REDEEMER - L'ANGE DU MAL
(The Redeemer : Son of Satan)
Réalisateur : Constantine S. Gochis
Année : 1978
Scénariste : William Vernick
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slasher, Surnaturel
Interdiction : -12 ans
Avec : Damien Knight, Jeannetta Arnette, Nick Carter, Nikki Barthen, Gyr Patterson...
L'HISTOIRE : Le Diable envoie son fils sur Terre pour laver les péchés des hommes. Six camarades d'écoles se retrouvent dans leur ancien lycée pour la traditionnelle réunion des élèves. Ils vont être pris en chasse par le rédempteur...
MON AVIS : Unique film de Constantine S. Gochis et on comprend assez rapidement pourquoi une fois la vision de Redeemer - L'Ange du Mal terminée ! Voilà un film dont la superbe jaquette me faisait souvent de l’œil au vidéo-club mais que je n'avais jamais loué. J'avais du avoir un pressentiment. Réalisé en 1978, Redeemer est une oeuvre plutôt curieuse, dont le scénario a été rédigé par William Vernick, dont on se demande s'il n'était pas sous l'influence de produits stupéfiants ! Parce qu'il faut bien avouer que l'histoire n'a ni queue ni tête et qu'on n'y comprend pas grand chose au final ! N'empêche que, 17 ans avant Seven, on nous parle déjà d'un rédempteur venu purifier les âmes humaines pécheresses. C'est peut-être le seul point qui donne un semblant d'intérêt au film de Gochis, qui mélange donc surnaturel et slasher movie du pauvre. Les trente premières minutes sont assez chaotiques, avec un enfant qui sort d'un lac, symbole d'une prophétie stipulant donc qu'un rédempteur surgira des eaux pour laver les péchés des hommes. Ensuite, on n'y comprend pas grand chose, sauf qu'il se rend chez un prêtre, prend possession de son âme (?), ce qui semble se traduire par le fait que ledit prêtre voit un second pouce apparaître à côté du premier. L'enfant monte ensuite dans un bus et s'en va rejoindre une école catholique pour prendre part à la chorale durant la Messe. Il est un peu malmené par quelques élèves puis la Messe a lieu. Est-ce que c'est une scène du passé ? Mystère. Ensuite, on fait connaissance avec six personnes dont on nous explique rapidement qu'elles sont victimes d'un péché capital : on a la gourmandise, la perversion, la cupidité, l'avarice et j'en passe. Pourquoi six personnes et pas sept ? Encore un mystère inexplicable. A partir de là, le film qui débutait avec une bonne dose de surnaturel bifurque vers le slasher movie lambda et sans génie aucun. Les six camarades de lycée (seraient-ce les enfants qu'on a vu chamailler le rédempteur qui ont grandi ?) se retrouvent à une réunion d'anciens élèves, dans leur vieux lycée totalement déserté. On a juste vu que le gardien s'est fait assassiné par un mystérieux inconnu qui a ensuite confectionné un masque en latex à partir du visage de la victime. Et c'est ce "nouveau gardien" qui a ouvert les portes à nos six ex-étudiants, tous heureux de se retrouver après s'être perdus de vue. La suite reste dans le domaine du classique, chaque protagoniste allant se faire tuer à tour de rôle. On ne comprendra pas non plus pourquoi le tueur s'habille différemment à chaque fois et porte des masques (tête de mort, clown...) pour commettre ses méfaits. Des meurtres assez soft niveau violence, les amateurs de slasher bien bourrin en seront aussi pour leur frais. On a un meurtre par crémation au chalumeau, un autre effectué avec l'aide d'un fusil, un autre avec une espèce de pique flottant dans l'air et qui va venir s'enfoncer dans le crâne de la victime entre autres. Rien de bien excitant. Reste le meurtre dans la douche, un peu plus violent et malsain. Aucun suspense, mise en scène d'une platitude désespérante, casting médiocre, pas aidé par le scénario il faut bien le dire mais quand même. De plus, on pourra trouver une certaine morale chrétienne assez immonde dans cette histoire de rédempteur, qui considère quand même qu'être lesbienne est un péché capital qui mérite la mort ! Sympa ! A moins que le but du scénariste et du réalisateur étaient de nous mettre en garde contre les prédicateurs qui justifient le meurtre de par leur religion (voir le Red State de Kevin Smith) et de mettre l'accent sur le retour de la pudibonderie américaine ? Toujours un mystère ! Le final est du même acabit, notre jeune rédempteur libérant le prêtre de son influence et repartant par où il est arrivé, à savoir les eaux du lac. Et hop, le tour est joué. Ouais, ouais, ouais. Filmé en quatre semaines en juillet 1976, aussi connu sous le titre de Class Reunion Massacre, le film de Constantine S. Gochis va en laisser plus d'un sur le carreau, avec un air dubitatif sur le visage lorsque le générique de fin défilera, ça c'est certain. Oeuvre incomprise par votre serviteur, chef-d'oeuvre surréaliste à réhabiliter ou sombre navet totalement incohérent ? Choisis ton camp camarade !
* Disponible en DVD (VOSTF) chez BACH FILMS
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