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dimanche 2 mai 2021

DREAM DEMON


DREAM DEMON
(Dream Demon)

Réalisateur : Harley Cokeliss
Année : 1988
Scénariste Harley Cokeliss, Christopher Wicking
Pays : Angleterre
Genre : Fantastique, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Jemma Redgrave, Kathleen Wilhoite, Timothy Spall, Jimmy Nail, Annabelle Lanyon...

L'HISTOIRE : Diana Markham a tout pour être heureuse : elle va se marier à un beau militaire, habite une luxueuse demeure à Londres et n'est pas dans le besoin. Pourtant, les fréquents cauchemars dont elle victime l'empêche de vivre normalement. Elle se voit violenter par son futur époux dans ses rêves et le manque de sommeil crée des angoisses à l'approche de l'heureux événement. Harcelée par deux journalistes en mal de scoop, Diana rencontre Jenny, qui lui vient en aide pour les repousser. Les deux femmes se lient d'amitié. Jenny ressent une drôle de sensation quand elle est dans la maison de Diana, comme si elle était déjà venue dans cet endroit. Pour Diana, la panique prend de l'ampleur quand elle se rend compte que ses cauchemars peuvent influencer sur la réalité et sur Jenny...

MON AVIS : Le réalisateur Harley Cokeliss peut être satisfait ! C'est un des premiers réalisateurs dont j'ai vu le film au cinéma ! Mon papa m'a en effet emmené voir son très bon Le Camion de la Mort en salle, en 1983, j'avais 9 ans. Un choc. J'ai d'ailleurs l'affiche 120*160 de ce film ainsi que la VHS et je prend toujours autant de plaisir à le revoir. Il a ensuite réalisé Black Moon Rising en 1986, puis Malone en 1987 et ce Dream Demon en 1988, avant de s'orienter dans la série-télévisée. A noter qu'il est aussi connu pour avoir été réalisateur de seconde équipe sur L'Empire contre-attaque. En 1988, Freddy Krueger et le monde des rêves et des cauchemars ont le vent en poupe ! Le tueur d'Elm Street en est déjà à son quatrième épisode et le filon peut s'avérer juteux pour les producteurs. Dream Demon va donc jouer la carte du monde des rêves mais de façon différente puisque cette fois, ce n'est pas un monstre qui va venir perturber le sommeil des héros du film. Des héroïnes devrais-je dire d'ailleurs puisqu'il s'agit des actrices Jemma Redgrave, qui joue Diana et Kathleen Wilhoite, qui joue Jenny. Si la première était totalement inconnue à l'époque du tournage, on avait déjà pu voir la seconde en compagnie de Charles Bronson dans La Loi de Murphy (1986), dans le film d'horreur Witchboard (1986) ou dans le culte Angel Heart d'Alan Parker (1987). Le look des deux personnages est diamétralement opposé : Diana est la jeune femme BCBG quand Jenny a un look de punkette, vêtue de cuir et avec des mèches bleus dans les cheveux. Pourtant, une amitié va naître entre les deux femmes, qui seront victimes de cauchemars qui semblent provenir de la demeure même de Diana. Le film joue en effet la carte de la maison hantée, avec cette immense maison anglaise, aux nombreux couloirs et au sous-sol inquiétant. Que s'est-il passée dans cette maison pour que Diana ne puisse trouver le sommeil et se mette à confondre rêve et réalité ? Pourquoi Jenny se retrouve-t-elle dans les cauchemars de Diana et semble connaître l'endroit sans se rappeler pourquoi ou comment ? La différence avec Freddy vient du fait que dans Dream Demon, les héroïnes vont dans leur propre esprit pour trouver des réponses à leur angoisses. Angoisse du temps passé pour Jenny, une angoisse du futur pour Diana. Ce télescopage des deux esprits féminins dans le même univers est l'occasion pour le réalisateur de brouiller encore plus la frontière entre rêve et réalité. Tout comme dans la saga initiée par Wes Craven, Dream Demon nous balade constamment entre le monde réel et celui des cauchemars, nous perd dans des dédales labyrinthiques et laisse parfois le scénario emprunter des chemins tortueux et dénués de logique, car, comme le dit lui-même Harley Cokeliss, les rêves ne sont pas logiques. Si on perd parfois un peu le fil de l'histoire en effet, si on ne sait pas trop pourquoi Diana a de telles cauchemars et surtout pourquoi ces derniers influent sur la vie d'autres personnages, comme les deux journalistes un brin trop curieux par exemple, et si on ne peut tout de même s'empêcher de penser à la saga Freddy Krueger à la vision de Dream Demon, il n'en reste que ce film à petit budget fonctionne assez bien et procure un plaisir relativement correct, sans provoquer non plus une excitation hors norme. La scène introductive est vraiment très sympa, avec d'entrée de jeu une petite décapitation bien sanglante. De quoi bien accrocher le spectateur. La présence des deux paparazzis m'a par contre un peu saoulé à la longue, même si l'un des deux va devenir un horrible monstre une fois pris au piège dans les cauchemars de Diana, avec son visage pustuleux peu ragoutant. Sans se montrer trop horrifique, la faute au budget restreint, Dream Demon soigne sa mise en scène et surtout ses décors, assez réussi dans l'ensemble et qui permettent au film de posséder une bonne atmosphère ainsi que de bonnes idées visuelles (la petite fille blonde, les ailes d'anges et j'en passe). Le coup du miroir, du monde inversé, les déambulations dans les couloirs sinistres de la demeure prouvent que Harley Cokeliss voulait faire du bon travail. La présence d'un trauma d'enfance, assez classique dans ce type de film, participe bien à la psychologie des personnages et du monde des rêves, qui permet souvent de faire face à ses craintes, à ses angoisses refoulées : Diana a peur de se marier car elle est encore vierge, Jenny a quelque chose à trouver sur son passé qui a un lien avec cette maison. Le final viendra expliciter un peu le scénario pas toujours compréhensible. A noter que la version que j'ai visionné est la Director's Cut et que pour la sortie cinéma, Harley Cokeliss a remanié un peu son film, retirant quelques séquences et ajoutant un nouveau final, les spectateurs voulant savoir ce qu'il était advenu des deux reporters. Personnellement, je préfère la fin originale, plus poétique et moins nanaresque. Les amateurs de films fantastiques 80's méconnus seront sûrement au rendez-vous pour redécouvrir ce Dream Demon, un sous-Freddy différent, pas exceptionnel mais qui divertit et propose une sympathique variation sur le thème. 

* Disponible en BR chez -> ARROW VIDEO <-  
Le film est proposé en version cinéma et en version director's cut, avec moult bonus !

  

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