Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




vendredi 19 août 2022

LES CHIENS DE GUERRE

 

LES CHIENS DE GUERRE
(The Dogs of War)

Réalisateur : John Irvin
Année : 1980
Scénario Gary DeVore, George Malko
Pays : Angleterre
Genre : Guerre, action, drame
Interdiction : -12 ans
Avec :Christopher Walken, Tom Berenger, Colin Blakely, Hugh Millais, JoBeth Williams...


L'HISTOIRE Jamie Shannon est un mercenaire de renom. Son job : parcourir le monde et participer à toutes les guerres qui peuvent l’enrichir. Il vient d’accepter la mission la plus dangereuse de toute sa carrière : organiser un putsch au Zangaro, état africain gouverné par un dictateur sanguinaire. Pour remplir son contrat, il doit recruter une équipe de dangereux mercenaires… de véritables chiens de guerre...

MON AVIS : Le réalisateur John Irvin a débuté sa carrière dès 1963, en mettant en scène des documentaires, des téléfilms ou des épisodes de séries-télévisées. C'est en 1980 qu'il réalise son premier film, qui sera donc Les Chiens de Guerre. Par la suite, il offrira à son public pas mal de films plutôt sympathiques et dans des genres diversifiés : film de fantômes en 1981 avec Le Fantôme de Milburn, polar musclé avec Schwarzenegger en 1986 avec Le Contrat, film de guerre se déroulant au Vietnam avec Hamburger Hill en 1987, film d'aventure en 1991 avec Robin des Bois, comédie policière en 1994 avec Parfum de scandale et j'en passe. Son dernier film en date date de 2016 et c'est une biographie dédiée à Nelson Mandela intitulée Mandela's Gun. Avec Les Chiens de Guerre, John Irvin a fait une entrée remarquée dans le milieu du cinéma, film pour lequel il a la bonne idée de confier le rôle principal à l'acteur Christopher Walken, remarqué dans Voyage au bout de l'Enfer et La Porte du Paradis, tous deux de Michael Cimino. Et il est franchement bon Christopher Walken dans le film d'Irvin, surtout dans la version longue où son personnage est plus étoffé psychologiquement, de même que sa relation houleuse avec Jessie (JoBeth Williams), relation qui ne se terminera pas comme il le souhaite et le fera replonger dans le mercenariat. Car l'un des intérêts du film vient justement de cette envie du protagoniste principal de se refaire une conduite, de trouver une sorte de rédemption  dans sa vie, d'oublier les horreurs qu'il a commise au sein de guerres diverses et de repartir à zéro. Notre héros a envie de raccrocher les gants, de refaire sa vie avec la charmante Jessie, de tout plaquer pour partir avec elle fonder un foyer. La mission de reconnaissance qu'il accepte au début du film doit lui permettre de toucher un gain non négligeable pour réussir ce nouveau départ. La structure même du récit peut se décomposer en trois parties : après une introduction guerrière, on retrouve notre héros errant chez lui comme une âme en peine, seul, sans joie de vivre. Un homme lui propose alors de partir en Afrique de l'Ouest, dans l'état de Zangaro, qui est dirigé de manière cruelle par le dictateur Kimba, qui fait régner la terreur parmi la population. Le but de la mission : simple reconnaissance du terrain pour voir si un coup d'état visant à renverser le président en place est possible, afin que des investisseurs puissent s'implanter dans la région. Cette première partie voit donc Christopher Walken endosser l'identité d'un ornithologue venu photographier des oiseaux rares dans cet endroit inhospitalier, histoire de passer inaperçu. On ressent le danger à chaque coin de rue, tout comme la corruption qui règne au sein de l'armée du président, comme dans la scène de l'aéroport. Cette mission de reconnaissance va s'avérer assez violente pour le héros, puisque sa couverture ne va pas fonctionner auprès des militaires, qui vont le retenir prisonnier et lui faire subir un passage à tabac peu plaisant. Cette première partie est mise en scène de manière assez réaliste, assez choc et ne fait pas dans la dentelle au niveau des exactions menées par les forces de l'ordre. S'ensuivra une seconde partie qu'on pourra décrire comme étant la préparation du coup d'état, la rupture du héros avec celle qu'il aime l'ayant poussé à accepter cette nouvelle mission alors qu'il ne le voulait pas. Recrutement des mercenaires, achats des armes et des munitions, préparation du plan, on est quasiment ici dans un thriller d'espionnage relativement tendu. La troisième et dernière partie du film, qui dure une bonne vingtaine de minutes approximativement, fait basculer Les Chiens de Guerre dans le pur film de guerre justement, avec ce putsch exécuté de manière musclé ! Mitraillage en règle, explosions en veux-tu, en voilà, dizaines de morts qui s'amoncellent dans les rues, notre commando ne fait pas dans la dentelle pour gagner le généreux salaire qui les attend en cas de succès et de renversement du dictateur. Un véritable florilège d'action, photographié par Jack Cardiff, qui dynamise ces vingt dernières minutes, avec, en sous-texte social, le pouvoir de l'argent, les intérêts financiers qui passent avant le sort d'un peuple opprimé, encore et toujours. Parmi l'équipe de mercenaires exécutant les ordres de Walken, on trouve Tom Berenger, qui retrouvera le chemin de la guerre en 1986 dans Platoon. Cette troisième partie rappellera à la mémoire des aficionados de film de guerre Les Oies Sauvages de Andrew V. McLaglen, qui voyait également une troupe de mercenaires intervenir en Afrique pour imposer un nouveau président. Trois ambiances différentes donc pour Les Chiens de Guerre, mais qui restent cohérentes vis à vis du personnage principal et de son évolution. La mise en scène de John Irvin est bonne, le casting solide, l'histoire intéressante, et c'est un bon film que le réalisateur nous propose. La version courte dure 103 minutes, la version longue dure 118 minutes et pour l'évolution et la psychologie du héros, on préférera cette dernière à n'en point douter. Les ajouts sont principalement des scènes de dialogues et de relationnelles entre personnages mais le film gagne en puissance et en cohésion je trouve, et le personnage joué par Christopher Walken y gagne nettement en profondeur. A noter que l'histoire est une adaptation libre du roman au titre éponyme de Frederick Forsythe et pour lequel il contacta lui-même des mercenaires pour leur faire croire à l'organisation d'un coup d'État en Guinée équatoriale. Une tentative, bien réelle, eut lieu en mars 2004 dans ce même pays selon un scénario assez proche du livre et impliquant Mark Thatcher !

* Disponible en DVD et BR chez -> L'ATELIER D'IMAGES <-

- Version courte présentée en VF et VOSTF
- Version longue inédite présentée en VOSTF
- Bonus : "Quand les mercenaires attaquent", par Philippe Lombard, journaliste et écrivain.



  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire