ÇA, PARTIE 1
(It part 1)
Réalisateur : Andy Muschietti
Année : 2017
Scénariste : Chase Palmer, Cary Fukunaga, Gary Dauberman
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Fantastique, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Bill Skarsgård, Jaeden Lieberher, Finn Wolfhard, Sophia Lillis, Jeremy Ray Taylor...
L'HISTOIRE : À Derry, dans le Maine, sept gamins ayant du mal à s'intégrer se sont regroupés au sein du "Club des Ratés". Rejetés par leurs camarades, ils sont les cibles favorites des gros durs de l'école. Ils ont aussi en commun d'avoir éprouvé leur plus grande terreur face à un terrible prédateur métamorphe qu'ils appellent "Ça". Car depuis toujours, Derry est en proie à une créature qui émerge des égouts tous les 27 ans pour se nourrir des terreurs de ses victimes de choix : les enfants. Bien décidés à rester soudés, les Ratés tentent de surmonter leurs peurs pour enrayer un nouveau cycle meurtrier. Un cycle qui a commencé un jour de pluie lorsqu'un petit garçon poursuivant son bateau en papier s'est retrouvé face-à-face avec le Clown Grippe-Sou…
MON AVIS : Stephen King a quasiment vu tous ses romans être adapté à l'écran, avec plus ou moins de réussite. L'un de ses romans de référence reste "Ça", oeuvre fleuve qui nous présente les méfaits d'une entité maléfique prenant souvent l'apparence d'un clown et revenant tous les 27 ans. Un monstre multiforme que va devoir affronter un groupe d'amis, durant leur enfance mais aussi à l'âge adulte. Le livre est structuré en alternance sur ces deux périodes : 1958 et 1985. Le succès phénoménal de ce roman en terme de vente (plus d'un million d'exemplaires rien que pour le premier tirage) allait évidemment intéresser les producteurs. C'est en 1990 que sort la première adaptation, sous forme d'un long téléfilm de 3 heures, réalisé par Tommy Lee Wallace et intitulé en France Il est revenu. Un téléfilm qui acquiert rapidement un statut de film culte, notamment grâce à l'interprétation de Tim Curry dans le rôle du clown Grippe-Sous (ou Pennywise en version originale). Pour ma part, même si je trouve ce téléfilm sympathique, son aura culte m'a toujours semblé disproportionné et assez incompréhensible. 27 ans après Il est revenu, l'annonce d'une nouvelle adaptation a fait rugir de bonheur les fans de Grippe-Sous, surtout que ce délai d'attente de 27 ans entre les deux adaptations peut être vu comme un effet de style assez efficace, vu que c'est également le délai nécessaire à la réapparition de l'entité maléfique. Astucieux pour faire naître une forte attente chez le spectateurs et l'effet recherché à franchement bien fonctionné puisque, à la date où je rédige cet avis (soit le 20 octobre 2017), Ça 2017 a déjà engrangé plus de 630 millions de dollars à travers le monde ! Un score phénoménal pour un film classé "fantastique/horreur" ! On peut parler de véritable raz-de-marée pour le genre et c'est tant mieux. Le principal changement du film d'Andy Muschietti vis à vis du téléfilm des années 90 est d'avoir voulu coller au monde dans lequel nous vivons. Il a donc décalé les deux périodes dans lesquelles se déroule l'histoire. Exit la fin des années 50 pour la partie nous présentant Le Club des Ratés période enfant et place aux années 80. La partie de l'histoire dans laquelle ils seront adultes, et que nous verrons dans Ça partie 2, se déroulera donc dans la décennie 2010. Car une autre modification est d'avoir renoncée à nous raconter ces deux périodes en alternance. Ça partie 1 se veut donc plus linéaire que le roman et va donc s'intéresser uniquement à l'enfance du Club des Ratés. Un choix payant pour ma part et on doit cette réussite au casting particulièrement réussi ici. Les sept jeunes acteurs qui composent le Club des Ratés sont franchement excellents et on ressent une réelle empathie pour chacun d'eux, et plus particulièrement pour Bill (Jaeden Lieberher), Ben (Jeremy Ray Taylor) et Beverly (Sophia Lillis). Leur mésaventure, leur esprit d'équipe, leur camaraderie face aux épreuves nous ramènent aux classiques des 80's, à l'image des Goonies ou Stand by Me par exemple, mais aussi à des productions plus récentes (mais utilisant l'imagerie 80's), comme Stranger Things ou Super 8 bien sûr. La mise en scène d'Andy Muschietti colle vraiment bien à l'ambiance recherchée et les thèmes abordés, bien qu'un peu édulcorés par rapport à ceux présents dans le roman, frappent dans le mille. Brimade sur les plus faibles, peur des parents, apprentissage difficile de la vie d'adulte, découverte de la sexualité, héritage familial qu'on ne choisit pas, métier imposé par la famille, autant de thèmes qui vont façonner le destin et la vie future de nos sept héros en herbe. Même l'inceste est cité, par rapport au personnage de Beverly, superbement interprété par Sophia Lillis. Le monde extérieur à l'enfance n'est pas très plaisant pour les sept personnages principaux, qui vont devoir en plus affronter une entité qui prend la forme de leurs pires peurs. Si les apparitions de Grippe-Sous ne sont pas très nombreuses (encore que...), elles sont néanmoins assez efficaces et bien mises en scène; La séquence des diapositives est vraiment très réussie par exemple, tout comme la scène de la salle de bain se transformant en un geyser de sang. L'acteur Bill Skarsgård campe un clown diabolique plutôt convaincant et qui ne cède pas trop aux effets numériques. On aurait aimé éprouvé plus de peur, plus de frisson face aux exactions de Grippe-Sous, le film ne parvenant pas vraiment à nous effrayer. Pourtant, la brillante scène d'introduction, avec le pauvre petit Georgie et son bateau de papier, inaugurait du tout bon pour la suite. Mais même si cette entité énigmatique est un personnage central du récit, on sent bien qu'Andy Muschietti a préféré se concentrer sur son Club des Ratés et leur donner une vraie épaisseur psychologique et émotionnelle. Comme m'a dit mon fils à la sortie de la projection, Ça partie 1 est avant tout un drame avant d'être un film d'horreur. Un récit initiatique de l'enfance, dans lequel le fantastique vient s'immiscer pour en perturber le déroulement, comme dans tout bon roman de Stephen King. Au final, l'aspect nostalgique véhiculé par les clins d'oeil aux 80's permet à Ça partie 1 d'être un bon et beau film, qui aurait mérité un traitement plus horrifique peut-être. Mais en l'état, ça reste un spectacle tout à fait convenable et qui donne envie de voir la suite et surtout de se replonger dans le roman de Stephen King.
NOTE : 4/6
Que dire de ce film ? Une parfaote réussite ! Il est vrai que l'angouement du film des années 90 n'est pas justifié, sans doute a t'il mal vieilli.
RépondreSupprimerBref, ce remake est une reussite ! Angoissanr, bien amené, le casting est parfait, les effets spéciaux sont propres...
Allan