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BIANCO APACHE

 

BIANCO APACHE
(Bianco Apache / White Apache / Apache Kid)

Réalisateur : Claudio Fragasso, Bruno Mattei
Année : 1987
Scénariste : José María Cunillés, Francesco Prosperi
Pays : Italie, Espagne
Genre : Western
Interdiction : -12 ans
Avec : Sebastian Harrison, Lola Forner, Alberto Farnese, Charly Bravo, Cinzia de Ponti... 

L'HISTOIRE : L'Ouest américain, durant la seconde moitié du XIXème siècle – Un convoi de pèlerins est attaqué par une bande de pillards. Ces derniers massacrent tout le monde à l'exception d'une femme, sauvée in extremis par des Apaches. Enceinte, elle est ramenée jusqu'à leur camp, où elle meurt en couches. L'enfant survit. Il est baptisé Shining Sky et est élevé par White Bear, le chef de la tribu. « L'Apache blanc » grandit avec Black Wolf, le fils du chef, et devient son meilleur ami. Jusqu'au jour où, tous deux amoureux de la même femme, Rising Sun, Shining Sky tue accidentellement Black Wolf. Il est alors condamné à l'exil et doit apprendre à vivre parmi les hommes blancs...

MON AVIS : Alors que le genre ne fait plus guère recette et que la production se fait famélique en cette fin de décennie 80, Bruno Mattei et son compère Claudio Fragasso décident de ressusciter le western et ils en tourneront même deux coup sur coup, en 1987, à savoir Bianco Apache et Scalps. Si ce dernier est assurément le plus connu des deux, intéressons-nous ici au cas Bianco Apache, également connu sous les titres de White Apache ou Apache Kid. Un film qui eut droit à une sortie dans les salles de cinéma française, le 26 août 1987 pour être précis. Enfin, dans une salle de cinéma française en fait, le Ritz. Pas sur que beaucoup de monde l'ait vu à l'époque. Le projet de départ semble provenir de l'acteur Richard Harrison, qui a même réussi à imposer son fils Sebastian Harrison en tant que héros. Concernant le scénario, ce serait l'adaptation d'une histoire vraie, celle d'un enfant américain de 11 ans, Herman Lehmann, qui a été enlevé et élevé par une communauté apache à la fin du XIXème siècle. Il se fera appeler En Da, soit "le garçon blanc". Il a publié sa biographie, Neuf ans parmi les Indiens en 1927. Un autre roman, L'Apache aux yeux bleus de Christel Mouchard, retrace également sa vie. Dans Bianco Apache, il n'est pas question d'enlèvement. Ici, c'est la mère de l'enfant, encore enceinte, qui est recueillie par les Apaches après que toute sa famille et les membres de sa communauté se soient fait massacrés par une bande de hors-la-loi sans foi ni loi. Cette scène introductive ne met guère en confiance car malgré la violence qui s'en dégage, avec des morts d'enfants et notre femme enceinte rouée de coups de pieds par les bandits, l'impression générale fait très cheap. Une impression qui se poursuivra ensuite, avec des maquillages d'Apaches assez risibles, des acteurs qui ne peuvent s'empêcher de sourire face à la caméra, une mise en scène paresseuse, des stock-shots d'oiseau tournoyant dans le ciel récurrent et de qualité moindre que le reste du film. Notre enfant apache devenu grand, c'est un beau blondinet au torse musclé qui nous est présenté, en la personne de l'inexpressif au possible Sebastian Harrison donc ! Je ne sais pas si une statue de cire n'aurait pas eu plus d'expressions de visage que ce jeune acteur ! On assiste rapidement à quelques scènes de vie des plus monotones, on découvre sa puissante amitié avec Black Wolf, le fils de son père adoptif, qui est amoureux de Rising Sun, interprétée par la charmante et fort jolie Lola Forner. Pas de bol, Rising Sun lui préfère notre Apache blanc aux yeux bleus, ce qui crée une rivalité qui va se solder sur la mort tragique de Black Wolf. Toute cette première partie de film est franchement mauvaise, avec un côté théâtral qui prête à sourire, malgré les beaux décors naturels de Tabernas, ville située dans la province d'Alméria. Heureusement, une fois notre Apache blanc obligé de partir s'exiler dans la ville des hommes blancs, Bianco Apache devient mieux réalisé, les acteurs sont mieux dirigés et le spectacle devient plus plaisant. Est-ce dû à Claudio Fragasso en tant que second réalisateur du film ? Possible ! Il semblerait que ce soit lui qui ait filmé la majorité de Bianco Apache, quand Bruno Mattei s'occupait plus de Scalps de son côté. Tout ça reste à confirmer mais en tout cas, on a une réelle progression en terme de qualité. Si Sebastian Harrison est toujours aussi mauvais et impassible, même face à Cinzia de Ponti qui semble succomber à son charme d'éphèbe, on a par contre une solide interprétation de Charly Bravo, qui joue Ryder, le chef des hors-la-loi. Un personnage antipathique au possible, un vrai méchant de western, anti-indien à la vie, à la mort ! Entièrement vêtu de noir, il sera de toutes les scènes violentes du film, dont certaines sont empreintes d'un certain sadisme, le propre du cinéma Bis me direz-vous ! On notera d'ailleurs que Bianco Apache est ultra-manichéen, les Apaches étant très gentils quand les blancs sont tous très méchants ! Le massacre du début puis celui se déroulant dans le village Apache ne peut pas venir contrebalancer cette caractéristique du film ! J'exagère un peu, il y a tout de même un blanc qui est pour la paix entre les peuples, Cribbens, joué par Luciano Pigozzi. Mais tous les autres sont de vrais salauds, même les femmes ! Comme déjà dit, cette seconde partie est nettement plus efficace et divertissante que la première, avec un final très nihiliste, on se croirait presque dans un remake de la fin de Duel au Soleil ! Si, si ! Avouons qu'on est quand même très loin de la qualité des westerns spaghettis de la grande époque et que Bianco Apache remplit difficilement son contrat. Reste un divertissement assez cruel parfois, un peu ennuyeux quand même, sans grande surprise et sans génie non plus. Mattei a déjà fait (bien) pire mais il a fait mieux aussi.

* Disponible en Blu-Ray chez -> LE CHAT QUI FUME <-
Une copie fort belle pour ce western assez moyen, présenté en VF ou VOSTF. Packaging trois volets sous fourreau de qualité et disque sérigraphié, comme d'habitude. Niveau bonus, on trouve la troisième partie de l'entretien-carrière avec Claudio Fragasso, ainsi que des films annonces.


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