MICROWAVE MASSACRE
(Microwave Massacre)
Réalisateur : Wayne Berwick
Année : 1979
Scénariste : Thomas Singer
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Comédie, Cannibale
Interdiction : -12 ans
Avec : Jackie Vernon, Loren Schein, Al Troupe, Claire Ginsberg, Marla Simon...
L'HISTOIRE : Donald ne supporte plus sa femme May. Cette dernière est une maniaque de l'ordre et du ménage et, surtout, une amoureuse de la grande cuisine raffinée. Elle vient d'acheter un nouveau micro-ondes dernière génération pour cuisiner des petits plats diététiques et sains. Tout ce que déteste Donald, qui aimerait bien manger de bons gros hamburgers bien gras. Un soir où il rentre ivre chez lui, Donald se dispute avec May. Sous l'emprise de l'alcool, il étrangle sa femme, la démembre et emballe toutes les parties dans du papier aluminium, qu'il entrepose dans le frigo dans son garage. Toujours sous dépendance de l'alcool, il se met à goûter la main coupée de sa femme et trouve ça délicieux. Il va alors se cuisiner de savoureux sandwichs à base de viande humaine. Quand la matière première vient à manquer, il ramène à la maison des prostituées, qu'il tue et dévore ensuite...
MON AVIS : Le réalisateur Wayne Berwick n'est autre que le fils de Irvin Berwick, celui-là même qui nous a offert Monster of Piedras Blancas en 1959 ou Hitch Hike to Hell en 1983, film que j'ai chroniqué récemment. Ayant travaillé avec son papa sur quelques films de ce dernier, Wayne Berwick décide en 1979 de se lancer dans l'aventure de la réalisation et tourne son premier film, Microwave Massacre, qui ne sortira qu'en 1983. C'est une comédie horrifique qui n'est malheureusement pas très bonne. Voire même carrément mauvaise. On s'en doute dès la scène d'introduction, qui voit une charmante blondinette (Marla Simon) promener sa proéminente poitrine qu'on devine sous son pull sexy dans la rue. Elle s'arrête au abord d'un chantier de construction pour mater les ouvriers à travers un trou creusé dans un brise-vue. Un ouvrier qui passe par là lui pelote les fesses, qu'elle a aussi fort jolies dans son jean ultra-court et ultra-moulant. De l'autre côté, le héros du film, Donald (Jackie Vernon) et ses deux camarades ouvriers regardent le brise-vue et voit l’opulente poitrine dénudée de la blondinette surgir par le trou et s'agiter au gré des mouvements de reins qu'elle doit subir. OK. Une scène qui ne sert à rien sinon d'attirer l'attention des spectateurs masculins. C'est certes réussi mais ça indique aussi clairement qu'on ne va pas être en présence d'un chef-d'oeuvre. C'est le moins que l'on puisse dire. Avec des acteurs amateurs, dont on n'entendra quasiment plus parlé par la suite, et une mise en scène correcte mais jamais transcendante, Microwave Massacre aura bien du mal à convaincre le fan de comédie horrifique, sauf si son degré d'appréciation nanaresque est assez élevé. Il faut bien du courage pour aller jusqu'au bout du film, même si le niveau s'élève un peu en court de route et qu'on finit par prendre un léger plaisir aux aventures cannibalesques de Donald. Ce personnage principal a un gros souci : sa femme May, une gentille mégère, qui ne veut pas lui cuisiner de la malbouffe ! Il bave d'envie devant les hamburgers juteux de ses collègues de chantier, quand lui doit se farcir un sandwich au crabe ! Le film s'égare donc durant trente bonne minutes à nous faire prendre en pitié ce pauvre homme, qui va raconter ses misères au patron d'un bar qui en a marre de servir de mouchoirs. Tout ça traîne en longueur et en dialogues pas très intéressant et ne se montre pas vraiment amusant. Avec la mort de May, on se dit que le film va enfin proposer un peu de substance, un peu de fun et on veut voir des meurtres au micro-ondes, comme promis par le titre. Sauf que l'appareil électrique ne sert quasiment à rien durant tout le film, ce qui s'avère quand même problématique quand on nous vend un long-métrage avec cet argument publicitaire. Alors oui, on aura quelques visions de membres coupés placés dans le micro-ondes dernière génération mais ce sera à peu près tout. Y'a de l'arnaque dans l'air. Une fois que Donald se met à goûter la chair de May, totalement démembrée et placée dans un frigo, Microwave Massacre devient un (tout petit) peu amusant, comme lorsque les deux collègues de Donald décident de goûter son sandwich et qu'ils apprécient tout particulièrement cette nouvelle recette. Amusant également, le fait que Donald, une fois rompu à la tradition cannibale, se met à être plus sûr de lui et provoque même un nouvel attrait chez les femmes, comme si la viande humaine lui donnait de la force, un nouvel aura. Une idée qu'on retrouvera dans le Vorace d'Antonia Bird. Il attire donc des prostituées ou des rencontres d'un soir chez lui, ce qui permet au réalisateur d'augmenter les plans nichons du film, et de laisser Donald découper des bout de mannequins avec quelques petites effusions de sang. On aurait aimé que le film vire carrément dans le gore rigolo, un peu à la manière de Blood Diner par exemple, qu'il se lâche, qu'il soit moins timoré sur cet aspect. Avouons qu'on a peu de choses à se mettre sous la dent à ce niveau et c'est dommage. Côté humour, hormis quelques répliques qui feront un peu sourire et qui tombent dans le graveleux, c'est à dire en dessous du niveau de la ceinture si vous voyez ce que je veux dire, Microwave Massacre ne remportera pas non plus de trophée. C'est bien potache quand même, faut s'accrocher. Considéré par certains comme étant l'un des plus mauvais film jamais réalisé, Microwave Massacre peut effectivement donner à réévaluer à la hausse le travail d'Ed Wood par exemple, les films de ce plus mauvais réalisateur de l'Histoire du cinéma étant nettement plus sympathique que celui de Wayne Berwick en ce qui me concerne ! Heureusement, Microwave Massacre a la bonne idée de ne durer que 76 minutes, ce qui est déjà bien trop mais bon. Même mon chien Sparky, qui regardait le film avec moi, a fini par tourner la tête et s'en est totalement désintéressé. C'est pour dire...
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