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jeudi 12 octobre 2017

LA MAISON DE LA MORT

LA MAISON DE LA MORT
(The Old Dark House / Une Soirée Étrange / La Maison Grise)

Réalisateur : James Whale
Année : 1932
Scénariste : Benn W. Levy
Pays : Etats-Unis
Genre : Epouvante
Interdiction : /
Avec : Boris Karloff, Melvyn Douglas, Charles Laughton, Gloria Stuart, Lilian Bond...


L'HISTOIRE : Surpris par un orage et une pluie diluvienne, des voyageurs égarés trouvent refuge dans une demeure lugubre, appartenant à l’étrange famille Femm. Ils y rencontrent d’inquiétants personnages : Horace, le blafard maître de maison, sa sœur Rebecca, sourde et religieuse obsessionnelle, ou encore Morgan, le domestique défiguré et muet, sujet à des crises de violence lorsqu’il boit. L'atmosphère est lourde et menaçante, et la nuit s’annonce longue…

MON AVIS : Après le succès colossal de son Frankenstein en 1931, qui révéla Boris Karloff entre autres, le réalisateur James Whale poursuit sur sa lancée dès l'année suivante en adaptant un roman de J.B. Priestley. Avec La Maison de la Mort, qui s'appelait à l'époque Une Soirée Étrange, ce qui colle d'ailleurs bien plus avec le contenu du film, James Whale nous propose l'un des premiers films jouant avec les codes des maisons hantées même si celle du film ne l'est pas. Voyageurs égarés durant une nuit orageuse trouvant refuge dans une bâtisse lugubre, propriétaires aux comportements étranges, majordome patibulaire au regard de fou, bruits inquiétants à l'étage, couloirs sombres, secret de famille inavouable et sentiment de menace imminente sont les ingrédients principaux de La Maison de la Mort. Mais à bien y regarder, le film de James Whale ne joue pas dans la même cour que Frankenstein, oeuvre d'épouvante pure quand La Maison de la Mort s'apparente plus à un film mêlant l'épouvante a des éléments de comédie, mais sans toutefois être une comédie fantastique. Le film tient en équilibre sur ces deux genres sans jamais vouloir en choisir un franchement. Les scènes typiquement "épouvante" sont les plus réussies et on retrouve alors tout la maestria de Whale pour créer une ambiance macabre, utilisant les décors intérieurs et les éléments extérieurs (la pluie, le vent) avec ingéniosité. Les jeux d'ombres et de lumières participent également à rendre l'atmosphère moite et suffocante. La pauvre Gloria Stuart en fera d'ailleurs les frais, terrifiée à de nombreuses reprises au cours du film. Ses expressions de visage, sa gestuelle même, rappelle la grande époque du cinéma d'épouvante expressionniste allemand. Boris Karloff est évidemment l'un des éléments majeurs faisant naître la peur chez les protagonistes du film. Majordome muet, balafré, à la stature imposante, ne donnant pas l'impression d'être très accommodant, et ayant la réputation de devenir violent lorsqu'il boit trop, il en impose vraiment à l'écran et se révèle être l'une des principales raisons de visionner La Maison de la Mort. Le problème avec ce film de Whale, c'est qu'il est extrêmement bavard et que certaines séquences de dialogues ne sont pas franchement intéressantes. Tout comme la romance désuète entre l'acteur Melvyn Douglas et une danseuse de cabaret interprétée par Lilian Bond. Ces scènes viennent amoindrir le rythme et casse l'ambiance par à coups, ce qui est dommage. Le jeu des acteurs, assez statique lors de ces séquences, font presque penser à du théâtre filmé. Outre les acteurs précités, on trouve également parmi le casting Charles Laughton, acteur vénérable et réalisateur du culte La Nuit du Chasseur, ainsi qu'Ernest Thesiger, futur docteur Pretorius de La Fiancée de Frankenstein. Ce dernier interprète Horace Femm, propriétaire de la demeure avec sa sœur Rebecca Femm (Eva Moore). Deux personnages très bizarres, surtout Rebecca, vieille bigote à moitié sourde qui n'inspire pas la confiance. Plus le film avance, plus on s'interroge sur ce qu'il y a à l'étage supérieur de la demeure. Le final nous l'apprendra, dans une ambiance bien barrée qui fait monter la tension crescendo. On appréciera également le côté érotique du film. Un érotisme suave et bien sûr suggéré mais néanmoins bien présent, en témoigne la chemise de nuit qu'enfile Gloria Stuart. Le terrible code Hays n'était pas encore en vigueur en 1932 sinon, nul doute que la censure aurait durement frappé cette séquence, totalement inoffensive de nos jours. Alternant le très bon avec le moins bon, La Maison de la Mort a donc le cul entre deux chaises et même s'il est très intéressant et plaisant à regarder, il n'atteint pas le niveau d'excellence des autres films du genre réalisé par James Whale pour ma part. Ce qui ne doit pas vous empêcher de participer, vous aussi, à cette "soirée étrange"...

* Disponible en DVD chez ELEPHANT FILMS



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