LES TROIS JOURS DU CONDOR
(Three Days of the Condor)
Réalisateur : Sydney Pollack
Année : 1975
Scénariste : Lorenzo Semple Jr., David Rayfiel
Pays : Etats-Unis
Genre : Espionnage, Thriller
Interdiction : /
Avec : Robert Redford, Faye Dunaway, Max von Sydow, Cliff Robertson, John Houseman...
L'HISTOIRE : Joseph Turner travaille, avec le nom de code « Condor », pour une unité clandestine de la CIA. Cette unité est chargée de trouver des fuites dans les méthodes de l'Agence et éventuellement de nouvelles sources de renseignement d'origine source ouverte. Pour cela, une veille permanente de tous les écrits publiés à travers le monde est effectuée par Joseph et ses collègues. Un jour, Turner adresse un rapport à sa direction dans lequel il mentionne un réseau d'espionnage clandestin, probablement externe à la CIA, mais en contact avec celle-ci. Le lendemain, après être allé faire des courses pour la pause déjeuner, Turner retrouve tous ses collègues assassinés. S'engage alors une course contre la montre pour savoir qui a commis ces meurtres et comment lui échapper...
MON AVIS : Adaptation du roman Les Six Jours du Condor de James Grady, qui a donc perdu trois jours par rapport au titre du film retenu, Les Trois Jours du Condor est un bon film d'espionnage, dû à Sydney Pollack qui l'a réalisé en 1975. L'histoire est intrigante et prenante, on cherche sans cesse à comprendre qui est derrière la suppression de tous les membres d'une unité dissimulée de la C.I.A., tout comme le héros du film, unique survivant qui était parti chercher à manger pour ses malheureux collègues. Un héros interprété avec brio par Robert Redford, qui voit donc sa vie partir en vrille suite à cet assassinat multiple et qui va développer un syndrome aiguë de la méfiance vis à vis de tout le monde. C'est d'ailleurs un des aspects les plus passionnants du film, cette paranoïa qui s'empare du héros, qui croit voir dans une simple femme qui promène un enfant dans une poussette une potentielle menace ! Tout le monde devient suspect à ses yeux, tout le peut en vouloir à sa vie. La traque s'étire durant tout le reste du film, entrecoupée par ses investigations pour tenter de faire la lumière sur cette sombre affaire et découvrir pourquoi ses collègues et lui-même ont été pris pour cible. Ses travaux, notamment un rapport qu'il aurait adressé à ses employeurs, pourraient-ils être à la base de l'affaire ? Le mystère reste entier et avance petit à petit, le film parvenant à maintenir un suspense assez solide. Un tueur à gages, superbement interprété par Max von Sydow, fait partie des protagonistes emblématiques du film, et lui donne un intérêt qui ne faiblit jamais. La présence de Faye Dunaway, qui se retrouve mêlée aux soucis du héros par pur hasard, apporte un peu de douceur à l'intrigue et permet de faire souffler notre héros traqué. Il n'y a que très peu d'action dans Les Trois Jours du Condor, mais le rythme est convaincant, tout comme la mise en scène de Pollack, qui propose également de superbes plans de New York, dont les défuntes Twin Towers. Le postulat politique du scénario, déjà présent dans le roman original, a été amplifié par les scénaristes du film. Sydney Pollack, suite à l'affaire du Watergate, voulait avec Les Trois Jours du Condor, traiter des agences gouvernementales, telles la C.I.A., et mettre en avant le principe de loyauté. Que se passerait-il si ces agences au pouvoir certain, avaient des traîtres en leur sein ou décidaient d'agir de leur plein gré ? Si on peut penser que le scénario sombre parfois dans la facilité et l'exagération, avec même quelques légères invraisemblances, (Faye Dunaway qui s'infiltre sans grand problème dans les bureaux de la C.I.A. entre autres), Les Trois Jours du Condor reste un thriller d'espionnage et une oeuvre politique de grande qualité, qui reste toujours plaisant à visionner. C'est une oeuvre solide, un classique des 70's dans le genre !
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