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dimanche 14 août 2022

INSOMNIES

 

INSOMNIES
(Chasing Sleep)

Réalisateur : Michael Walker
Année : 2000
Scénario : Michael Walker
Pays : Etats-Unis, Canada, France
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Jeff Daniels, Gil Bellows, Emily Bergl, Julian McMahon, Molly Price...


L'HISTOIRE : Ed Saxon, un professeur de fac sombre dans la dépression et se retrouve victime d'insomnies après que sa femme ne soit pas rentrée au domicile. Il alerte la police et espère que cette disparition ne soit que temporaire. Ne trouvant plus le sommeil, Ed commence à perdre pied et ne distingue plus vraiment la réalité. Il trouve du soutien auprès de Sadie, un de ses élèves qui flashe sur lui. L'inspecteur Derm mène l'enquête et rend de nombreuses visites à Ed, qui voit une facette méconnue de sa femme surgir à lui...

MON AVIS : Après un court-métrage en 1996, le réalisateur Michael Walker s'attelle à mettre en scène un thriller psychologique à faible budget, tourné en 24 jours seulement, dans un unique décor (la maison du protagoniste principal) et avec peu de personnages. Niveau casting, on a quand même du lourd avec le très bon Jeff Daniels dans le rôle de Ed Saxon, Gil Bellows dans le rôle de l'inspecteur Derm, la ravissante Emily Bergl dans le rôle de Sadie l'élève amoureuse, Julian McMahon dans le rôle d'un prof de gym ou Molly Price dans le rôle d'une amie de la femme de Ed. Pas de simples amateurs comme on peut le voir. Le scénario est assez intrigant puisqu'on y parle de la disparition d'une femme dont on va découvrir qu'elle cachait des choses à son mari. C'est ce dernier qui va être source de toutes nos attentions, puisque, continuellement, on se demandera s'il n'est pas le responsable de la disparition, voire du potentiel meurtre de sa femme. Ce questionnement du spectateur est induit par le comportement même du héros, victime d'insomnies qui lui font perdre peu à peu pied avec la réalité. Est-ce le fait qu'il n'a plus de nouvelles de sa femme ou le poids de la culpabilité qui l'empêche de dormir ? Jeff Daniels livre une très bonne prestation, avec ses cheveux ébouriffés et ses yeux cernés, emplis de fatigue. Huis clos oppressant, Insomnies joue admirablement bien avec son unique unité de lieu, à savoir la maison pas vraiment en bon état dans laquelle habite Ed et sa femme. Le réalisateur joue sur l'ambiance et parsème son film de nombreux bruitages, de nombreuses scènes d'exploration des différentes pièces de la maison, dont la salle de bain et la cave, qui semblent victimes de dégâts des eaux, avec soit une baignoire bouchée ou des tuyaux qui fuient. On peut y voir un semblant de métaphore en fonction de ce qu'on pense de la culpabilité ou non du héros, la montée des eaux pouvant être associée à la montée de ses problèmes, à sa prise de conscience d'un possible acte répréhensible. Malin, Michael Walker laisse planer le doute, et joue sur la perte de repère de son héros pour malmener le spectateur ! Ce doigt coupé que ce dernier retrouve sous un meuble et qui se met à  "avancer" est-il réel ou est-ce un cauchemar du héros, qui se bourre de cachets pour espérer dormir ? L'intrusion d'autres personnages au sein de la maison de Ed Saxon jouera également avec une certaine ambiguïté, notamment avec le personnage de la jeune élève Sadie, dont on comprend rapidement qu'elle en pince pour son professeur. L'enquête de l'inspecteur Derm viendra également fragiliser, déstabiliser Ed Saxon, qui ne sait plus vraiment à quel saint se vouer, surtout que des découvertes, comme le journal intime de sa femme entre autres, accentueront son désarroi, tout comme la scène avec le prof de gym. Pas évident de démêler le vrai du faux et ce n'est pas la scène finale qui va venir nous éclairer davantage. Voyage dans les méandres d'un esprit torturé, Insomnies s'avère vraiment intéressant, avec son rythme contemplatif, ses insinuations caractérisées et sa mise en scène qui fait assurément le job. Un thriller psychologique de bonne facture, qui reçut le prix du jury au festival de Gerardmer en 2001. 

  

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