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lundi 15 août 2022

SHARKENSTEIN

 

SHARKENSTEIN
(Sharkenstein)

Réalisateur : Mark Polonia
Année : 2016
Scénario : J.K. Farlew
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction
Interdiction : /
Avec : Greta Volkova, Ken Van Sant, Titus Himmelberger, Jeff Kirkendall...


L'HISTOIRE : Un savant a récupéré le cœur et le cerveau du monstre de Frankenstein mais les nazis s'en emparent et les destinent à un projet d'envergure, à savoir les greffer dans un requin créé à partir de morceau de grand blanc, de mako et autres squales dangereux. La fin de la guerre stoppent les expériences. 60 ans plus tard, une petite ville côtière est endeuillée à diverses reprises et le shérif ne parvient pas à identifier le responsable des décès. Au même moment, trois amis, Coop, Skip et Madge, viennent passer des vacances dans les environs et s'offrent une balade en bateau. Suite à une avarie du moteur, ils se rendent à la nage sur une île perdue avoisinante et découvre qu'un scientifique nazi, Klaus, travaille sur le projet Sharkenstein...

MON AVIS : Quel scénario mes aïeux ! Je ne sais pas où J.K. Farlew a été cherché tout ça mais ça envoie du lourd ! Ne reste plus qu'à trouver un réalisateur capable de mettre ce délire en images. Manque de bol, c'est le spécialiste de la série Z ultra fauchée Mark Polonia qui s'y colle. On s'attend donc à un désastre, se doutant bien qu'on ne verra pas la superbe affiche du film prendre vie à l'écran. Etant donné que j'ai regardé Sharkula (2022) du même réalisateur il y a quelques jours, c'est avec une confiance atteignant le niveau -100 que je me suis lancé dans la vision de Sharkenstein, m'attendant à être on ne peut plus dépité face au résultat final. Eh bien figurez-vous que j'ai été surpris et ce, dans le bon sens du terme. Attention, loin de moi  l'idée de vous faire prendre une vessie pour une lanterne hein ! Sharkenstein n'est en rien un bon film : cinématographiquement parlant, on est proche du néant (proche vous noterez, pas comme avec Sharkula où là, on l'atteint puissance 1000 le niveau zéro) ; niveau casting, si vous faisiez un film avec vos potes, le résultat serait sûrement le même, avec toutefois une petite exception concernant l'actrice  Greta Volkova, qui élève un peu le niveau reconnaissons-le ; les effets numériques font penser à un jeu Commodore 64 quand les animations images par images semblent dater de la préhistoire. Et pourtant, malgré une foule de défauts qu'on repère comme une verrue sur le nez d'un mannequin, on s'amuse à regarder Sharkenstein, on sourit devant la gueule et le look du requin expérimental, on apprécie même les références aux films cultes de la Universal ou de la Hammer, notamment lors d'un dialogue entre Madge et le shérif, ou lors du final qui voit la population se rassembler pour aller traquer le méchant requin, à l'image de la foule pourchassant Boris Karloff dans le classique de 1931. Qui plus est, même si on est à des années lumières d'un Stanley Kubrick, la mise en scène, pourtant très pauvre, de Mark Polonia, fonctionne sans trop de difficulté, surtout avec 3 grammes d'alcool dans le sang. Honnêtement, à côté de Sharkula, ce Sharkenstein, c'est un peu Citizen Kane ! Le savant fou est d'ailleurs interprété par le même acteur,  Jeff Kirkendall, un habitué des productions Wild Eye Releasing. Même s'il n'obtiendra jamais de récompenses pour ses prestations, il est ici bien meilleur qu'en comte Dracula, c'est une évidence. Bien sûr, les attaques de notre requin raccommodé de partout sont à mourir de rire, surtout celles en CGI du pauvre. On appréciera par contre les petits détails un peu gore disséminés deci delà, comme des pieds coupés par exemple. On assistera même au viol d'une victime par... le requin en caoutchouc ! Si ! Impayable. Bref, on est bien en présence d'un nanar low-cost (navet dirons les plus méchants d'entre-vous), bourré de défauts et de très peu de qualité, mais qui fera le job lors d'une soirée chips / pop-corn entre potes avinés. Le combat Dracula / Frankenstein version requin tourne donc largement à l'avantage de Sharkenstein, vraiment bien meilleur que son confrère Sharkula qui lui est une nullité sans nom (ha bah si, c'est Sharkula qu'il s'appelle...). On félicitera Mark Polonia d'avoir fait un petit effort sur ce film et ça, je ne m'attendais pas à le dire ! Allez, encore une centaine de films à réaliser et Spielberg aura du souci à se faire ! Bon, à quand Sharkmomie maintenant ? 


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