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KILL LIST

 

KILL LIST
(Kill List)

Réalisateur : Ben Weathley
Année : 2011
Scénariste : Ben Wheatley, Amy Jump
Pays : Angleterre
Genre : Thriller, Drame, Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Neil Maskell, MyAnna Burying, Michael Smiley, Harry Simpson...


L'HISTOIRE : Ex-soldat, Jay a du mal à reprendre une vie normale et sa vie de couple avec sa femme Shel et son fils Sam s'en trouve détériorée, alternant entre moment de joie et franches engueulades. Lors d'une soirée avec son meilleur ami Gal et la nouvelle fiancée de ce dernier, Jay accepte de reprendre du service pour subvenir au besoin de sa famille. Car Gal et lui sont devenus des tueurs à gages à la solde d'une mystérieuse société qui leur fournit des "Kill List". Pour ce nouveau contrat, trois personnes sont à exécuter. Cette mission fait ressortir le côté sombre de Jay, qui se laisse aller à la violence non contrôlée. Mais lors du travail de repérages pour exécuter le troisième nom de la liste, Jay et Gal vont être témoin d'événements curieux...

MON AVIS : Pour son second long métrage, l'Anglais Ben Wheatley nous propose une oeuvre originale, déstabilisante, qui mélange plusieurs genres tels le drame social, le thriller et la folk-horror ! Un trio de genre qui vont se télescoper au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, qui nous met en présence de deux ex-militaires, reconvertis en tueurs à gages. Le personnage principal est Jay (Neil Maskell), qui, suite à une mission qui s'est mal déroulée, a sombré dans la dépression et le mal-être. La première partie du film va nous le présenter ainsi que sa femme et son fils et mettre en avant tous les dysfonctionnements familiaux dont il est en partie responsable. Au chômage, ne travaillant pas, il ne fait aucun effort pour subvenir au besoin de sa famille, ce qui lui vaut des remontrances de la part de sa femme, remontrances qui provoquent de nombreuses disputes au sein du couple. Filmé principalement caméra à l'épaule en grande majorité, le début de Kill List déconcerte et j'avoue que les déboires sentimentaux de Jay, la soirée avec son ami Gal et les disputes qui s'ensuivent ne m'ont pas intéressé plus que ça et que l'ennui s'est un peu installé. Reste cet élément intrigant, à savoir cet étrange logo que la petite ami de Gal dessine au dos d'un miroir. Bizarre. La seconde partie du film va s'intéresser à la fameuse kill list, et à l'exécution de cette dernière. Trois personnes désignées vont donc devoir être liquidées par Jay et son ami : un prêtre, un archiviste, un politicien. On ne sait pas pourquoi ces trois personnes ont été mise sur la kill list mais par certains dialogues ou certaines réactions des personnages, on peut assez aisément le deviner. On ne peut en effet ne pas penser à une probable pédophilie de la part du prêtre quand l'archiviste pourrait très certainement être coupable de pédocriminalité, voir de diffusion de snuff movies ou autres oeuvres crapuleuses qu'il duplique sur des DVD vierges, comme la scène de l'entrepôt le suggère. Est-ce à dire que Jay et Gal soient des sortes d'anges rédempteurs qui exterminent de mauvaises personnes ? Serait-ce le but des personnes qui leur donnent la kill list ? On ne le saura jamais mais cette question laissée en suspens rend le film intéressant. Cette partie qui lorgne vers le thriller glacial permet également de mieux mettre en avant les penchants pour la violence et la fragilité psychologique de Jay, tout comme elle offre au public de la violence graphique, dont une séquence avec un marteau qui va faire grincer des dents et ne manquera de faire détourner le regard aux âmes sensibles. Une certaine intensité se propage au sein des images et l'ennui ressenti au début se distille et finit par s'estomper peu à peu. Ne reste plus qu'une personne à liquider, le politicien. Et là, surprise, Kill List va bifurquer dans une nouvelle ambiance, à laquelle on ne s'attendait vraiment pas, puisque le film va emprunter les chemins de la Folk Horror, popularisé par les films La Nuit des Maléfices, Le Grand Inquisiteur et bien sûr The Wicker Man. Même si le scénario semble parfois passer du coq à l'âne, cette troisième partie est la plus radicale du film de Wheatley et s'avère la plus anxiogène également. une vingtaine de minutes qui semblent surgir de nulle part, avec une nette progression de l'angoisse, notamment la course-poursuite dans le tunnel, et qui s'achève sur un final abrupte, et qui, là encore, ne manquera pas de questionner le spectateur, qui s'interrogera sur les éléments passés et sur certaines phrases des victimes de Jay. Reste que la façon de filmer, le mélange des genres, et l'ennui susciter par la première partie du film m'empêche d'être totalement satisfait de Kill List. Oui, c'est un film difficile d'accès, un peu décousu, parfois ennuyeux et on a souvent l'impression que le format moyen-métrage lui aurait plus convenu et que Ben Wheatley a du étirer son sujet et remplir son film pour parvenir à une durée de 90 minutes. Reste des scènes chocs efficaces et toute la partie Folk Horror qui tirent le film vers le haut, pour un résultat somme toute mitigé en ce qui me concerne.


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