VENDREDI 13 CHAPITRE 3 - MEURTRES EN 3 DIMENSIONS
(Friday the 13th part 3)
Réalisateur : Steve Miner
Année : 1982
Scénariste : Martin Kitrosser, Carol Watson
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Dana Kimmell, Tracie Savage, Richard Brooker, Larry Zerner, Nick Savage...
L'HISTOIRE : Un groupe d'amis, emmené par la jolie Chris, se rend dans une ferme située près de Crystal Lake. C'est une épreuve pour Chris que de revenir dans cet endroit car elle a subi deux ans auparavant une agression dans les bois avoisinant. Ce qu'elle ignore, c'est que son agresseur n'était autre que Jason Voorhees. Ce dernier rôde toujours dans les parages, et après avoir fait deux victimes pour se procurer de nouveaux vêtements, il se réfugie dans la grange jouxtant la ferme où Chris et ses amis passent du bon temps. Le massacre ne va pas tarder à recommencer...
MON AVIS : "Et ça continue, encore et encore, c'est que le début, d'accord, d'accord". Ces paroles d'une chanson de Francis Cabrel (oui, bon, je fais ce que je peux hein...) résument très bien la saga consacrée à Jason Voorhees. Fort du succès des deux premiers chapitres, réalisés en 1980 et 1981, la Paramount enclenche la production d'un troisième épisode, qui sortira aux USA le 13 Août 1982 et en France le 16 février 1983. Toujours réalisé par Steve Miner, la particularité de ce troisième volet est d'avoir été conçu en 3 dimensions, d'où son titre français de Meurtres en 3 Dimensions. Pour sa sortie en DVD, le film a été rebaptisé Vendredi 13 chapitre 3 - Le Tueur du Vendredi 2 ! Vous suivez ?? OK. La 3D a fortement marqué les années 80 puisque de nombreux films ont bénéficié de cette technologie cette décennie là : on citera Amityville 3, Parasite, Western, Le Guerrier de l'Espace, Silent Madness, Starchaser, Dogs of Hell, Le Trésor des Quatre Couronnes, Emmanuelle 4 ou Les Dents de la mer 3 qui est sûrement l'exemple le plus connu. Même le porno s'y met puisque Pierre B. Reinhard réalise Le pensionnat des petites salopes (1982) en 3D ! Pour ce qui est de Vendredi 13 chapitre 3, on voit bien que Steve Miner s'est focalisé à mettre en scène des gestuelles destinées à mettre en avant les effets de jaillissements 3D. Forcément, regarder le film en 2D nous prive de cet impact et pourra même faire sourire quelque fois, car ce qui fonctionne en 3D au niveau du jeu d'acteurs peut vite se révéler un peu ridicule en 2D. Je rêverais de voir ce film en 3D en tout cas, car tout est fait pour qu'on s'en prenne plein la vue. Pour ce qui est du film lui-même, on notera que Meurtres en 3 Dimensions n'a eu qu'une interdiction aux moins de 13 ans à l'époque de sa sortie. Et ça se ressent nettement sur la violence des meurtres je trouve, qui sont vraiment très "light", si on excepte la flèche d'un harpon venant se ficher dans un œil ou l'énucléation d'un œil (décidément) jaillissant vers l'écran (pour la 3D) par compression d'une tête par les deux mains de Jason (avec un effet spécial plutôt raté d'ailleurs, on voit clairement que c'est une fausse tête). Hormis ces deux scènes très sympa, le reste est assez commun et pas très sanglant. J'ai aussi apprécié la scène dans laquelle la machette de Jason perfore la poitrine d'une victime par derrière. Un effet vraiment bien réalisé, un peu à la manière de la flèche perforant le cou de Kevin Bacon dans le premier Vendredi 13. L'histoire du film débute au lendemain des événements du Tueur du Vendredi, on voit d'ailleurs l'unique survivante de ce second épisode (Amy Steel) être emmenée en ambulance aux informations télévisées. Le film prend son temps et se focalise sur les personnages, notamment Chris (Dana Kimmell), qui semble mal à l'aise dans cette ferme, et Shelly (Larry Zerner), un garçon solitaire et un peu gauche, qui passe son temps à faire de mauvaises blagues pour attirer l'attention. Ce personnage n'a rien de transcendant MAIS c'est grâce à lui que notre bon vieux Jason va adopter son fameux masque de hockey donc rien que pour ça, il faut vénérer Shelly ! Car cet objet, banal à priori, va changer la donne pour Jason et faire de lui un Boogeyman autrement plus terrifiant et charismatique que lorsqu'il portait un sac à patate sur la tête. Il devient véritablement iconique une fois ce masque adopté (au bout d'une heure de film) et bien plus menaçant. De même, son aspect "indestructible" est mis en avant, notamment avec l'une des scènes finales, où il se retrouve pendu après une belle chute. On se dit que c'est terminé pour lui mais que nenni ! Comme s'il n'avait rien senti, il ôte la corde et poursuit sa besogne comme si de rien n'était. Cool. Et ce sera la même chose quand il se prendra un coup de hache en pleine tête. Sinon, comme dans Le Tueur du Vendredi, l'action et le "bodycount" s’accélèrent lors de la dernière demi-heure, vraiment bien rythmée et efficace. Auparavant, il faut avouer que même si la réalisation est correcte, les situations sont un peu mollassonnes et pas très entraînantes. On appréciera l'intervention d'un trio de loubards pour dynamiser un peu tout ça. Par contre, il faudra m'expliquer comment leur chef de bande, qui se fait bien chahuter par Jason en milieu de film (il lui assène même plusieurs coups de machette) peut revenir en pleine forme à la fin ?? Mystère et boule de gomme mais on n'est pas à ça près dans un Vendredi 13 ! Pour les amateurs de plans "nichons", vous pouvez passer votre chemin car là aussi, le film fait dans le très très soft. A peine apercevra-t-on les seins d'une des actrices. Triste. Sinon, le film reste assez fun et divertissant, surtout dans sa dernière partie et on voit même la tête de Jason sans son masque; Dire qu'il ne sera pas élu plus bel homme de l'année est un euphémisme. Le cadre de la ferme change un peu de celui de Crystal Lake et apporte de la nouveauté. Bon, OK, hormis le cadre, rien n'est vraiment nouveau dans Meurtres en 3 Dimensions, Steve Miner s'était plus impliqué dans la 3D que dans l'effort de renouveler la recette gagnante des deux précédents films. Pas de quoi se relever la nuit mais un film à voir pour tout amateur de slasher en tout cas. A noter que le compositeur Harry Manfredini, toujours fidèle au poste, a composé une musique bien différente cette fois-ci, aux accents électro plutôt sympathiques, surtout durant le générique. J'ai même eu l'impression de ne pas avoir entendu une seule fois le fameux thème avec les "Tchi, Tchi, Ah Ah Ah".
BODYCOUNT : 12 morts
NOTE : 3/6
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