LA VALLÉE DE LA MORT
(Death Valley)
Réalisateur : Dick Richards
Année : 1982
Scénariste : Richard Rothstein
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Peter Billingsley, Paul Le Mat, Catherine Hicks, Stephen McHattie, Wilford Brimley...
L'HISTOIRE : Suite au divorce de ses parents, Billy, un petit garçon d'une dizaine d'années, doit partir avec Sally, sa mère, pour l'Arizona, cette dernière voulant lui présenter son nouveau compagnon, Mike. Comprenant la difficulté de la situation, Mike tente de faire ami-ami avec Billy et lui propose d'aller visiter la vallée de la mort, ainsi qu'un parc à thème situé alentour. Durant le trajet, Billy s'aperçoit qu'une voiture à l'allure menaçante le suit. Peu de temps après, en se promenant dans un ancienne carrière d'extraction d'or, Billy pénètre dans un camping-car qui semble abandonné et prend un pendentif qui traîne sur la table. Le lendemain, leur voiture est stoppée par la police locale, car un camping-car contenant trois cadavres vient d'être découvert. Billy montre le pendentif au shérif, qui semble connaître l'objet. Il se rend au domicile des frères Peterson pour leur montrer le pendentif. Pour Billy, Sally et Mike, c'est le début du cauchemar...
MON AVIS : Titre-phare des années vidéoclubs, de par sa célèbre jaquette, La Vallée de la Mort n'était disponible en France qu'en VHS. Cette rareté est désormais disponible en DVD et Blu-ray grâce à l'éditeur Elephant Films. Le film tient-il néanmoins les promesses de son inquiétant visuel ? Ma réponse sera malheureusement non. Réalisé en 1982 par Dick Richards, La Vallée de la Mort débute plutôt mal : un père joue avec son fils Billy, l'emmène au musée et se lance dans une grande explication sur le pourquoi de sa rupture avec son ex-femme, afin de faire comprendre à son fils les raisons de leur divorce. Un début de film qui fait assez peur car on verse dans le mélodrame larmoyant, avec une ambiance visuelle qui fait très téléfilm et qui ne laisse pas augurer du meilleur pour la suite. Une fois Billy débarqué en Arizona avec sa mère, le film relève un peu la tête, avec de superbe paysage au programme et une scène de meurtre dans un camping-car plutôt réussie, avec un égorgement au couteau et une jolie paire de seins dénudés, le tout sur une musique inquiétante et efficace. On se dit alors que le rythme est lancé, que l'ambiance désertique du décor naturel fait très La Colline à des Yeux de Wes Craven, que l'aspect menaçant de la voiture qui semble poursuivre celle dans laquelle Billy a pris place ne dénoterai pas dans Enfer Mécanique et qu'on va assister à un divertissement plaisant, à une traque entre un jeune enfant et un tueur fou, façon slasher / survival. Raté. Déjà, l'identité et les motivations du tueur nous sont rapidement dévoilées, ce qui annihile toute tentative de suspense. La traque de Billy n'est guère enivrante, ni même passionnante, se révélant d'un classicisme total et sans surprise aucune. Le réalisateur tente de jouer avec des effets de caméra subjective pour créer une certaine tension, comme pour la séquence dans le magasin du parc à thème, mais on ne peut pas vraiment dire qu'on ressent un quelconque stress pour le jeune garçon. D'autres séquences vont vite s'avérer assez ridicules, comme celle mettant en scène une baby-sitter boulimique dont on n'a qu'une hâte, c'est qu'elle se fasse égorger à son tour ! La séquence de fusillade dans la maison ne parvient jamais à se montrer stressante et l'attitude de Mike est même d'une indigence rare comme vous le découvrirez. Pourtant, les acteurs sont assez bons : Peter Billingsley interprète le jeune Billy avec entrain et crédibilité, Catherine Hicks (future maman du jeune Andy à qui elle achètera une poupée du nom de Chucky en 1988 dans Jeu d'Enfant) s'en sort plutôt bien en mère divorcée et Paul Le Mat assure ce qu'il faut en futur beau-père tentant tout son possible pour nouer une relation amicale avec Billy. En fait, quand Dick Richards filme ses acteurs dans des situations de la vie normale, ça passe assez bien (sauf qu'on est pas venu voir un drame familial) mais dès qu'il veut faire illusion dans le suspense ou mettre en avant son tueur, c'est bien souvent la débâcle. Ce dernier, correctement interprété par Stephen McHattie, est tout de même bien mou du genou et on aurait aimé que ce personnage soit plus développé par le scénario. Un scénario souvent prévisible (le twist final qui n'en est pas un) et plutôt mollasson, qui tente de jouer dans divers registres sans jamais en tirer réellement partie. La mise en scène est plate, sans génie aucun, la violence est vraiment sporadique et l'aspect film d'horreur promis par la jaquette n'est clairement pas au rendez-vous. Jouant plus dans le registre du thriller, sans vraiment s'y adonner à fond non plus, La Vallée de la Mort ne provoquera guère de remous chez les amateurs du genre, qui ne trouveront pas grand chose comme éléments à même de les satisfaire. L'originalité pourrait venir du fait que le réalisateur se focalise essentiellement sur le véritable héros du film, à savoir le jeune Billy, à qui il arrive bien des misères. Mais honnêtement, les situations proposées traînent en longueur et provoquent au final un ennui poli. Et ce n'est pas le final, des plus abruptes, qui viendra relever le niveau. En clair, grosse déception pour La Vallée de la Mort, je m'attendais à nettement mieux. Je devais avoir une intuition car je possède la VHS française depuis belle lurette mais je ne l'avais toujours pas vu. Un signe.
* Disponible en combo DVD + BR chez ELEPHANT FILMS
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