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jeudi 29 août 2019

LE BAL DE L'HORREUR

LE BAL DE L'HORREUR
(Prom Night)

Réalisateur : Paul Lynch
Année : 1980
Scénariste : William Gray
Pays : Canada
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Leslie Nielsen, Jamie Lee Curtis, Casey Stevens, Anne-Marie Martin, Michael Tough...


L'HISTOIRE : Une petite fille meurt accidentellement au cours d'un jeu organisé par ses camarades. Devant l'horreur de la situation, ils décident de ne jamais révéler la vérité. Mais la scène a eu un mystérieux témoin. Dix ans plus tard, alors que les enfants sont devenus des lycéens, ce témoin décide de se venger à l'occasion du bal de fin d'année...

MON AVIS : En 1980, le slasher movie n'en est qu'à ses balbutiements. Mario Bava a posé quelques bases dès 1971 avec La Baie Sanglante, suivi par Bob Clark et son Black Christmas en 1974, par Charles B. Pierce et son The Town That Dreaded Sundown en 1976 puis par John Carpenter avec Halloween, la Nuit des Masques en 1978. Le réalisateur Paul Lynch a envie de surfer sur le succès de ces deux derniers titres et décide de mettre en scène un gynécologue fou adepte du scalpel. Un sujet qui ne plaît guère à un producteur canadien, Irwin Yablans, qui lui demande de changer d'histoire. En passant près d'un motel, Paul Lynch remarque une enseigne sur laquelle il est écrit "Prom Night", soit le bal de fin d'année des lycéens. Le terme lui plaît immédiatement et il demande à un de ses amis, Robert Guza Jr., d'écrire une histoire se déroulant lors de ce traditionnel bal de fin d'études. Il tente de revoir le producteur Irwin Yablans mais celui-ci n'est pas disponible. Lors d'une soirée, il fait connaissance avec un autre producteur canadien, Peter R. Simpson, qui s'intéresse vivement à ce projet. Le scénariste William Gray est choisi pour réécrire l'histoire imaginée par Robert Guza Jr. et, comble de la chance, l'actrice Jamie Lee Curtis, dont la carrière ne décolle pas malgré le succès d'Halloween, frappe aux portes de divers studios canadiens qui ont pour projet des films de terreur. Paul Lynch lui fait passer une audition pour voir, non pas si elle sait jouer, mais si elle sait danser le disco (en vu de la grande scène du bal de fin d'année) et l'engage. Le scénario est assez fréquemment remanié, le producteur Peter R. Simpson le trouvant trop mou et pas assez proche du film de Carpenter, et il veut capitaliser sur le fait que Jamie Lee Curtis en est la vedette. Des scènes sont ajoutées régulièrement, le tournage du film dure vingt-quatre jours. Au final, le film sort sur 1200 écrans et remporte un franc succès, rapportant environ 25 fois sa mise initiale de par le monde et ce, malgré des critiques assez sévères et négatives. La présence au générique de Jamie Lee Curtis n'est pas anodine à ce succès et à fortement participé à la rentabilité de cette petite série B non dépourvue de charme mais qui risque de décevoir les fans purs et durs de slasher movie. Il est d'ailleurs assez amusant de voir que le Canada s'est intéressé relativement tôt au slasher, puisqu'en 1980 sort également Le Monstre du Train (avec, je vous le donne en mille, Jamie Lee Curtis !), en 1981 Meurtres à la St-Valentin, Terreur à l'Hôpital Central ou Happy Birthday to Me et en 1982 Meurtre au Téléphone entre autres ! Si on voulait être honnête, il serait plus juste de dire que Le Bal de L'Horreur est avant tout un thriller avant d'être un slasher, même si les codes du genre sont déjà présents. On a en effet une séquence initiale nous présentant un drame (la mort d'une fillette lors d'un jeu qui tourne mal), drame qui va déboucher sur une vengeance des années plus tard. On peut même voir la thématique de Souviens-toi l'été Dernier lors de cette séquence introductive, puisque les enfants responsables malgré eux de la mort de la fillette se jurent de ne jamais révéler la vérité, sans se douter qu'une personne à tout vu du drame et va vouloir leur faire payer chèrement. Et ce, dix-sept ans avant le slasher très sympathique de Jim Gillespie avec Jennifer Love Hewitt et Sarah Michelle Gellar ! Le Bal de l'Horreur nous présente également divers suspects potentiels : le père de la fillette décédée, joué par Leslie Nielsen, est le directeur du lycée ; la mère, jouée par Antoinette Bower, semble ne pas avoir réussi à faire son deuil ; le frère (Michael Tough) et la sœur (Jamie Lee Curtis) ont l'air d'avoir un comportement normal mais est-ce réellement le cas ? On a aussi l'homme à tout faire du lycée, qui a l'air plutôt benêt mais ne serait-ce pas une façade ? Ou pourquoi pas l'un des quatre enfants responsables du décès de la fillette, et qui, avec l'âge, ne supporte plus le poids du mensonge sur les épaules ? A moins que ce ne soit le suspect arrêté injustement à l'époque et dont on apprend qu'il vient de s'échapper d'un centre psychiatrique en ayant pris une infirmière en otage (ah, on la tient, la touche "Halloween-like" voulu par le producteur) et qu'il se dirige vers la ville où ce sont déroulés les faits ? Ou bien encore Lou, un adolescent rebelle, véritable terreur du lycée, bagarreur et macho invétéré ? Ou Wendy, une pétasse blonde qui ne supporte pas de voir Jamie Lee Curtis lui avoir piqué son petit ami ? Pendant une bonne heure, tout se petit monde va évoluer dans l'enceinte du lycée, la police recherchant quant à elle le suspect échappé de l'institut psychiatrique. Une bonne heure dans laquelle il ne se passe pas grand chose il faut bien l'admettre, entre amourettes adolescentes, recherche de cavaliers pour le bal, joute amoureuse entre rivales et mise en avant de l'inspecteur de police se demandant pourquoi le suspect de l'époque veut revenir dans le coin. Pas mal d'arcs narratifs secondaires sont disséminés dans l'histoire pour meubler une intrigue linéaire et classique, sans génie aucun. L'époque étant au disco, on a donc une scène de bal dans laquelle Jamie Lee Curtis et Casey Stevens, tous deux promus reine et roi du lycée, vont exécuter des pas de danse sur une piste dallée, avec lumières en dessous des dalles et boule à facette scintillante au programme !  Sympa mais au fait, le film, il ne s’appellerait pas Le Bal de l'Horreur par hasard ? Parce que là, on a bien le bal (avec des échos de Carrie au Bal du Diable) mais toujours pas d'horreur ! Heureusement, les trente dernières minutes vont enfin voir débarquer le tueur cagoulé qu'on attendait tous, et les meurtres qui vont avec ! Sans être très sanglants, ces derniers font plaisir à voir (faut dire qu'on les a attendu quand même !) et on assiste à quelques jolis coups de couteau, un égorgement avec un morceau de verre et surtout à une superbe décapitation à grand coup de hache, assurément la meilleure scène du film. Quant à savoir qui se cache sous l'identité du tueur, ne comptez pas sur moi pour vous le révéler. Le Bal de l'Horreur mise donc plus sur une ambiance, une atmosphère, que sur un catalogue de meurtres à l'arme blanche. Si on lui ajoute l'efficacité de sa scène d'introduction, le charme de Jamie Lee Curtis, les seins dénudées de l'actrice Mary Beth Rubens, les meurtres sympas de son mystérieux tueur et son aspect plutôt kitsch, on pourra se montrer plus clément envers le film de Paul Lynch, qui peine, il est vrai, de la comparaison avec un autre slasher sorti la même année et qui, lui, a véritablement été le fer de lance de ce genre cinématographique : le Vendredi 13 de Sean S. Cunningham bien sûr, nettement plus gore et démonstratif niveau violence. Le film de Paul Lynch, qui réalisera en 1982 le sympathique Humongous, a connu trois suites, en 1987, 1990 et 1991 et s'est même vu "remaker" en 2008 par Nelson McCormick. Même si les fans trouvent Le Bal de l'Horreur un peu fastidieux dans son ensemble, c'est toutefois un passage obligé pour les complétistes du genre, parce qu'il est l'un des premiers slashers à être sorti sur les écrans, parce que c'est un vrai proto-slasher qui, quoiqu'on en dise, compte dans l'évolution de ce genre tant apprécié.

* Disponible en combo DVD + BR chez RIMINI EDITIONS

LE COMBO :
Avec un packaging luxueux, identique à celui de Happy Birthday to Me (digipack trois volets sous fourreau, disques sérigraphiés), Le Bal de l'Horreur s'offre une superbe édition comprenant donc un DVD, un BR et un livret très informatif de 20 pages écrit par Marc Toullec. Au niveau de l’image, c'est bien simple : je peux jeter ma copie VHS tant la différence est flagrante. Le film de Paul Lynch a retrouvé de sa superbe avec cette très belle remasterisation qui rend honneur au film et au charme de Jamie Lee Curtis. Il est présenté en VF et VOSTF. Au niveau des nombreux bonus, cette édition reprend quasiment tous ceux présents sur l'édition Blu-Ray parue chez Synapse Films en 2014, hormis le commentaire audio du réalisateur et du scénariste.

LES BONUS :  :
- Le Making of (41 min.)
- L'interview du scénariste William Gray (20 min.)
- Les scènes ajoutées pour la diffusion télévisée (dont une qui aurait mérité de rester dans la version cinéma, puisque nous donnant plus d'information sur un lien de parenté entre deux personnages importants !)
- Des images du tournage (6 min.)
- Une galerie photos et affiches
- Des spots TV
- La bande-annonce



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