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vendredi 21 janvier 2022

LONG WEEK-END

 

LONG WEEK-END
(Long Week-end)

Réalisateur : Colin Eggleston
Année : 1978
Scénariste : Everett de Roche
Pays : Australie
Genre : Thriller, Drame
Interdiction : -12 ans
Avec : John Hargreaves, Briony Behets, Mike McEwen...


L'HISTOIRE : Afin de redonner une chance à leur couple en crise, Peter propose à son épouse Marcia, dépressive à la suite d'un avortement, de passer le week-end au bord de la mer, dans un endroit retiré de la civilisation. Elle accepte à contrecœur et tous deux parviennent, non sans difficulté, à destination. Mais l'un comme l'autre sont plus préoccupés à régler leurs comptes qu’à respecter la nature environnante, ne se doutant pas que celle-ci peut se rebeller, voire se montrer impitoyable...

MON AVIS : Titre phare du cinéma de terreur australien, Long Week-end est l'oeuvre de Colin Eggleston, qui a une très courte filmographie en tant que réalisateur, celle-ci ne comportant que 14 entrées, principalement pour des séries-télévisées. On peut tout de même citer le film d'aventure Dakota Harris (1986) et le film d'horreur Cassandra (1988) pour ses films les plus connus en France. Mais c'est bel et bien avec Long Week-end que son nom est resté gravé dans le marbre sur le plan du cinéma de genre, ce film ayant acquit une solide réputation au fil des années, réputation qui ne s'est jamais démentie, même après la sortie du remake mis en scène par Jamie Blanks en 2008. Le cinéma de genre australien possède toujours un petit quelque chose d'insolite qui le différencie des œuvres en provenance des Etats-Unis, d'Angleterre ou d'autres pays du globe. Long Week-end ne déroge pas à cette règle puisqu'il joue avec les codes du film d'agression animale, sans ne montrer (quasiment) aucune agression animale ! Car chez Colin Eggleston, c'est Mère-Nature elle-même qui va venir perturber le week-end de réconciliation des deux personnages du film et ce, de manière assez angoissante. Le film se veut évidemment être une sorte de fable écologique, la vengeance de la nature ne s'accomplissant que parce que les deux protagonistes ne l'ont pas respecté, jetant bouteille en plastique dans la mer, mégot dans l'herbe, gardant l’œuf d'un aigle, voulant abattre un arbre par plaisir et non utilité, écrasant (certes par mégarde) un pauvre kangourou sur la route entre autres. Le réalisateur nous dresse un tableau peu empathique de son couple au bord de la rupture, Peter (John Hargreaves) et Marcia (Brinoy Behets). Peter se montre particulièrement désagréable, même s'il tente de recoller les morceaux avec sa femme. Mais il a un comportement machiste, peu compréhensif envers elle, dont nous apprendrons le pourquoi au cours d'une discussion assez cruelle, révélant que Marcia n'est pas non plus une oie blanche. Isolé en pleine forêt, proche de la mer, le couple ne semble pas arriver à se parler, à sa comprendre. Et leur comportement vis à vis de la nature ne va pas les aider à se rapprocher. Par petite touche diffuse, avec un grand sens du suggestif, refusant le démonstratif, Colin Eggleston va introduire quelques éléments nous faisant comprendre que Dame Nature ne voit pas d'un bon œil la présence de ce couple intrusif en son sein. Bruit d'animal en pleur, ombre furtive et menaçante dans la mer, aigle tentant de récupérer son œuf, moisissures périmant la nourriture, fourmis et moustiques perturbant le séjour, on observe, tel un documentaire, les détails de la faune et de la flore se mettrent en marche pour repousser l'agresseur humain. La tournure des événements va aller crescendo, aussi bien au niveau de la relation conflictuelle du couple que dans la défense de la nature envers ce dernier, jusqu'à un final nihiliste et radical. Le film ne propose jamais d'action à proprement parler, c'est avant tout un film d'ambiance, qui prend son temps et installe petit à petit une atmosphère sourde, oppressante, avec ses bruits nocturnes, ses bruissements dans les feuilles qui font monter la tension. Inutile de dire que vous ne considérerez plus le camping en pleine nature de la même façon après avoir vu ce film, qui a reçu le Prix du Jury et le Prix de la Critique au 9ème festival international de Paris du film Fantastique et de S-F.

* Disponible en BR chez -> LE CHAT QUI FUME <- 
BONUS:
• Long Weekend par Éric Peretti (12 min)
• Colin Eggleston par ses proches, avec l'actrice Briony Behets, Toby Eggleston et Sam Reed (15 min + 11 min)
• Interview de l'actrice Briony Behets, du scénariste Everett De Roche et du chef opérateur Vincent Monton (18 min)
• Interview du producteur Richard Brennan (24 min)
• Interview audio de l'acteur John Hargreaves (5 min)
• La nature les a reconnus coupables, conversation autour du thème de l'horreur écologique (24 min)
• Fin alternative
• Film annonce


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