TAKE ME NAKED
(Take Me Naked)
Réalisateur : Michael Findlay, Roberta Findlay
Année : 1966
Scénariste : Michael Findlay, Roberta Findlay
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, érotique
Interdiction : -16 ans
Avec : Michael Findlay, Roberta Findlay, Kevin Sullivan, Darlene Bennett, June Roberts...
L'HISTOIRE : Un sans-abri vit dans un appartement miteux. Il passe ses journées et ses soirées à espionner Elaine, une jeune femme qui vit seule dans l'immeuble d'en face. Celle-ci déambule dans on appartement souvent nue, se livre à des plaisirs solitaires, ce qui fait que le sans-abri développe une véritable obsession envers elle...
MON AVIS : Premier film du couple Findlay, réalisé en 1966, ce Take me Naked est une oeuvre de sexploitation grindhouse à très faible budget, comme il en pleuvait dans les salles sur la 42ème rue à New York. Par manque de budget justement, il n'y a aucun dialogue mais on trouve par contre une voix-off particulièrement pénible, qui ne s'interrompt quasiment jamais et qui récite des poèmes de Pierre Louÿs ou de Arthur Symons. Le film a été mis en scène sous pseudonyme, Michael Findlay se faisant appeler Julian Marsh et sa femme Roberta Anna Riva. Cette dernière interprète l'héroïne du film, à savoir cette jeune femme qui passe son temps à se promener nue dans on appartement, à prendre une douche, à se masturber tranquillement, à jouer avec une sorte de phallus en bois. Pas spécialement jolie de visage, mais possédant un corps bien mis en valeur, Roberta Findlay se dévoile sans prestance aucune, son visage restant figé tout au long du film. Elle cache constamment ses parties génitales, peut-être pour échapper à la censure. Michael Findlay joue également dans le film, il a une scène dans laquelle il vient dans l'appartement du sans-abri, interprété par Kevin Sullivan et fait des avances à ce dernier. Très en colère, le sans-abri l'agresse et le tue à grand coup de matraque en bois. Filmé en noir et blanc, le film se veut presque arty dans sa démarche, les poésies lues par la voix-off, de manière pompeuse, participant à cette impression, tout comme les pensées des personnages, qu'on entend également via une voix-off. Il y a très peu d'action, le film est très lent, et semble même faire du sur-place parfois. Pourtant, il ne dure que 68 minutes mais on a la fâcheuse impression qu'il dure trois heures de plus. Une longue séquence de fantasmes vient nous assoupir encore plus, surtout que l'objectif de la caméra semble avoir été badigeonné avec de la crème, histoire de donner à l'image une sorte de floue esthétique, pour un effet final carrément raté. Et quand je dis "longue séquence", c'est vraiment une longue séquence, qui dure au moins 15/20 minutes ! Dedans, Roberta Findlay s'accoquine avec Darlene Bennett et June Roberts, deux habituées de ce type de film. Le souci, c'est qu'on ne distingue pas grand-chose vu la couche de crème sur l'objectif. Vers la fin, le sans-abri décide enfin de passer à l'action et va rendre visite à sa voisine d'en face. Bien sûr, si tout se passe bien au départ, la psychose et l'obsession du sans-abri pour la jeune femme va se traduire par un drame : l'homme va la violenter, l'attacher et l'agresser avec un couteau pour finir par la tuer. Hop, générique de fin. Take me Naked est une expérience plutôt désagréable à suivre mais qui débute la carrière du couple Findlay, mondialement célèbre pour leurs œuvres undergound justement. Après la mort de Michael dans un crash d'avion, Roberta a poursuivi sa carrière derrière la caméra, devenant elle aussi une référence dans ce genre de cinéma low budget. A réserver aux spectateurs endurcis ou curieux.
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