BECKY
(Becky)
Réalisateur : Jonathan Milott, Cary Murnion
Année : 2020
Scénariste : Nick Morris, Ruckus Skye, Lane Skye
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, home invasion, survival
Interdiction : -12 ans
Avec : Lulu Wilson, Kevin James, Joel McHale, Robert Maillet, Amanda Brugel...
L'HISTOIRE : La vie de Becky, 13 ans, vient de basculer avec la mort de sa mère. Contrariée par devoir passer son week-end avec son père et sa nouvelle compagne, elle va devoir affronter de nouvelles épreuves quand la famille est prise en otage par un groupe de prisonniers évadés, emmenés par le cruel néo-nazi Dominick, qui est à la recherche d'une clé. Les malfaiteurs sont loin de se douter que Becky peut renverser le rapport de forces et faire d'eux ses proies...
MON AVIS : En 2014, le duo Jonathan Milott / Cary Murnion réalisent Cooties, l'histoire farfelue d'un mystérieux virus qui frappe une école primaire isolée et transforme les enfants en véritables sauvages. Ce premier film bénéficiait de la présence d'Elijah Wood et d'Alison Pil. Ils enchaînent avec Bushwick et sur 4 épisodes de la série Off Season en 2017 puis reviennent en 2020 avec Becky, un home invasion teinté de survival qui met en vedette une jeune ado de 13 ans qui va devoir gérer un groupe d'évadés de prison qui viennent squatter dans la maison de campagne de son père, résidence secondaire perdue dans les bois évidemment. Il semblerait que les détenus, dont deux gros néo-nazis, connaissent l'endroit puisqu'ils cherchent une clé censée leur ouvrir une cachette a priori. Une cachette dont on ne sait pas du tout ce qu'elle contient au final. La jeune Becky est interprétée par Lulu Wilson, vue dans Annabelle - la création ou dans la série The Haunting of Hill House entre autres. Les deux méchants néo-nazis sont joués quant à eux par Kevin James et le géant Robert Maillet, ancien catcheur devenu acteur. Un casting plutôt bien en place et qui fait le job pour un film assez banal au final et qui, même s'il remplit agréablement son contrat, ne vient jamais nous transcender. On ne peut pas dire que le scénario fasse en effet dans une grande originalité. La seule subtilité vient du fait que l'héroïne a 13 ans et va se montrer des plus matures pour faire face à une situation dans laquelle la majorité des gens se feraient dessus sans broncher. OK, l'instinct de survie peut faire faire des prouesses mais quand même. Le week-end de Becky va donc devenir un vrai cauchemar et ça démarrait déjà mal quand son père fait débarquer sans la prévenir sa nouvelle compagne accompagnée de son jeune fils. Car la mère de Becky est décédée d'un cancer il y a un an et la jeune fille n'arrive toujours pas à faire son deuil. Un background un peu larmoyant, qui explique la rage intérieure dont fait preuve la jeune fille. Une fois les détenus ayant pris en otage son père, sa nouvelle compagne et son fils, le film bifurque du drame au home invasion et va s'amuser à distiller une ambiance un peu oppressante tout en malmenant son casting. Kevin James, croix gammée tatouée sur le derrière du crâne, la joue gros dur insensible et ne lésine pas sur de petites tortures envers le père de Becky pour que cette dernière lui dise où est cette foutue clé qu'il recherche. La violence graphique apporte un peu de piment et les deux réalisateurs n'ont pas peur d'en faire trop, comme lors de cette séquence un peu too much dans laquelle le néo-nazi en chef se sectionne le nerf optique au ciseau puis au couteau après que Becky lui ai crevé l’œil. Et tout ça sans tomber dans les pommes ! Balèze la race aryenne ! Franchement, même si les effets gores sont bien répugnant ici, j'ai trouvé cette scène assez hilarante vue son manque de crédibilité. La suite se la joue un peu Maman j'ai raté l'avion avec Becky qui utilise tout ce qui lui tombe sous la main pour se débarrasser des méchants. Le coup du gros pistolet à eu rempli d'essence est assez bien trouvé. Alors oui, Becky bénéficie souvent d'une belle mise en scène, de bonnes idées visuelles, d'un casting correct et de scènes violentes plutôt sympathiques. Mais à part ça, on ne peut pas dire qu'il y a du nouveau à l'ouest. Rien qui nous fasse nous ébahir, rien qui ne fasse avoir des frissons d'extase. Juste un petit film divertissant en somme, bien foutu mais qui recycle du déjà vu.
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