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RED STATE

RED STATE
(Red State)

Réalisateur : Kevin Smith
Année : 2011
Scénariste : Kevin Smith
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : John Goodman, Michael Parks, Melissa Leo, Kerry Bishé, Michael Angarano...

L'HISTOIRE : Trois adolescents vivant dans le Midwest américain répondent sur Internet à une annonce promettant des relations sexuelles. Ils sont loin de se douter qu'ils vont tomber entre les mains d'une secte d’extrémistes religieux aux intentions macabres, dirigée par le révérend Cooper, qui exècre l'homosexualité et la débauche, et qui entend bien purifier tous les pêcheurs...

MON AVIS : Le réalisateur / producteur / scénariste / acteur / humoriste Kevin Smith est principalement connu dans le milieu du cinéma pour ses comédies irrévérencieuses telles Clerks : Les Employés modèles, Les Glandeurs, DogmaJay et Bob contre-attaquentZack et Miri font un porno ou Top Cops par exemple. En 2011, il décide de refaire un film totalement indépendant, réuni la modique somme de 4 millions de dollars et change littéralement de registre avec Red State. Exit la comédie et place à la violence et au pamphlet anti-secte, anti-extrémistes religieux, anti-pro-armes à feu, ce qui lui valu de repartir du festival de Sitges avec deux trophées, celui du Meilleur Film et du Meilleur Acteur ! Un petit changement de cap qui s'est avéré payant et qui a séduit une grande partie du public, même si l'humour (noir) n'est pas totalement absent du film. Je n'avais toujours pas eu l'occasion de regarder Red State, c'est désormais chose faite. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais ! Croisement entre le thriller, le film d'action, le torture porn, l'horreur, et même un semblant de fantastique vers la fin, avec ces sons de trompettes que le révérend pense être d'origine divine, Red State se montre particulièrement efficace dans sa description de ce fanatisme religieux qui pourrit bien la vie des gens depuis quelques années et qui ne cesse de monter en force. Ici, nous avons principalement à faire aux membres d'une même famille, emmenés par leur père devenu gourou. Un gourou qui voue une véritable haine aux homosexuels ainsi qu'à la perversion qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Le lavage de cerveau sur les membres de sa famille a parfaitement fonctionné, puisque du patriarche aux petits-enfants, tous pensent la même chose : les suppôts de Satan vivant sur Terre sont les homosexuels et ils faut donc les éradiquer pour que la foi de Dieu prenne le pas sur la débauche instaurée par ces gens ayant des pratiques contre-nature. Une véritable guerre est en marche au sein de cette communauté religieuse, qui accumule les armes à feu dans la réserve de leur paroisse et qui n'hésitent pas à piéger via Internet les "impurs", leur faisant miroiter des rencontres sexuelles pour mieux pouvoir les séquestrer et les liquider durant la Messe ! Notre révérend homophobe qui entend bien faire appliquer le second amendement des Etats-Unis est interprété par le très bon  Michael Parks, qu'on retrouvera également dans le film suivant de Kevin Smith, le délirant Tusk ! Son sermon, qui dure un certain temps, nous fait vraiment plonger dans la folie de ces sectes religieuses qui pensent détenir la vérité et qui parviennent à embrigader de nombreuses personnes dans leurs croisades sacrées. Si on peut trouver que la personnalité du révérend est peut-être un peu trop extravagante, rappelons que Kevin Smith s'est inspiré du pasteur Fred Phelps pour son personnage et que malheureusement, ce genre de fou furieux existe bel et bien en Amérique et ailleurs. Après une première partie assez tendue, nous présentant nos trois ados devant réussir à s'extraire de cette communauté de fanatiques, la seconde partie s'oriente plus vers l'action, avec l'intervention des forces de police qui ont reçu l'ordre d'éliminer tous ces terroristes. Le syndrome post-11 septembre est toujours présent et les méthodes radicales sont désormais monnaie courante, quitte à avoir des dommages collatéraux non désirés. L'humour noir est ici bien mis en avant, avec subtilité pourrait-on dire, puisque les innocents se prennent des balles tirées par les forces de l'ordre, qu'une jeune fille, membre de la famille Cooper (la charmante Kerry Bishé), essaye de se rendre après avoir sauvé un des ados et se fait descendre sans sommation et j'en passe. Kevin Smith égratigne le système comme à l'accoutumé et tout le monde en prend pour son grade. John Goodman, en agent d'intervention, est totalement dépassé par les événements et ne sait plus à quel sein se vouer, recevant des ordres surréalistes de la part de ses supérieurs, qu'il ne peut se résoudre à appliquer. La caméra de Kevin Smith s'amuse à suivre un protagoniste principal pour le lâcher en cours de route et aller s'intéresser à un autre et ainsi de suite, ce qui fait que Red State possède une structure un peu déstructurée mais qui lui permet de maintenir un bon rythme de croisière et de mélanger les genres et les styles avec dynamisme et réussite. Violent, nerveux, Red State détonne dans la filmographie de Kevin Smith, ce qui lui donne tout son intérêt. La prestation de Melissa Leo fait également froid dans le dos et mérite d'être citée. 
 

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