Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




mardi 6 août 2019

TERREUR SUR LA LIGNE (1979)

TERREUR SUR LA LIGNE
(When a Stranger Calls)

Réalisateur : Fred Walton
Année : 1979
Scénariste : Steve Feke, Fred Walton
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Carol Kane, Charles Durning, Tony Beckley, Carmen Argenziano...


L'HISTOIRE : Baby-sitter, Jill Johnson garde les enfants Mandrakis en l’absence de leurs parents. Rien que de très ordinaire ce soir-là pour cette étudiante de 17 ans. Très vite cependant, la tension monte. « Êtes-vous allez voir les enfants ? », répète une voix au téléphone, sonnerie après sonnerie. Quand, enfin, la police prend au sérieux la détresse de Jill, il est déjà trop tard. Sept ans plus tard, Curt Duncan, le tueur des enfants Mandrakis, s’évade de l’hôpital psychiatrique. Il est traqué par l'inspecteur John Clifford, qui est devenu détective privé et qui avait arrêté le meurtrier à l'époque du drame. Lorsque Curt Duncan apprend que Jill est désormais mère, il saisit la chance de prendre sa revanche…

MON AVIS : Etes-vous allez voir les enfants ? Mon dieu, quelle phrase terrifiante. Une phrase qui résonne bien après la fin du film de Fred Walton, réalisateur peu prolifique qui nous donnera quand même en 1986 le pseudo slasher Le Jour des Fous. En 1979, on le trouve donc aux manettes de Terreur sur la Ligne, qui est considéré comme un sommet du film de terreur et de suspense. Un titre un peu surestimé quand on regarde l'ensemble du film. Néanmoins, ce titre est absolument justifié lors des vingt premières minutes. En effet, Fred Walton nous propose un coup de génie qui vous fera regarder votre téléphone autrement. En vingt minutes, le gaillard nous concocte une scène éprouvante et ultra stressante, avec pour seul objet : une maison, une baby-sitter et un téléphone. Par d'habile placement de caméra, par une montée de la tension palpable sur le visage de l'actrice interprétant la baby-sitter Jill Johnson (Carol Kane), par une musique intervenant quand il faut, et avec ces appels téléphoniques incessants qui posent toujours la même question, Walton a réalisé l'une des scènes les plus flippantes du cinéma. Regardez-la seul, dans le noir, le soir : effet garanti ! Il est encore plus dommage que le film vire à la banale intrigue policière ensuite. Toute la montée en tension, tout le génie du cinéaste s'estompe jusqu'à la dernière scène, qui reprend quasiment les éléments du début. Après ces vingt minutes chocs, on va assister à des séquences longuettes, mettant en action soit le tueur Curt Duncan, cherchant de la compagnie dans un bar auprès d'une dame, soit le policier John Clifford, menant son enquête pour retrouver Duncan justement. Peu d'action, peu de suspense, on passe du film de terreur au téléfilm policier ultra conventionnel. L'ennui s'installe petit à petit et l'aspect psychologique n'est pas assez poussé pour ne tenir éveillé. Les acteurs assurent le minimum, il n'y a rien d'exceptionnel, même le personnage de Curt Duncan, interprété par Tony Beckley, apparaît en deçà de ce qu'il aurait du être. On suit ses pérégrinations mais on n'en saura pas plus sur ses motivations ou sa folie. On est encore loin d'un Henry, portrait of a serial-killer par exemple. Le sympathique Charles Durning joue son rôle de policier vengeur de manière convaincante mais la meilleure performance reste celle de Carol Kane, épatante dans son rôle de baby-sitter parvenant à nous faire frissonner autant que son personnage. Après voir suivi l'enquête de Clifford, qui s'est vu opposé à Duncan mais qui n'a pu l'attraper, on retrouve pour la scène finale Jill Johnson, désormais mariée et mère de deux enfants. Manque de bol, alors qu'elle est au restaurant avec son mari, elle reçoit un coup de téléphone lui demandant "Etes-vous allez voir les enfants ?". Le cauchemar recommence pour cette frêle jeune femme, et la suite jouera encore bien avec nos nerfs, Fred Walton retrouvant son habileté à faire naître le suspense et l'angoisse. Au final, Terreur sur la Ligne se doit d'être vu pour son début terrifiant, qui inspira sûrement Wes Craven pour Scream, et l'utilisation du téléphone comme élément provoquant la peur. La séquence finale est elle aussi assez stressante et mérite le détour. Malheureusement, entre les deux, une trame trop classique, une perte de rythme et un réel ennui se font sentir. On peut quand même applaudir Fred Walton pour qui c'était la première réalisation. Il donnera d'ailleurs une suite à son film en 93 sous forme d'un téléfilm, baptisé tout simplement When a stranger calls...back. Pour l'anecdote, il faut souligner qu'en 1977, Fred Walton avait réalisé un court métrage baptisé The Sitter et qui reprenait les vingt premières minutes de Terreur sur la Ligne. Suite au succès du Halloween de John Carpenter en 1978, et face aux bonnes critiques concernant The Sitter, il décida de transformer son court métrage en film, retourna entièrement les vingt premières minutes avec les nouveaux acteurs et ajouta une suite à l'intrigue avec l'aide du scénariste Steve Feke pour ce qui deviendra donc Terreur sur la Ligne en 1979. Un remake sera réalisé en 2006 par Simon West.

* Disponible en DVD et BR chez ESC DISTRIBUTION




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire