FROM BEYOND - AUX PORTES DE L'AU-DELÀ

 

FROM BEYOND - AUX PORTES DE L'AU-DELÀ

(From Beyond)

Réalisateur : Stuart Gordon

Année : 1986

Scénariste : Dennis Paoli

Pays : Etats-Unis, Italie

Genre : Horreur

Interdiction : -13 ans

Avec : Jeffrey Combs, Barbara Crampton, Ken Foree, Ted Sorel, Carolyn Purdy-Gordon...

L'HISTOIRE : Le docteur Pretorius et son assistant Crawford Tillinghast travaillent sur une machine baptisée Resonator. Elle a pour but de stimuler la glande pinéale afin d'ouvrir l'esprit humain à d'autres dimensions. Lors d'un test qui s'avère un succès, des créatures venues de l'au-delà attaquent les deux scientifiques. Pretorius est retrouvé mort, décapité, et Tillinghast, accusé du meurtre, est interné en hôpital psychiatrique. Le docteur Katherine McMichaels obtient sa sortie et le ramène dans la demeure de Pretorius afin qu'il refasse fonctionner le Resonator et prouve son innocence. A leur grande surprise, la machine fait réapparaître Pretorius, devenu lui-même un monstre de l'au-delà...

MON AVIS : Après le succès du culte Ré-Animator en 1985, Stuart Gordon décide d'adapter librement une autre nouvelle de H.P. Lovecraft, From Beyond, que le romancier a écrite en 1920. Le réalisateur, toujours assisté de son pote Brian Yuzna, retrouve une bonne partie de l'équipe ayant travaillé sur Ré-Animator, ainsi que trois des acteurs dudit film, à savoir l'excellent Jeffrey Combs, la charmante Barbara Crampton et Carolyn Purdy-Gordon. Ken Foree, héros du Zombie de George A. Romero, et Ted Sorel viennent compléter le casting. Si Ré-Animator se montrait résolument gore tout en étant extrêmement drôle, From Beyond en garde l'aspect festif mais élimine le côté sanguinolent, au profit d'effets-spéciaux frappadingues et de couleur flashy du plus bel effet ! Même si Stuart Gordon n'a pas réitéré l'exploit de son film précédent, From Beyond étant inférieur à Ré-Animator, le spectacle et le divertissement sont au rendez-vous pour un résultat tout de même assez jubilatoire et décomplexé. On imagine quel aurait pu être l'impact du film si celui-ci avait été réalisé en 3D ! Imaginez toutes les créatures issues du Resonator sortir littéralement de l'écran pour venir passer à côté de votre visage ! Ça aurait été incroyablement fun ! En l'état, From Beyond nous fait tout de même profiter de scènes de transformations hallucinantes, à base de latex, de dégoulinades gluantes et de lumière fluo rose pétaradante qui nous font jubiler devant notre écran. Il faut voir les divers apparences du docteur Pretorius, qui évolue de mal en pis à chaque fois que le Resonator est remis en marche. L'équipe des FX s'est fait plaisir et les fans du The Thing de John Carpenter en auront pour leur argent à ce niveau. Les créatures de l'au-delà sont évidemment agressives, le pauvre Ken Foree en fera d'ailleurs les frais, avec une attaque d'insectes à l'appétit cannibale assez sauvage ! Mais le Resonator ne possède pas que la faculté de faire pénétrer dans notre monde des créatures de l'au-delà. En stimulant la glande pinéale, la curieuse machine provoque également une réelle stimulation sexuelle chez ceux qui en sont victimes. Si le docteur Pretorius dénude la belle Barbara Crampton qui n'en demandait pas tant, la ravissante actrice blonde, qui interprète un médecin assez BCBG, va devenir une véritable nymphomane au contact des ondes du Resonator et va nous offrir une séquence qu'aucun mâle ne peut oublier : revêtue d'une tenue de cuir SM, la BCBG se transforme en femme fatale littéralement incendiaire qui va faire monter la température à n'en point douter ! Les allusions sexuelles sont d'ailleurs légion dans From Beyond, il suffit de voir Jeffrey Combs doté d'une glande pinéale très phallique lui sortir du front par exemple ! D'une durée de moins de 90 minutes, From Beyond enchaîne les situations rocambolesques qui ne laissent guère de répit au spectateur. Bien sûr, en 2022, les effets-spéciaux ont vieilli mais pour les amateurs de FX à l'ancienne, c'est un pur bonheur et il faut faire la fine bouche pour ne pas éprouver un véritable plaisir à ce divertissement trash et grand-guignolesque. Une vraie série B foutraque, libidineuse, qui n'a pas peur d'en faire trop et qui, malgré de menus défauts, reste toujours aussi fun à revisionner ! Et puis, voir Ken Foree en slip armé d'une hache, ça vaut le détour !