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mardi 3 octobre 2017

CREEPOZOIDS

CREEPOZOIDS
(Creepozoids)

Réalisateur : David DeCoteau
Année : 1987
Scénariste : David DeCoteau, Dave Eisenstark
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction
Interdiction : -12 ans
Avec : Linnea Quigley, Ken Abraham, Michael Aranda, Ashlyn Gere...


L'HISTOIRE : Après un cataclysme nucléaire, un petit groupe de survivants tente de rester en vie, devant trouver de quoi manger et devant surtout éviter les terribles pluies acides qui tombent régulièrement. Alors que l'une d'elles semble imminente, le groupe trouve refuge dans un bâtiment qui semble inhabité. Après examen des lieux, il semble que l'édifice est un ancien centre de recherches et que l'équipe de scientifiques qui menait des travaux ait été décimé par une menace née de leurs expérimentations. Les survivants ne vont pas tarder à comprendre qu'ils ne sont effectivement pas seuls et que la mort rôde dans les couloirs du centre...

MON AVIS : Tiens, et si on allait faire un petit tour du côté de chez David DeCoteau en ce mardi 3 octobre 2017 ? Allez, c'est parti ! On allume le magnétoscope, on allume le vidéoprojecteur, on envoie la K7 (si, si, ça existe encore !) et on se mate Creepozoids sur un écran de 3,10 m de diagonale (format 4/3). Logiquement, ça devrait le faire ! Quelques 65 minutes et des poussières plus tard, plusieurs choses apparaissent clairement à mon esprit. La VHS, c'est vachement bien mais niveau qualité d'image, y'a quand même pas à tortiller, l’avènement du DVD reste une bénédiction divine. Bon, ça, je le savais depuis belle lurette évidemment, mais à chaque fois que je remate une K7, ça saute toujours aux yeux. Surtout dans les scènes sombres ou nocturnes, qui restent quand même assez pénibles à regarder en VHS. Pas de bol, il y en a des tonnes dans Creepozoids. Bon, faudra faire avec, pas le choix. Nanti d'une filmographie de 133 titres en tant que réalisateur (!), David DeCoteau n'est pas un inconnu dans le monde de la série B fauchée. Si l'homme a bifurqué vers les productions érotico-horrifiques à tendance homo à partir des années 2000, il n'en a pas toujours été ainsi. Bien avant d'avoir pour passion de filmer de beaux mâles torse nu, DeCoteau filmait de belles demoiselles torse nue aussi, principalement durant la décennie 80, où un certain Roger Corman le choisit comme assistant producteur de la société New World Pictures. Il devient également le protégé de Charles Band, qui lui permis de mettre en scène Dreamaniac en 1986. Un an plus tard, il offre aux yeux incrédules des spectateurs ce fameux Creepozoids, peut-être le titre le plus connu de ce réalisateur atypique, à qui l'on doit tout de même des œuvres telles Sorority Babes in the Slimeball Bowl-O-Rama, Puppet Master 3, Prey of the Jaguar, Murder Weapon et autre The Killer Eye. Réalisé avec un budget tout riquiqui d'environ 75 000$, Creepozoids est donc une série B ultra fauchée mais pétrit de bonnes intentions. Qui dit faible budget dit décors au rabais et si le scénario évoque un apocalypse nucléaire, il ne faut surtout pas vous attendre à voir des plaines désertiques ou des villes dévastés. La seule séquence se déroulant en extérieur a lieu au début du film et bien conscient de ses moyens limités, DeCoteau a tôt fait d'envoyer son casting à l'intérieur d'un bâtiment parsemé de couloirs et de pièces exiguës. Parmi les membres du casting composant le groupe de survivants, on trouve deux actrices bien connues des fans. Tout d'abord la blondinette Linnea Quigley, célèbre Scream-Queen à l'impressionnante filmographie (145 titres) qu'on découvrit dans Graduation Day, Savage Streets (avec sa copine Linda Blair), Douce Nuit Sanglante Nuit et bien sûr lors de la scène culte du fameux Le Retour des Morts Vivants de Dan O'Bannon en 85. Dans Creepozoids, elle interprète Blanca et nous gratifiera d'une petite scène sous la douche dans laquelle elle nous dévoile, comme souvent, sa charmante anatomie. L'autre actrice, c'est Ashlyn Gere, star de films X des années 90, qui apparaît ici sous son vrai nom Kim McKamy. Le reste de l'équipe se compose de Ken AbrahamMichael Aranda ou Richard L. Hawkins. S'il débute comme un film post-apocalyptique, Creepozoids devient vite un huis-clos qui lorgne du côté d'Alien le Huitième Passager. Lorgner étant d'ailleurs un faible mot, puisqu'on a même la scène du repas qui est repiquée, avec un membre du groupe qui se met à cracher du sang à foison et voit sa main se liquéfier, le maquillage étant assez réussi. Ne manque à l'appel que l'apparition d'un alien dans son ventre. Niveau monstres, on aura droit à des rats mutants et surtout à une grosse créature en caoutchouc dont le look est un peu similaire à celle du film de Ridely Scott. Imposant, ce monstre est tapi dans des conduits d'aération dont l'entrée est située sous le bureau sur lequel est posé un ordinateur, objet qui va servir plusieurs fois au court de cette aventure hors norme. Pourtant, malgré sa stature, les protagonistes du film ont un peu de mal à le voir puisqu'ils foncent tête baissée dans ses griffes ! Drôle. Tout le métrage est à l'avenant, on retiendra particulièrement cette scène hallucinante dans laquelle un des acteurs court dans un couloir entièrement vide et réussi tout de même à trébucher ! Impayable. Cerise sur le gâteau, la musique qui accompagne le film, jouée au synthétiseur bien sûr, risque de vous faire saigner les oreilles. Parmi les autres extravagances du film, impossible de passer sous silence le fameux bébé mutant qui s'extirpe de la dépouille du gros monstre précédemment cité. Avec son look assez proche de celui du film Le Monstre est Vivant de Larry Cohen, ce bébé pas particulièrement beau va bien amuser la galerie même si les effets mécaniques ne passent pas vraiment inaperçus. Malgré ses nombreux défauts qui font de Creepozoids un véritable nanar de compétition (certains dialogues valent leur pesant de cacahuètes), le film de David DeCoteau s'avère toutefois assez sympathique et divertissant, si on le prend pour ce qu'il est. Car on sent que le réalisateur a essayé de faire de son mieux malgré un budget anémique et que s'il filme cinquante fois les mêmes couloirs et les mêmes conduits d'aération, c'est qu'il n'avait pas vraiment d'autres choix à sa disposition. Dans le genre "film de couloir", on peut même dire que Creepozoids fait figure de pièce maîtresse ! C'est véritablement un classique du "mauvais film sympathique", sa courte durée faisant qu'en fait, on ne s'y ennuie pas tant que ça en plus et qu'on rigole assez souvent. Le monstre en caoutchouc fera son petit effet sur les amateurs de Craignos Monsters, tout comme notre fabuleux bébé mutant. Personnellement, j'ai bien conscience que Creepozoids n’atterrira jamais dans les dictionnaires de cinéma, mais pour ma part, si un éditeur français le sortait en DVD ou BR, je me ferais un plaisir de le revoir avec une belle image car la copie de ma VHS n'aide certainement pas à juger le film de la manière la plus convenable qui soit. Ce n'est pas qu'avoir une belle image lors des multiples scènes nocturnes hissera Creepozoids au niveau d'Alien, entendons-nous bien, mais bon, mon expérience avec Carnage (The Burning), que j'ai détesté en VHS alors que je l'ai adoré en DVD (pour les mêmes raisons : scènes nocturnes illisibles en VHS), fait que j'y jetterai volontiers un coup d'oeil, surtout quand je vois le trailer ci-dessous, dont la qualité d'image est à des années lumières de ce que moi j'ai vu. Certains trouveront ma note un peu trop généreuse mais j'assume et puis je savais à quoi m'attendre...




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