RINGO AU PISTOLET D'OR
(Johnny Oro)
Réalisateur : Sergio Corbucci
Année : 1965
Scénariste : Adriano Bolzoni, Franco Rossetti
Pays : Italie
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Mark Damon, Valeria Fabrizi, Ettore Manni, Giulia Rubini, Franco de Rosa...
L'HISTOIRE : Johnny Oro, chasseur de prime armé d'un pistolet en or, vient de tuer plusieurs membres du gang des Perez. Il laisse en vie le jeune Juanito Perez, qui n'a pas sa tête de mise à prix. Ce dernier va vouloir se venger de Johnny et fait un pacte avec les Apaches pour mener à bien sa vengeance. Le shérif de la ville, qui doit prochainement céder sa place, met Oro en prison durant cinq jours pour possession d'arme en ville. C'est précisément durant ses cinq jours que Juanito Perez et ses amis indiens décident de passer à l'action...
MON AVIS : Le western spaghetti est en plein essor durant les 60's, suite au succès des films de Sergio Leone. Les écrans de cinéma voient passer moult et moult westerns, de qualité diverse. Sergio Corbucci réalise en 1965 ce Johnny Oro qui, pour des raisons commerciales (Giuliamo Gemma a interpréter un pistolero du nom de Ringo sous la caméra de Duccio Tessari), verra son personnage être rebaptisé Ringo pour sa diffusion en France, le film devenant Ringo au Pistolet d'Or. Mieux vaut donc visionner le film en version originale pour avoir le vrai nom des personnages. Un film que Corbucci a mis en scène mais 1965 mais qui n'est sortit que trois mois plus, en 1966, juste après l'exploitation de Django, pourtant réalisé après. Il semblerait d'ailleurs que Corbucci ait quitté le tournage de Johnny Oro pour débuter Django, laissant juste quelques dernières scènes à tourner à d'autres réalisateurs. Honnêtement, ce n'est pas un très grand western que nous propose là Corbucci, qui sera bien plus inspiré par la suite, avec des films tels Navajo Joe, Le Grand Silence ou Companeros entre autres. Avec Ringo au Pistolet d'Or, Corbucci recycle les idées prises dans des classiques du western américain, à commencer par Rio Bravo et Le Train sifflera Trois fois. Le film met en scène deux personnages principaux : le chasseur de prime Johnny Oro, interprété par un assez fade Mark Damon qui a bien du mal à convaincre, avec son maquillage trop voyant et son attitude énervante, mais aussi le shérif de cette petite ville, qui est inflexible et d'une honnêteté à toute épreuve, droit dans ses bottes et qui le restera jusqu'au bout. C'est franchement le personnage le plus intéressant du film, très bien campé par un Ettore Manni impeccable, et qui nous rappelle le personnage joué par Gary Cooper dans Le Train sifflera trois fois. Abandonné de tous les habitants de la ville, qui préfèrent s'enfuir face à la menace de la vendetta du mexicain Juanito Perez (Franco de Rosa), notre shérif va devoir gérer l'attaque de sa ville quasiment seul, simplement aidé de sa femme (la très belle Giulia Rubini) et d'un vieil ivrogne qui passe son temps en prison. L'originalité du film étant que le pistolero Johnny Oro se trouve lui aussi en prison durant l'attaque. Et le shérif ne veut pas le libérer car il doit purger sa peine jusqu'au bout. Je vous avez dit qu'il était droit dans ses bottes. Une idée originale mais qui, à l'écran, ne se transforme pas en essai gagnant, ramollissant le rythme du film, déjà pas bien élevé. L'attaque de la prison par les Mexicains et les Apaches vers la fin du film nous renvoie bien sûr à Rio Bravo. Une longue séquence plutôt pas mal filmée et assez efficace, qui se soldera par un duel final ingénieux. Auparavant, on aura eu droit aux traditionnelles séquences dans le saloon, avec chanteuse de cabaret et bagarres. Ringo au Pistolet d'Or se traîne toutefois un peu trop en longueur certaine fois et le manque de charisme de Mark Damon n'aide pas le film à se hisser vers le haut. Quand on pense que l'acteur devait interpréter le personnage de Django, on en frémit déjà. Rien de déshonorant donc, c'est un petit western qui reste plaisant à regarder mais qui ne marquera pas les esprits...
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