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THE MUTILATOR

 

THE MUTILATOR
(Fall Break)

Réalisateur Buddy Cooper, John Douglass
Année : 1984
Scénariste Buddy Cooper
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slasher
Interdiction : -16 ans
Avec : Matt Mitler, Ruth Martinez, Bill Hitchcock, Connie Rogers, Frances Raines...

L'HISTOIRE : Pendant que sa mère prépare un gâteau d'anniversaire pour son mari, le jeune Ed décide de rendre rutilant les fusils de son paternel en guise de cadeau. Malheureusement, l'une des armes est chargée et Ed appuie sur la gâchette par inadvertance, provoquant la mort de sa mère, touchée de plein fouet par la balle. La vue de sa femme décédée provoque la colère et la folie du père de Ed. Des années plus tard, Ed est devenu un jeune homme bien sous tout rapport. Il n'a quasiment plus de contact avec son père. Alors qu'avec ses amis, il cherche quoi faire pour le week-end, il reçoit un coup de fil inattendu de son père, qui lui demande de se rendre dans la demeure familiale pendant son absence. Dérouté par l'appel, Ed ne sait pas trop quoi faire. La maison se situant au bord de la mer, ses amis y voient une bonne aubaine pour passer un bon week-end. Mais c'est sans compter sur la présence du père de Ed, caché dans un abri de pêcheur. Ayant perdu la raison, ce dernier va massacrer un à un les amis de son fils...

MON AVIS : Unique réalisation de Buddy Cooper, qui a assuré également les postes de scénariste et de producteur, Fall Break s'est vu rebaptisé en un The Mutilator bien plus expressif et rentre-dedans. Le titre original de Fall Break avait sûrement été choisi par rapport à la chanson présente au début du film, au titre éponyme et interprétée par Peter Yellen and The Breakers, dont fait partie Buddy Cooper. Avouons que The Mutilator claque nettement plus, surtout quand on a à faire à un slasher movie. Si vous avez lu le résumé ci-dessus, vous savez déjà qui est le tueur dans le film. L'histoire proposée par Buddy Cooper ne joue pas du tout sur le suspense ou sur le mystère entourant l'identité du tueur puisqu'on nous le montre clairement dès que les trois couples d'amis arrivent dans l'ancienne maison de Ed junior. Tapi dans un abri dissimulé sous la maison, ayant un regard de fou (on a appris qu'il avait perdu la raison depuis l'accident qui a coûté la vie à sa femme), on comprend rapidement qu'il réclame vengeance et qu'il en veut toujours à son fils malgré les années qui ont passé. Pourquoi avoir attendu si longtemps, ça reste un des mystères du scénario par contre mais ce n'est pas bien grave. Comme dans quasiment tout slasher, les principaux protagonistes sont des stéréotypes : on a le mec musclé et sa petite amie sportive, le comique de service ou la jeune fille timide et prude, toujours vierge bien sûr et qui fera certainement une bonne final girl ! Suite à la traumatisante scène introductive, avec un bel effet gore lors de l'impact de balle dans le dos de la pauvre maman, on pouvait se dire que Ed junior (Matt Mitler) allait être un tueur tout désigné, suite à son trauma d'enfance et patati patata. Raté donc, puisque c'est Ed senior (Jack Chatham) qui va endosser ce rôle. Vu qu'on sait déjà qui est le tueur, il va bien falloir meubler le film ou envoyer du lourd niveau bodycount ! Le petit groupe étant composé de six personnes, ça fait donc six meurtres possibles au compteur. Vu qu'il faut bien un survivant ou une survivante à la fin, pour mettre fin aux agissements du détraqué meurtrier, ne reste plus que cinq victimes potentiels. Ce n'est pas beaucoup, vous le reconnaîtrez. Et effectivement, il ne va pas se passer grand chose durant une bonne heure dans The Mutilator. On a les traditionnelles discussions inintéressantes, la consommation d'alcool, les blagues foireuses du comique de service, les tentatives pour mettre les filles dans un lit et les réactions stupides. Bref, de ce côté, le cahier des charges est remplit même si ça se traîne pas mal en longueur et que ça met un temps fou avant de démarrer. Durant la première heure, nous n'aurons que trois meurtres à nous mettre sous la dent, c'est dire si le temps ne passe pas vite, surtout quand il n'y a aucun réel suspense en ce qui concerne l'identité du tueur comme déjà dit. Un tueur qui a la particularité de ne pas porter de masque mais qui s'amuse tout de même à varier les instruments de torture. C'est déjà ça. Le premier couple à y passer se rend dans une piscine sous bulle, alors que la mer est juste à côté. Pourquoi pas. Le traditionnel plan nichon met pas mal de temps à arriver mais on y a droit quand même, pour la seule et unique fois du film d'ailleurs. On s'étonnera du manque de crédibilité du premier meurtre puisque la piscine n'est quand même pas très grande et que le petit ami de la première victime ne voit pas le tueur entrer dans l'eau pour étrangler sa copine et l'en sortir. OK, on est dans un slasher, mais quand même. Le meurtre du petit ami se fera plus sanglant, le tueur utilisant un instrument de bricolage électrique que je n'ai pas identifié mais qui est assez efficace en matière de blessures profondes, vu l'état du corps. Petit détail sympa, le tueur, ancien chasseur et pêcheur, va placer ses victimes comme des trophées dans son cabanon qui lui sert de cachette. Le troisième meurtre est encore plus fun, avec l'enfoncement d'un bout de bois dans figure suivi d'une belle décapitation à la hache de compétition. Après ca, il faudra attendre les vingt dernières minutes pour que ça s'agite un peu. Assez hilarante sera la partie de cache-cache dans le noir inventée par le petit groupe pour ne pas s'ennuyer. Alors déjà, dans le noir est exagéré puisque, malgré l'extinction de toutes les lumières, on y voit quand même pas mal et admirer les acteurs tâtonner et faire comme si ils avançaient à l'aveugle vaut son pesant de cacahuètes. Pire que tout, Ed senior s'invite dans la partie mais personne ne le verra et il n'en profitera pas pour augmenter le nombre de ses victimes. Cette séquence est assez incroyable et verse dans le plus total ridicule. Mais elle fait sourire en tout cas. Reste donc quatre survivants, qu'il va bien falloir occire. Je ne vous dis pas combien resteront en vie à la fin ni qui mais cette dernière demi-heure se montre plus nerveuse et surtout, nous fait bénéficier de la meilleure séquence de The Mutilator ! Alors qu'il vient d'intercepter une des filles restantes, notre tueur fou s'en va la placer sur un établi de travail et lui enfonce dans le vagin, à travers son jean, une énorme gaffe de pêcheur (un hameçon géant pour faire simple), qui vient ressortir par son ventre ! Whouah, ça c'est du meurtre cinq étoiles par contre ! Un joli excès de gore et d'inventivité pour Buddy Cooper, qu'on félicite de cette trouvaille ! Le final est bien foutu, classique dans sa forme mais bien brutal, avec une autre scène hallucinante, qui prouve bien qu'un tueur n'est jamais vraiment mort la première fois, tous les amateurs de slasher le savent ! Reste qu'au final, The Mutilator est un slasher 80's plutôt bas de gamme, réalisé avec peu de budget certes, qui tente de bien faire, on le ressent dans la mise en scène qui essaye de créer certaine fois une atmosphère anxiogène, mais qui peine à se démarquer et à s'extirper de la masse, malgré une certaine efficacité lors des rares meurtres présents. Reste donc ce meurtre fabuleux à la gaffe, qui mérite qu'on visionne The Mutilator rien que pour lui ! 

* Disponible en DVD / BR chez -> ARROW VIDEO <-   




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