop extrême et propose des images qui semble être là uniquement pour choquer, avec de la nudité frontale masculine et une mise à mort qui verse dans le cinéma horrifique. Mais tout ça sonne faux, je ne sais pas, je n'ai pas été convaincu outre mesure. C'est quand même chiant que dans ce type de films, on en viendrait presque à plaindre le violeur pour une fois alors que logiquement, on veut qu'il souffre le plus possible. D'après Dusty Mancinelli et Madeleine Sims-Fewer (qui interprète Miriam à l'écran), "Violation est une sorte de film anti-vengeance. La plupart des films de vengeance ont ce genre de moment cathartique où le public encourage en quelque sorte le protagoniste alors qu'il réussit à se venger et cela conduit à cette libération émotionnelle. Pour nous, nous étions plus intéressés par la façon dont un fait horrible peut vraiment défaire et éroder votre moralité. Ce film agit de manière à vous faire peur de vouloir vous venger". Comme déjà dit, je n'ai pas été embarqué par ce film, ni par l'histoire, je me suis plutôt ennuyé et je n'ai pas ressenti de réel malaise, tout comme la brutalité de certains séquences ne m'a pas impacté car je n'étais pas à fond dans le film. Reste donc une oeuvre à découvrir pour vous faire votre propre avis, qui divisera le public à coup sûr, mais qui aura sûrement autant de fans que de détracteurs. Je suis peut-être passé à côté du film. 

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