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dimanche 3 janvier 2021

LA MAISON DES 1000 MORTS

 

LA MAISON DES 1000 MORTS
(House of 1000 Corpses)


Réalisateur Rob Zombie
Année : 2003
Scénario Rob Zombie
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec Sid Haig, Karen Black, Bill Moseley, Sheri Moon Zombie, Erin Daniels...

L'HISTOIRE : À la veille d'Halloween, en octobre 1977, quatre amis - Bill, Jerry, Mary et Denise - se lancent dans un passionnant road trip à travers le pays pour écrire un guide sur les attractions décalées trouvées sur les routes les moins fréquentées d'Amérique. Les jeunes explorateurs tombent sur le musée des monstres et des fous du capitaine Spaulding, qui leur parle de la légende du Docteur Satan, un médecin fou dont la tombe se situe à quelques kilomètres de là.  Les quatre amis décident de se rendre à l'emplacement indiqué par le Captain Spaulding. En route, ils prennent une mystérieuse auto-stoppeur surnommée Baby. Suite à une crevaison, cette dernière propose au petit groupe de se rendre chez elle afin de faire connaissance avec sa famille. La virée va vite se transformer en effroyable cauchemar...

MON AVIS : Après une série d'embrouilles entre le studio Universal et Rob Zombie concernant la sortie de son premier film, La Maison des 1000 Morts, le mystère reste entier sur les soucis de montage et la supposé existence d'une version plus longue et remaniée. On trouve toutefois un comparatif d'une version plus complète présentée en Argentine sur le site IMDB. Toujours est-il que pour sa première réalisation en tant que metteur en scène, le chanteur de rock fan de cinéma d'horreur s'est fait plaisir et nous offre un film d'horreur rock n'roll, fun et coloré, bourré de références et de clins d'oeil que les amateurs du genre s'amuseront à identifier. La principale influence, qui ne manquera pas de vous sauter aux yeux, reste bien sûr le Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper et sa famille de dégénérés. La famille que va bous présenter Rob Zombie n'a pas à rougir de cette honorable comparaison. En effet, les Firefly sont tout aussi tarés et déjantés que la famille de Leatherface. C'est l'un des principaux intérêts de La Maison des 1000 Morts d'ailleurs, à savoir de nous présenter une galerie de personnages haut en couleur, totalement azimutés et ravagés du ciboulot. Le fameux Captain Spaulding d'abord, superbement campé par le regretté Sid Haig, qui tient une boutique façon musée des horreurs, avec même un train fantôme manuel qui montre aux visiteurs quelques célèbres tueurs en série, comme Albert Fish et le fameux Ed Gein entre autres, ce dernier ayant servi de modèle pour le Norman Bates de Psychose, pour Leatherface bien sûr ou pour le Buffalo Bill du Silence des Agneaux. On regrettera un peu que le Captain Spaulding ne soit pas plus présent une fois le petit groupe d'amis se retrouvant chez les Firefly car son look de clown timbré fait sensation. Mais rassurez-vous, Rob Zombie vous a réservé d'autres spécimens de fous furieux, à l'image d'Otis (le génial Bill Moseley) et son penchant pour la confection de masque en peau humaine et autres formes d'art "corporels", la ravissante Baby (Sheri Moon Zombie, femme de Rob) et sa dextérité à manier le couteau, sa mère (Karen Black) toute aussi folle que sa fille, le curieux Tiny (Matthew McGrory), être difforme à la peau brûlé qui aurait eu sa place chez les rednecks de La Colline à des Yeux ou bien encore le Dr. Satan (Walter Phelan) qu'on découvrira vers la fin du film et dont le repaire justifie le titre même du film, renvoyant également à la poésie macabre des films de Fulci, tel le final de Frayeurs par exemple. Si le début du film se montre relativement fun et bien délirant, avec des couleurs explosives, totalement dans l'esprit fête foraine, la violence va peu à peu monter de niveau au fur et à mesure des exactions de la famille Firefly sur les membres du groupe d'amis pour atteindre un vrai crescendo lors de certaines séquences mettant principalement en vedette Otis ! Rob Zombie n'y va pas avec le dos de la cuillère et offre au public ce qu'il est venu chercher. La Maison des 1000 Morts se montre souvent trash, même lors des images flashs qui parsèment le film, comme celles nous montrant Baby dans un remake de Nekromantik, les fans apprécieront ! Par contre, on pourra trouver que le film se montre parfois un peu décousu, enchaînant les séquences comme dans un film à sketch plutôt que d'avoir une réelle continuité. On peut même le découper en trois parties distinctes : une avec le Captain Spaulding, une avec la famille Firefly et une dans l'antre du Dr. Satan, avec toutefois des interactions entre les divers personnages. Rien de bien gênant au final. Petit bémol également sur le traitement des victimes, qui ne semblent pas du tout intéresser le réalisateur. On ne ressent aucune empathie pour les autre membres du petit groupe qui vont subir la violence des Firefly et on ne se sent pas vraiment concerné par leur sort pourtant peu enviable. On sent réellement que Rob Zombie porte toute son affection sur sa famille de Freaks et délaisse les humains, qui ne sont ici que de la chair malléable. En tout cas, si La Maison des 1000 Morts n'est pas exempt de menus défauts, on ne peut nier le travail esthétique accompli par Rob Zombie. C'est véritablement là que le film marque des points et se montre original, bien plus que dans l'amoncellement des références filmiques. Un peu à la manière d'Oliver Stone dans Tueurs Nés, Rob Zombie s'éclate totalement dans sa mise en scène et utilise tout ce qui lui est possible d'intégrer, tels des flashs rapides, un montage parfois très clipesque, insertionqs d'extraits de films, des images négatives et autres expérimentations visuelles qui donnent toute sa palette et son identité à La Maison des 1000 Morts. Un véritable festival de couleur au service de superbes décors, aux détails très travaillés. Inégal sur sa durée, le premier film de Rob Zombie nous permet en tout cas de constater que ce dernier a de l'énergie et des idées à revendre. Sa fin ouverte nous laisse entrevoir qu'on n'en a pas fini avec la famille Firefly et ce sera bel et bien le cas puisqu'en 2005 sortira The Devil's Rejects et en 2019 3 from Hell !

* Disponible en Blu-Ray dans le coffret ROB ZOMBIE TRILOGIE chez METROPOLITAN VIDEO           



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