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mardi 19 janvier 2021

THE RENTAL

 

THE RENTAL
(The Rental)


Réalisateur Dave Franco
Année : 2020
Scénario Dave Franco, Joe Swanberg 
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec Dan Stevens, Alison Brie, Sheila Vand, Jeremy Allen White, Toby Huss...

L'HISTOIRE : Deux couples louent une sublime maison face à l’océan pour un week-end de fête. Les quatre amis comprennent très vite que derrière la beauté de l’endroit, un danger les guette : une présence mystérieuse semble les espionner et révèle des secrets inavouables sur chacun d’eux. La tension monte et le week-end de rêve va virer au cauchemar absolu…

MON AVIS : C'est en 2020 que Dave Franco, petit frère de James Franco, décide de passer derrière la caméra pour réaliser son premier film. L'acteur avait déjà tâté de l'objectif en 2013 avec le court-métrage de 3 min Dream Girl, dans lequel jouait déjà l'actrice Alison Brie, qui se retrouve en tête d'affiche dans The Rental. Une histoire de location de maison qui va virer au cauchemar comme l'explique la tagline présente sur l'affiche et qui a semblé très intéressante à Dave Franco, pour qui la mode du Airbnb est assez hallucinante dans le sens où la société actuelle veut de plus en plus de protection personnelle, de sécurité renforcée mais accepte sans souci de louer une maison de vacances à un total inconnu, via un site internet. Cette contradiction lui a donc donné une idée de film, qu'il a adapté lui-même en scénario, avec l'aide de son ami Joe Swanberg. The Rental s'apparente avant tout à un thriller psychologique qui se focalise sur ses personnages et leurs zones d'ombre, avant de les placer dans une situation dramatique et horrifique. La mise en place des événements et la relation ambiguë entre ses quatre protagonistes sont ce qui intéresse le plus Dave Franco puisque ce dernier n'hésite pas à utiliser une heure de son film pour développer tranquillement son intrigue, ne se laissant plus que 30 minutes pour faire intervenir la menace extérieure et plonger ses héros dans l'horreur. Une exposition qui paraîtra sûrement bien trop longue aux amateurs de film plus rentre-dedans, qui reprocheront à The Rental de ne pas leur en donner pour leur argent et de bien trop prendre son temps. Vendu un peu comme un film de home invasion, sous-genre bien codifié qui a de nombreux adeptes, The Rental s'en écarte la majorité du temps, pour y revenir de manière efficace dans cette dernière demi-heure. La première heure nous met donc en présence des couples Charlie (Dan Stevens/ Michelle (Alison Brie) et Josh (Jeremy Allen White) / Mina (Sheila Vand), qui ont donc loué une villa de rêve située au bord de l'océan. Charlie et Mina sont associés au sein de leur entreprise, Josh étant le frère de Charlie. Une entente bonne enfant règne entre les quatre membres du groupe, la complicité entre Charlie et Mina ne provoquant nullement de jalousie chez Michelle, qui considère cette dernière seulement comme étant la meilleure collègue de travail de son mari. Le réalisateur s'amuse avec cette situation, nous faisant douter de l’honnêteté conjugale de Charlie, sans qu'aucune preuve ne viennent étayer notre impression douteuse. L'arrivée à la villa et la présence du propriétaire, un mec assez bourru et qui ne cache guère son caractère raciste, jouait par le très bon Toby Huss, provoque une petite montée de malaise chez nos protagonistes ainsi que chez le spectateur, qui se demande si c'est ce personnage qui est représenté sur l'affiche avec un marteau dans les mains. Viendra-t-il jouer les troubles-fêtes, viendra-t-il espionner ses locataires ? Des questions qui resteront en suspend pour le moment. Sans être passionnantes, les activités des deux couples font passer le temps, entre fête, alcool et prise d'un peu de drogue pour s'éclater. La première nuit, qui voit Michelle et Josh aller au lit puisque tombant mort de fatigue, laisse les deux collègues de travail seuls, à même de profiter du jacuzzi présent sur les lieux. Notre intuition se vérifie alors, la question étant : est-ce la première fois qu'ils font une infidélité à leur conjoint respectif ? Il semblerait bien que oui vu le malaise ressenti par les deux adultères le lendemain. Cet événement crée un suspense supplémentaire mais on se dit que s'ils savent garder leur langue dans leur poche, ça ne devrait pas éveillé de soupçons et ça fait un peu retomber la sauce. Sauf que Dave Franco a de la ressource et fait découvrir à Mina une caméra dissimulée dans le pommeau de douche ! Mon dieu ! La scène a-t-elle été filmée ? Y'a-t-il d'autres caméras planquées dans la villa ? L'intensité monte d'un cran, surtout qu'une présence étrangère semble être présente alentour. La découverte précédemment d'une porte à code, situé à l'extérieur, nous laisse envisager que la maison est truffée de caméras et de passages secrets permettant d'espionner les couples à l'intérieur. C'est vraiment notre imagination qui crée les éléments de suspense du film et même si ça n'a rien de bien original, c'est assez bien amené par Dave Franco. Le réalisateur débutant nous propose une mise en scène plutôt réussie et parvient à maintenir notre intérêt avec des événements somme toute de l'ordre du déjà-vu ailleurs. Un nouvel événement va venir faire un clin d'oeil du côté de Souviens-toi l'été dernier, de Very Bad Things et de tous ces films dans lesquels une personne extérieure au groupe meurt accidentellement, plaçant les protagonistes dans une position indélicate où seule leur conscience va décider de la suite des actions à venir. Pour corser le tout, voilà (enfin ! dirons certains) qu'un inconnu débarque et va se montrer franchement peu amical, armé de son marteau dont il fera souvent usage ! La dernière demi-heure débute donc et Dave Franco fait preuve d'une belle maîtrise du suspense, ce qui nous fait effectivement regretter que l'action n'ait pas débuté plus tôt. Le petit jeu du chat et de la souris fonctionne assez bien et même si la violence reste fort soft, on appréciera cette bifurcation du thriller vers une horreur plus graphique et stressante. Bien sûr, le principal problème de The Rental est d'arriver après de nombreux films de genre qui ont déjà bien balisé le paysage. Le film n'offre aucune nouveauté, c'est clair. Mais pour un premier film, c'est pas mal du tout, ça se laisse tranquillement regarder et ça reste un petit thriller plus que convenable.

* Disponible en DVD et BR chez METROPOLITAN VIDEO        



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