ZONE 414
(Zone 414)
Réalisateur : Andrew Baird
Année : 2021
Scénariste : Bryan Edward Hill
Pays : Angleterre, Etats-Unis
Genre : Science-fiction
Interdiction : /
Avec : Matilda Lutz, Guy Pearce, Jonathan Aris, Colin Salmon, Olwen Fouéré...
L'HISTOIRE : Dans un futur proche, au sein de la colonie de robots humanoïdes de la zone 414, un détective privé, David Carmichael, est embauché par Marlon Veidt afin de retrouver sa fille Melissa, qui s'est enfuie dans la zone. L'enquêteur doit faire équipe avec Jane, une intelligence artificielle femelle qui est la plus grande réussite de son créateur. Ensemble, ils parcourent la zone 414 et la " Cité des Robots " et découvrent un crime qui pourrait remettre en question les origines de ces lieux...
MON AVIS : Pour son premier film, le réalisateur Andrew Baird a choisi de mettre en scène un film de science-fiction assumant ses influences chez le Blade Runner de Ridley Scott. En effet, on a une cité peuplée d'androïdes à l'apparence humaine, dont certains possèdent la faculté de pensée et aimerait même devenir humain, à l'image de Jane, la cyborg-héroïne du film, superbement interprétée par la ravissante Matilda Lutz. L'actrice, qui fait son petit bout de chemin dans le cinéma de genre, passant de Rings à Revenge, de Ils étaient Dix à A Classic Horror Story entre autres, porte Zone 414 sur ses épaules, donnant une vraie épaisseur à son personnage de robot possédant des émotions. Pour l'accompagner, c'est l'acteur Guy Pearce qui a été retenu et ce dernier se montre assez monolithique aux niveaux de ses expressions de visage. Certainement pour semer le doute dans l'esprit du spectateur, qui en viendrait à penser qu'il serait peut-être un cyborg lui-même. Une thématique qu'on a déjà vu dans Blade Runner évidemment. Honnêtement, Zone 414 ne rivalise jamais avec son illustre inspirateur, comment le pourrait-il d'ailleurs ? Tourné avec un budget modeste de 5 millions de dollars, le film d'Andrew Baird tient la route visuellement parlant, un réel soin ayant été apporté aux décors et à l'univers du film. Reste que niveau enjeux scénaristiques, il y a des lacunes qui font qu'on en vient à s'ennuyer un peu du manque de réelles péripéties. Quelques bonnes idées traversent le film (les cyborgs sont devenus des objets destinés au plaisir et au fantasme des humains, qui payent pour passer quelques heures avec eux, afin de laisser libre cour à la noirceur de leur âme...) mais j'ai trouvé que tout n'est pas abouti et que le réflexion n'est pas assez développée pour emporter l'enthousiasme général. Le film mêle enquête et imagerie science-fictionnelle, le tout dans une atmosphère assez sombre et nihiliste, qui reste assez plaisante et donne de l'intérêt à l'histoire. Car à bien y regarder, Zone 414 nous met devant un fait assez désespérant : les humains sont moins humains que les cyborgs. Triste constat, qui prend corps et âme dans le personnage de Jane, le robot qui se rêve d'être humain comme elle le dit elle-même. On félicitera Matilda Lutz pour sa prestation, toute en émotion. Hormis ça, Zone 414 a bien du mal à convaincre sur sa durée et on aura bien du mal à le prendre pour autre chose qu'un Blade Runner du pauvre.
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