Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




vendredi 6 août 2021

BLOOD AND LACE

 

BLOOD AND LACE
(Blood and Lace)

Réalisateur : Philip S. Gilbert
Année : 1971
Scénariste : Gil Lasky
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Gloria Grahame, Melody Patterson, Milton Selzer, Len Lesser, Vic Tayback...

L'HISTOIRE : Après que sa mère et son amant se soient fait fracasser le crâne à coup de marteau par un inconnu, la jeune adolescente Ellie Masters est placée sous la protection du détective Calvin Carruthers et emmenée dans un foyer pour jeunes. Le centre est dirigé par madame Deere et par Tom, son homme à tout faire. Peu de temps après son arrivée, Ellie remarque que de drôles de choses se passent au sein du foyer et que la gentillesse de madame Deere n'est qu'une apparence. Cette dernière se montre en effet particulièrement sadique envers les adolescents qui tentent de quitter son orphelinat. Dans le même temps, le détective tente de découvrir l'identité de l'assassin de la mère d'Ellie...

MON AVIS : Que voilà une petite découverte bien sympathique que ce Blood and Lace, série B réalisée par Philip S. Gilbert en 1971. Peu de budget, d'anciens acteurs en vedette (Gloria GrahameMilton Selzer ou Vic Tayback), une ravissante héroïne à la carrière-éclair (Melody Patterson), de bonnes idées et une ambiance assez malsaine viennent donner un intérêt supplémentaire à ce film qui s'intitulait au départ The Blood Secret. La scène d'introduction ne manquera pas de vous rappeler celle, nettement plus célèbre, du Halloween de John Carpenter, pourtant réalisé 7 ans plus tard ! Caméra en vue subjective se focalisant sur un marteau, porte qui s'ouvre, vision d'un couple allongé sur un lit, puis vision du marteau s'abattant sur les deux malheureuses victimes. Le sang jaillit, les effets de maquillages représentant les blessures sont assez sommaires mais ça passe. S'ensuit un incendie et le réveil hystérique d'une jolie blonde, victime de cauchemars récurrents et pour cause, elle est la fille de la victime, qui a vu le meurtre avant de réussir à s'enfuir. Devenue orpheline, Ellie, interprétée par la jolie Melody Patterson donc, vue en 1969 dans le film de motards The Cycle Savages de Bill Brame, se retrouve seule au monde et va devoir intégrer un orphelinat, le temps que le crime de sa mère soit résolu et le tueur arrêté. Si cette introduction a souvent fait classer Blood and Lace dans la catégorie des proto-slasher, ce n'en est absolument pas un en fin de compte. Une fois l'action déplacée au sein de l'orphelinat, le film de Philip S. Gilbert va nous entraîner dans une atmosphère sordide, avec toute une galerie de personnages au comportement étrange, ambigu. L'horreur graphique de la séquence introductive cède sa place à de l'horreur psychologique qui fonctionne assez bien. Tous les personnages du film ont donc un truc qui cloche, que ce soit Ellie, qui ne supporte pas que sa mère était une prostituée qui s'est tapée tous les mâles de la ville ; le détective, qui, âgé d'une bonne cinquantaine, se prend d'affection pour la belle mineure et envisage carrément de se marier avec pour la protéger (!) ; le gérante de l'orphelinat, qui dissimule de lourd secret au sein de son établissement et n'hésite pas à appliquer sévices et tortures envers les adolescents récalcitrants ; Tom, son homme à tout faire, spécialiste des basses besognes ; monsieur Mullins, travailleur social qui fait partie du comité départementale et qui s'envoie la gérante de l'orphelinat, fermant à l'occasion les yeux sur certains dysfonctionnement de ce dernier ; ou bien Bunch (Terri Messina) une orpheline mineure également et qui aimerait bien s'envoyer le séduisant Walter, un orphelin plus âgé et à la belle musculature. Une belle brochette de pervers en somme, au service d'un scénario somme toute classique, dont on devine dès le début les révélations finales mais qui fait le job correctement et assure le spectacle. Avec très peu d'action, Blood and Lace joue sur l'étrangeté et la morbidité et distille son ambiance par petite touche. La visite de la chambre froide de l'orphelinat est à ce titre assez efficace, tout comme la visite du grenier entre autres. La recherche du meurtrier de la mère d'Ellie est assez secondaire mais n'est pas oubliée pour autant, ce qui nous vaudra une séquence finale assez bizarroïde, avec un individu masqué et armé d'un marteau. Le tueur se cachait-il dans l'orphelinat et surveillait-il Ellie depuis le départ ? Suspense, suspense ! Par certains aspects, Blood and Lace nous renvoie à des films tels La Résidence par exemple, car il se passe des choses pas vraiment catholiques dans cet orphelinat, comme vous le verrez par vous-même si vous décidez de découvrir cette curiosité 70's qui le mérite et qui a eu un certain succès à l'époque, notamment en étant souvent diffusé dans les drive-ins américains en double-programme. A noter que malgré ses thèmes assez scabreux (séquestrations, meurtres d'enfants, tortures, sévices, tentative de viol, envie pédophile à peine dissimulée et j'en passe) Blood and Lace ne fût classé que PG lors de sa sortie, ce qui équivaut à "tout public avec recommandation parentale désirée" ! L'histoire n'est pourtant assurément pas pour les enfants !

* Disponible en DVD (vostf) en film bonus chez BACH FILMS sur l'édition de Driller Killer  

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire