THE POOL
(The Pool)
Réalisateur : Ping Lumpraploeng
Année : 2018
Scénariste : Ping Lumpraploeng
Pays : Thaïlande
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Theeradej Wongpuapan, Ratnamon Ratchiratham...
L'HISTOIRE : Après le tournage d'un film publicitaire dans une piscine, Day, un technicien, reste sur le plateau pour profiter de la baignade. Il s'endort en oubliant que la piscine est en train d'être vidée. A son réveil, le niveau de l'eau a déjà trop descendu pour qu'il puisse remonter au bord et l'absence d'échelle complique l'affaire. Pire que tout, un crocodile femelle débarque par inadvertance et vient s'immiscer dans l'eau. La situation devient encore plus critique quand Koy, la fiancée de Day, se cogne la tête au plongeoir alors qu'elle voulait lui faire une surprise. Day et Koy, inconsciente, vont devoir survivre à cette situation dramatique ainsi qu'au assaut du crocodile...
MON AVIS : Les crocodiles movies ont toujours eu le vent en poupe et reviennent fréquemment assaillir les spectateurs. On pense bien sûr à la franchise Lake Placid ou au récent Crawl entre autres. En 2018, le réalisateur thaïlandais Ping Lumpraploeng se prend au jeu et place ce monstrueux reptile au fond d'une piscine vide, uniquement occupée par deux humains à chair tendre, dans The Pool, qui a bénéficié d'une diffusion dans divers festivals ainsi que sur la chaîne Shadowz. Il a même eu droit à une édition sur support numérique via cette dernière. Honnêtement, le réalisateur, qui est aussi le scénariste du film, est un véritable enfoiré ! Entendez par là qu'il ne se montre guère tendre avec son héros, interprété par Theeradej Wongpuapan, qu'il place dans des situations inextricables et qu'il accable de tous les maux ! Le film pourrait s'appeler Spirale infernale tant les événements s’enchaînent, telle une symphonie de la défaite qui semble sans fin pour notre protagoniste principal. C'est bien simple, à chaque fois q'une lueur d'espoir semble s'allumer, hop, un événement vient assombrir cette lueur d'espoir et replonge le héros dans le drame. Cette accumulation du mauvais sort en deviendrait presque surréaliste, on en arrive à se dire "bah purée, quand ça veut pas, ça veut pas !", tant l'histoire s'acharne à faire perdre toute notion d'espoir au pauvre Day, qui, en plus de devoir gérer sa fiancée inconsciente et notre crocodile, doit également gérer son propre développement personnel, son propre parcours initiatique. Avec une unité de lieu quasi unique, deux personnages principaux et un crocodile, on se dit qu'il n'est pas évident de maintenir l'intérêt du public durant 84 minutes. Néanmoins, le choix justement de Ping Lumpraploeng d'accumuler les mauvaises surprises et les retours de médaille vis à vis de son héros permet de réussir la plupart du temps cette mission périlleuse. Il y a en effet suffisamment de retournements de situation pour qu'on ne s'ennuie pas et la gestion de l'espace et du décor y est pour beaucoup. La modélisation du crocodile est également réussie et notre monstre aux longues dents a un comportement assez crédible je trouve, n'étant pas une machine à tuer agissant tel un robot mais s'accordant des pauses pour dormir, ne devenant vraiment agressif que lorsque la faim le tenaille ou que le héros vient le titiller. Certaines séquences font preuve d'un bon équilibre entre tension et action, le suspense est bien présent, ça manque peut-être d'un peu plus de frisson pour ma part mais dans l'ensemble, The Pool est dans la bonne moyenne du genre et devrait satisfaire les amateurs de film d'attaques animales. Certaines situations peuvent paraître moins crédibles que d'autres, notamment vers la fin, qui tire un peu dans l'exagération tout en restant sur la corde raide. Série B de qualité, The Pool est une bonne surprise dans le paysage du crocodile movie, qui possède également un léger ton humoristique qui fonctionne bien, à l'image du nom du chien du héros par exemple, vous comprendrez un regardant le film...
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