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EL VAMPIRO Y EL SEXO

EL VAMPIRO Y EL SEXO
(Santo en el Tesoro de Drácula)

Réalisateur : René Cardona
Année : 1969
Scénario : Alfredo Salazar
Pays : Mexique
Genre : Épouvante, Action, Érotique
Interdiction : -12 ans
Avec : Santo, Aldo Monti, Noelia Noel, Gina Morett, Fernando Mendoza...

L'HISTOIRE : Santo a conçu une machine à remonter le temps mais il n'a pu faire aucun test prouvant sa fonctionnalité et il ne parvient pas à convaincre ses confrères scientifiques de la véracité de ses propos. Luisa, la fille d'un de ses amis, accepte de servir de cobaye. Elle se retrouve alors dans la peau d'une de ses ancêtres, à une époque où sévissait le comte Dracula. Ce dernier a déjà vampirisé la jeune femme et son père, impuissant devant l'état physique de sa fille, demande l'aide du docteur Van Roth. Ce dernier comprend vite la situation et révèle la véritable identité du comte Alucard, un ami de la famille. Pourchassé, le vampire emmène sa proie dans son repère et lui fait voir un fabuleux trésor qu'il a accumulé au fil des ans. De son côté, Santo et ses amis, qui peuvent voir toutes ces images à travers l'écran de sa machine à remonter le temps, décide que la situation devient trop dangereuse pour Luisa et il la ramène à son époque. Le célèbre catcheur ne sait pas qu'un mystérieux Masque Noir a espionné toute l'expérience et qu'avec son gang, il va vouloir mettre la main sur le tombeau de Dracula afin d'acquérir son trésor...

MON AVIS : Ah les films de Santo et le cinéma mexicain ! Un voyage dans un autre univers, avec ses codes, ses personnages haut en couleur, son délire, sa festivité et ses combats de catch bien sûr ! Apparu au cinéma dès 1961 avec Santo contre l'Esprit du Mal, le catcheur Santo est devenu une véritable légende au Mexique, qui a rassemblé des milliers de personnes lors de ses funérailles et qui possède même une statue qui lui est dédié. Une véritable icone qui a donc ravi le public et ses fans lors de galas de catch mais aussi sur les écrans puisqu'il est le héros de plus de cinquante films. Parmi les plus connus et les plus célèbres, on trouve le fameux Santo et le Trésor de Dracula, film de 1969 réalisé par René Cardona Sr. Il faut savoir que les Santo sont au Mexique des films tout public, destinés à toute la famille et même aux enfants. Santo est l'incarnation du Bien et il inculque de nobles valeurs à son public. Les scènes d'action ne sont jamais trop violentes, tout comme les nombreuses créatures qu'il a combattu ne sont réellement jamais trop effrayantes car les producteurs et Santo lui-même voulaient que ses fans de tout âge puissent aller voir ses films au cinéma. Dans les autres pays, les commissions de classifications se sont montrées parfois plus sévères en proclamant quelques interdictions aux moins de 13 ans par exemple. Parmi toute la filmographie dans laquelle s'illustre Santo, ce Santo et le Trésor de Dracula tient une place un peu à part puisqu'il a été décidé à l'époque de tourner le film dans deux versions différentes : une qui recevrait l'aval du Vatican (si, si) et une pour les pays européen et les Etats-Unis. La différence ? Elle tient en quelques minutes seulement mais elle a toute son importance, surtout pour les fans de cinéma Bis et le public masculin : les demoiselles du film dévoilent leur charme, nous montrent leurs opulentes poitrines (Russ Meyer aurait apprécié la plastique de la majorité des actrices) et même leurs jolis fessiers ! D'où le choix de renommer le film en un El Vampiro y el Sexo bien plus explicite et qui ne trompera personne sur la marchandise. On a donc exactement le même film mais l'un est la version "sexy" de l'autre, tout simplement. Si l'apport d'érotisme bon enfant peut être vu comme une petite plus-valus non négligeable et bien agréable pour les yeux, cette version dénudée ne change au final pas la donne : habillé ou déshabillé, cette aventure de Santo s'avère une réussite et procure bien du plaisir ! Comme souvent, le scénario n'est prétexte qu'à enfiler les idées les plus folles, sans s’embarrasser d'une quelconque notion de réalisme. On nage en pleine bande-dessinée décomplexée et le mélange se révèle souvent savoureux, avec ici un peu de science-fiction, avec cette machine à remonter le temps et son effet spirale qui semble sortit tout droit de la série Au Cœur du Temps, un aspect policier avec ce mystérieux Masque Noir et son gang qui épient les expériences menées par Santo, un aspect comique avec l'assistant ultra peureux et de l'action bien sûr avec moult bagarres et, passage obligé, un long combat de catch entre Santo et le fils de Masque Noir sur un ring. Mais l'aspect qui prédomine dans ce film est bel et bien l'épouvante gothique, célébrée en Angleterre par la Hammer bien sûr, mais qu'on retrouve durant les 60's dans divers pays et même au Mexique, avec Les Proies du Vampire et ses suites par exemple, et toute une série de films très réussis comme Les Larmes de la Malédiction ou Le Miroir de la Sorcière entre autres. El Vampiro y el Sexo / Santo et le Trésor de Dracula se montre très généreux avec ce genre que j'adore et nous gratifie de tous les éléments et codes de ce type de cinéma : vampire qui ne se reflète pas dans le miroir, docteur expert en vampirisme, victimes féminines plantureuses, pouvoir de séduction et d'hypnose du vampire, crypte et cercueil nécessaires au repos des créatures de la nuit, transformations en chauve-souris ou en brume, brouillard nocturne, horde de goules féminines au service du seigneur des vampires, canines acérées qui s'enfoncent dans le cou pour boire le sang humain régénérateur, peur du soleil, et j'en passe, tout y est. La première partie du film nous montre les méfaits du comte Dracula à une époque ancienne, images du passé que Santo et ses compagnons peuvent suivre via un écran. Une idée simple mais efficace, qui a pour seul défaut de ne pas faire du catcheur le héros de ces séquences. Il se rattrapera ensuite puisque l'action revient à notre époque et que le Masque Noir, dans sa quête du trésor de Dracula, va ressusciter le légendaire vampire, qui va à nouveau vouloir s'attirer les faveurs de Luisa. Seul souci, il va trouver sur son chemin Santo bien sûr, qui n'entend pas laisser son amie se faire mordiller le cou. René Cardona Sr. a apporté un soin particulier aux décors et aux costumes lors des scènes du passé et le fait de voir notre Dracula devenir un vrai pervers au contact des (gros) seins dénudés de ses victimes dans cette version sexy procure une satisfaction supplémentaire. On se doute que l'acteur qui l'interprète, à savoir Aldo Monti, a été satisfait de devoir tourner deux versions du film ! Il en existe d'ailleurs une troisième puisque la version habillée existe en couleur mais aussi en noir et blanc. Bref, n'hésitez pas à foncez tête baissée à la suite de Santo et du comte Dracula et à savourez la version déshabillée, petite curiosité qu'on croyait disparu mais dont les bandes ont été retrouvées en 2009. Cerise sur le gâteau, la très belle édition Bach Films nous propose Santo et le Trésor de Dracula en noir et blanc. 

* Disponible en DVD chez BACH FILMS



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