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vendredi 28 janvier 2022

PHENOMENA

 

PHENOMENA
(Phenomena)

Réalisateur : Dario Argento
Année : 1985
Scénariste :Dario Argento, Franco Ferrini
Pays : Italie, Suisse
Genre : Fantastique, Horreur, Giallo
Interdiction : -12 ans
Avec : Jennifer Connelly, Donald Pleasence, Daria Nicolodi, Fiore Argento...


L'HISTOIRE : Fille d'un célèbre acteur, la jeune Jennifer débarque dans une petite province suisse afin d'intégrer une prestigieuse école d'arts. La région est frappée par de nombreuses disparitions de jeunes filles depuis quelques mois, sans qu'aucun corps ne soient jamais retrouvés. L'inspecteur Geiger tente de mener à bien ses investigations avec l'aide d'un entomologiste réputé, le professeur John McGregor. Victime de crise de somnambulisme, Jennifer assiste à un nouveau meurtre durant son sommeil-éveillé et découvre qu'elle possède un curieux don : celui de communiquer avec les insectes. Grâce à une luciole, elle retrouve le gant de l'assassin, parsemé de petites larves. Grâce aux connaissances de McGregor, l'enquête avance mais dans le même temps met la vie de Jennifer en danger...

MON AVIS : Les fans de Dario Argento ont toujours une eu une affection particulière envers Phenomena, certains le considérant même comme le dernier bon film du réalisateur transalpin. Pourtant, Phenomena, réalisé en 1985, n'est pas dénué de défauts, notamment quelques baisses de rythme assez frappantes et un scénario somme toute des plus farfelus. Mais il est vrai que tous les éléments disparates qui le composent parviennent à créer une atmosphère diffuse qui fonctionne la plupart du temps et lui donne un réel capital sympathie. Parmi ces divers éléments, on trouve bien sûr la prestation de la douce Jennifer Connelly, adorable fillette de 15 ans à l'époque, dont on est tous tombés amoureux. La jeune actrice se révèle convaincante, avec un rôle pas si facile que ça puisqu'elle doit nous faire croire qu'elle communique avec les insectes et que ceux-ci sont réceptifs à son don. Si on pouvait penser que certaines séquences tourneraient vers le ridicule, il n'en est rien. Même la scène dans laquelle c'est une mouche nécrophage qui la conduit vers le lieu d'habitation du meurtrier ne provoque pas de sourire gêné. Quand à la séquence où, après avoir été moquée par ses camarades de classe, elle provoque l'arrivée de millions d'insectes sur la façade de l’établissement scolaire, elle reste impressionnante et efficace. Outre la présence de Jennifer Connelly, Phenomena marque également des points en s'attribuant la participation du regretté Donald Pleasence en entomologiste handicapé et aidé par un chimpanzé du nom de Inge. Un primate qu'on peut inclure sur la liste des potentiels coupables, puisqu'il semble avoir une attirance pour les objets coupants et qu'on connaît tous la nouvelle Double meurtre dans la rue Morgue d'Edgar Allan Poe ! La bande sonore du film fait aussi partie des points positifs puisque cette dernière mélange un excellent travail du groupe Goblin à des tubes métal exécutés par Iron Maiden ou Motorhead qui dynamisent les images qu'elles accompagnent. La chanson Flash of the Blade d'Iron Maiden en est le parfait exemple. La mise en scène d'Argento, très travaillée mais néanmoins moins sophistiquée qu'à l'accoutumée, plus naturelle aurais-je envie de dire, nous délivre de très bonnes séquences de suspense et de meurtres, on pense principalement à la scène introductive dans laquelle il s'amuse à tuer sa propre fille, Fiore Argento. Les plus fervents admirateurs du maestro italien reconnaîtront dans l'usage d'une vitre brisée un clin d'oeil à Ténèbres bien sûr. D'ailleurs, si on y regarde bien, Phenomena pourrait être une sorte de condensé-hommage à tous les films qu'il a réalisé par le passé. On retrouve la jeune fille qui débarque dans une école d'arts et est témoin de meurtre, comme dans Suspiria ; les insectes et le chimpanzé rappellent la trilogie animale de ses débuts ; les meurtres à l'arme blanche, les mains gantés, les miroirs dissimulés nous renvoient à ses gialli et au Frissons de l'angoisse ; la scène où Jennifer se trouve sur un lac et doit plonger et nager sous l'eau ravive notre souvenir de la sublime séquence aquatique d'Inferno et j'en passe. Le dernier quart d'heure dans la maison de l'assassin est véritablement très anxiogène, réellement macabre et s'avère l'un des meilleurs passages du film. Argento nous réserve encore une petite scène choc dont il a le secret quelques minutes avant le générique de fin, qui ne manquera pas de vous surprendre tant elle est inattendue. Tous ces éléments nous font donc relativiser les menus défauts de Phenomena, comme son rythme parfois aux abonnés absents et ses longueurs, bien présentes. Mais il reste bel et bien un film éminemment sympathique, que les superbes paysages suisses viennent magnifier. Un cocktail de giallo, de fantastique et d'horreur qu'on prend toujours plaisir à revoir en fin de compte...


   

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