THE CHILL FACTOR
(Demon Possessed)
Réalisateur : Christopher Webster
Année : 1989
Scénariste : Julian Weaver
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Possession
Interdiction : -12 ans
Avec : Dawn Laurrie, Aaron Kjenaas, Connie Snyder, David Fields, Eve Montgomery...
L'HISTOIRE : Un groupe de jeunes couples, passionnés de scooter des neiges, va voir leur week-end se transformer en cauchemar après que l'un d'eux, Tom, soit tombé dans le coma suite à une course entre amis, une erreur de pilotage l'ayant envoyé percuté un arbre. Le petit groupe parviennent à se réfugier dans un refuge abandonné, qui aurait servi de lieu de vie pour des camps d'été apparemment placés sous le signe de la religion, comme le suggère la décoration intérieure. Pendant que Tom, toujours inconscient, se fait soigner, une des filles trouve un curieux Ouija. Les amis s'offrent une petite partie de doux frissons, sans se rendre compte qu'ils viennent de réveiller une force mystérieuse, qui va prendre possession de Tom...
MON AVIS : Tiens, un Evil Dead-like ! Un groupe d'amis, une ancienne cabane et un objet qui va réveiller des forces mystérieuses, on a tout l'attirail pour surfer sur le succès du chef-d'oeuvre de Sam Raimi. Manque juste le talent, la virtuosité et l'imagination débridée de ce dernier, qui n'est clairement pas au rendez-vous dans The Chill Factor ! Réalisé en 1989 par Christopher Webster, ce sera l'unique film de ce dernier, et vu le résultat, on ne peut que le féliciter d'avoir eu l'honnêteté de comprendre qu'il n'était pas fait pour être derrière la caméra. Il s'est recyclé en producteur pour quelques films et c'était sûrement le mieux à faire. Comme vous le savez, j'ai vu un paquet de films de genre depuis 1986 et je suis extrêmement bon public, appréciant la majorité des films que je visionne la plupart du temps. Mais là, avec The Chill Factor, ça a été une véritable torture pour arriver jusqu'au bout, j'ai même du m'y reprendre à trois fois, sombrant souvent dans un sommeil provoqué par la nullité de l'ensemble. Casting passable, mise en scène moribonde qui ne provoque que l'ennui, rythme aux abonnés absents, deux légères scènes érotiques terriblement soft, ambiance et suspense inexistant, dialogues à rallonge et j'en passe sont au menu, ce qui, vous l'avouerez, ne donne pas vraiment envie. Mais quand vous ne connaissez pas le film, forcément, vous ne savez pas ce que vous allez devoir endurer ! Le visuel de l'édition Arrow donne envie par contre, les illustrateurs sont toujours aussi fort pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Dès le début, The Chill Factor annonce la couleur : des fans de scooters des neiges zigzaguent entre les arbres et foncent à toute berzingue sur les tracés enneigés puis vont se restaurer dans une petite auberge. Là, un mâle blanc aviné au bar ne supporte pas de voir que l'une des filles du groupe soit noire et commence à faire un scandale Pas de bol pour lui, son petit ami est taillé comme Lou Ferrigno et met fin à la querelle. La serveuse de l'auberge le remercie et tape la discute avec nos héros de pacotille. Deux des garçons se lancent un défi, leur égo devant leur petite amie respective les faisant devenir un peu neuneu ! Ils décident de s'affronter lors d'une course de vitesse à scooter des neiges et malgré les réticences d'une fille, les voilà qui s'en vont s'affronter, torse bombé sous leur anorak d'hiver ! Manque de bol, l'un des concurrents, Tom, s'en va percuter un arbre et tombe dans le coma ! Bah voilà, il aurait mieux fait de pas jouer au coq celui-là. Pendant ce temps, les minutes défilent au compteur et de l'autre côté de l'écran, on trouve le temps long, très long. Parce qu'il faut bien avouer qu'il n'y a rien d'intéressant pour le moment. Une fois les couples et le comateux installés dans un refuge perdu au milieu de nul part, on se dit que l'action et l'horreur vont enfin intervenir. Et bien c'est raté ! On nous a bien eu ! Pourtant, le refuge avait été barricadé, au niveau des portes et des fenêtres, et la décoration intérieure, avec tout plein de statues de Jesus, de chandeliers et autres croix ornant les murs, nous intriguait et nous promettait une petite montée d'ambiance. Qui a bien pu résider dans ce refuge ? Le groupe découvre que c'était un camp de vacances et on apprendra un peu plus tard que ce lieu servait de refuge à un culte sataniste. Rassurez-vous, je ne dévoile rien, de toute façon, y'a rien à voir dans ce film. Les protagonistes ne trouvent rien de mieux à faire que d'ôter le casque du comateux alors que la logique aurait voulu qu'il n'y touche pas mais bon, passons, et les filles s’apitoient sur son sort. Le mec costaud décide de partir pour alerter les secours et laisse les autres dans le refuge. Et nous, on s'ennuie toujours autant. L’apparition d'un Ouija va-t-il enfin nous sortir de notre torpeur ? Il a un look bien sympa, avec un œil au milieu de la flèche indiquant les lettres ou les mots présents sur le cadre. On a une petite séance de spiritisme improvisée, qui semble réveiller une quelconque force obscure, enfin, on ne sait pas trop en fait et on pense que le comateux vient d'être possédé par ladite force, vu qu'il se réveille et retrouve ses sens. S'ensuit des scènes d'un ridicule totale, avec quelques meurtres rigolos à la rigueur, dont un sympa tout de même, celui où un stalactite vient se planter dans l’œil d'une victime. Je crois que c'est la seule image qui me restera de ce navet haut de gamme. La possession de Tom vous fera bien marrer, tellement c'est mal foutu et... ridicule (oui je l'ai déjà dit mais que voulez-vous, je trouve pas d'autres termes). Enfin voilà, je n'ai pas grand chose à dire sur The Chill Factor ! Certes, il ne devait pas y avoir beaucoup de budget, ça c'est sûr, mais quand même, ça ne justifie pas tout. C'est très mauvais, tout simplement. Si y'a des fans, exprimez-vous !
* Disponible en BR chez ARROW VIDEO
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