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DANS LA SOURICIÈRE

 

DANS LA SOURICIÈRE
(The Trap)

Réalisateur : Norman Panama
Année : 1959
Scénariste : Richard Alan Simmons, Norman Panama
Pays : Etats-Unis
Genre : Policier, Thriller
Interdiction : /
Avec : Richard Widmark, Lee J. Cobb, Tina Louise, Earl Holliman, Carl Benton Reid...

L'HISTOIRE : Un avocat, Ralph Anderson, revient dans sa ville natale, dans laquelle son père et son frère sont shérifs. Il est pris sous la coupe d'une dangereuse organisation criminelle, qui veut utiliser l'aérodrome de la ville pour faire prendre la fuite à leur chef, Victor Massonetti. Les relations de famille étant tendues, Ralph va tout de même voir son frère et son père pour leur demander de ne pas intervenir et de laisser filer le caïd de la mafia, sous peine de voir les gangsters mettre la ville à feu et à sang. Il revoit par la même occasion Linda, femme de son frère, dont il était amoureux il y a fort longtemps. Les sentiments de cette dernière à son égard semblent encore réciproques. Les négociations aboutissent avec son père mais son frère, voulant jouer les héros suite au départ de Linda, va tout venir compliquer...

MON AVIS : Le réalisateur Norman Panama a toujours travaillé en duo avec son ami Melvin Frank. En 1959, tous deux décident de s'émanciper l'un de l'autre et réalisent pour la première fois un film en solo. Ce sera Étranges compagnons de lit pour Melvin Frank en 1965 et Dans la Souricière pour Norman Panama et ce, dès 1959, son compagnon de route étant tout de même présent mais en tant que producteur. Plutôt spécialisé dans la comédie, Norman Panama change de registre avec ce film puisqu'il mélange western et film noir, apportant ainsi une touche de modernité au genre noble du western. En effet, tout le film ressemble à s'y méprendre à un western, avec cette ville de Tula, ses maisons de bois, son shérif et ses adjoints ; les vastes plaines désertiques et ses collines rocheuses ; le soleil et son ambiance caniculaire ; l'arrivée d'une bande de hors-la-loi dans l'hôtel de la ville ; les cavalcades pour échapper aux bandits ; le retrait dans un endroit isolé pour échapper aux poursuivants ; les relations complexes entre le héros et sa famille ; la présence d'une femme qui va encore complexifier le sort du héros et faire naître plus de rivalités avec son frère ; les gunfights et j'en passe. Seule différence : les chevaux sont remplacés par des voitures, le héros et les bandits sont habillés avec des costumes trois pièces. Le film noir s'invite donc dans ce faux-western qui ne dit pas son nom et le résultat est franchement très sympathique. Il faut dire que le film bénéficie de la présence du charismatique Richard Widmark, qu'on ne présente plus. L'acteur interprète ici un avocat, Ralph Anderson, qui s'est laissé prendre dans les filets d'une puissante organisation criminelle, bien décidée à faire évacuer son chef, Victor Massonetti, interprété quant à lui par un très bon Lee J. Cobb. Pour se faire, l'organisation a besoin que Ralph négocie avec son père, shérif de la ville, afin que ce dernier ne fasse pas d'esclandres et leur laisse utiliser l'aérodrome de la ville. Petit problème : Ralph, qui a écopé de six mois de prison pour vol de voiture, n'est plus en odeur de sainteté vis à vis de son paternel, un homme droit dans ses bottes et qui n'a pas supporté le déshonneur de voir son fils derrière les barreaux. Des relations familiales tendues donc, et qui le sont également avec son frère Tippy Anderson (Earl Holliman), adjoint au shérif. Ce dernier a toujours vécu dans l'ombre de Ralph, tous deux étant amoureux de la même femme, la belle Linda ( Tina Louise) durant leur jeunesse. Celle-ci a fini par épouser Tippy même si son cœur battait pour Ralph, suite au départ de la ville de ce dernier. Tippy ne voit donc pas d'un bon œil le retour de son frère au domicile familial, surtout que lui et Linda vivent dans cette maison. On le voit, au western et au film noir vient s'ajouter un petit aspect mélodramatique qui donne également son intérêt au film, puisqu'on sent bien que la rancœur de Tippy envers son frère va certainement avoir des répercussions sur la transaction avec les bandits. Ce qui sera bien le cas, obligeant le héros à prendre en otage Massonetti afin de le ramener en prison et d'assurer un voyage sans trop d'encombre de la part de ses hommes de main. Mais quid de Tippy ? Se laissera-t-il convaincre par le chef de la mafia de tromper son frère ? Tout l'enjeu du film tient en cette question, permettant au réalisateur de développer un petit suspense pas désagréable et de faire naître une tension palpable chez les protagonistes. Jalousie, rivalité amoureuse, appât du gain, autant d'éléments qui vont corser le périple du héros et vont servir les intérêt de Massonetti, bien conscient du possible avantage qu'il peut disposer en se mettant le frère revanchard dans la poche. Si Dans la Souricière, et son mélange atypique des genres pour l'époque, met un peu de temps avant de réellement se mettre en place, se focalisant durant une bonne partie sur les relations conflictuelles des protagonistes principaux, une fois la cavalcade débutée, le film trouve son rythme de croisière et assure un divertissement de qualité, avec rebondissements, embrouilles, guet-apens, transactions douteuses et conflits familiaux. Avec ses 84 minutes au compteur seulement, le film de Norman Panama remplit son contrat, la mise en scène et l'utilisation intelligente des sublimes paysages désertiques naturels participant au charme de cette petite production, qui, sans atteindre le niveau des classiques du genre, nous offre du bon temps et un casting solide. Le film était assez rare en plus, très peu diffusé à la télévision et n'ayant eu qu'une simple sortie VHS dans notre pays. L'édition du combo DVD + BR va donc permettre de le faire redécouvrir aux amateurs.

* Disponible en combo DVD + BR chez -> RIMINI EDITIONS <-   







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