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samedi 8 janvier 2022

ZENABEL

 

ZENABEL
(Zenabel)

Réalisateur : Ruggero Deodato
Année : 1969
Scénariste : Gino Capone, Ruggero Deodato, Antonio Racioppi
Pays : Italie, France
Genre : Aventure, comédie, érotique
Interdiction : -16 ans
Avec : Lucretia Love, John Ireland, Lionel Stander, Mauro Parenti, Fiorenzo Fiorentini...


L'HISTOIRE : En 1627, dans l'Espagne du Siècle d'or, la jeune Zenabel apprend de son père mourant qu'elle est en réalité une fille adoptée. Ses vrais parents, le duc et la duchesse de Valle Stretta, furent assassinés alors qu'elle était encore un bébé. Le responsable de ce double meurtre, don Alonso y Moira, un baron sans foi ni loi, est depuis devenu le maître des lieux, faisant régner la terreur dans le duché. Désormais, Zenabel va tout mettre en œuvre afin de reconquérir son titre et ses biens, ainsi que venger la mort de ses parents. Sa quête sera longue et semée d'embûches…

MON AVIS : Quand on évoque le nom de Ruggero Deodato, on pense évidemment à l'infâme Cannibal Holocaust mais aussi à La Maison au fond du ParcLe Dernier Monde Cannibale ou à Amazonia la Jungle Blanche entre autres. Des films chocs, radicaux. Mais le réalisateur italien n'a pas que cette corde à son arc. Aussi, quand l'éditeur Le Chat qui Fume sort dans une belle édition Blu-Ray un titre méconnu de sa filmographie, Zenabel, la curiosité l'emporte immédiatement, surtout qu'on est bien loin des atrocités cannibalistiques de son chef-d'oeuvre de 1980. Comme vous le voyez via l'affiche ci-dessus, Zenabel jouerait plutôt dans la cour du film d'aventure romanesque et du film de cape et d'épée, à l'image de notre belle saga des Angélique Marquise des Anges, avec un côté encore plus bis évidemment. Ce sera bel et bien le cas puisque les aventures de Zenabel, interprétée par la blonde Lucretia Love, se pare ici d'une touche érotique bon enfant, qui ravira les yeux des spectateurs masculins. Tous les ingrédients du cinéma populaire d'aventure se retrouve ici : on a l'héroïne qui découvre qu'on lui a caché sa véritable identité et qui est en fait une duchesse, ce qui la conduira à vouloir reprendre son trône au vil usurpateur joué par John Ireland ; on a des scènes de bagarres et de duels à l'épée ; on a des guet-apens ; on a une horde de rebelles emmenée par le ténébreux Mauro Parenti, qui tombera sous le charme de Zenabel et lui prêtera main forte dans sa quête et j'en passe, le tout dans de superbes décors naturels, tels les cascades, le parc et les vestiges romains du Mont Gelato par exemple. Deodato le dit lui-même : il a eu pas mal de moyens financiers pour réaliser Zenabel et ça se voit au niveau des costumes et du nombre de figurants lors de certaines séquences. La mise en scène est assez énergique, on n'a guère le temps de s'ennuyer face aux diverses situations proposées. Le film bénéficie en outre d'un humour bienvenu, qui nous fait penser aux futures sexy comédies 70's, avec un personnage homosexuel par exemple. Les mimiques de l'acteur Lionel Stander nous amuseront également, tout comme son comportement rigolo. Plus étonnant pour le public contemporain, on note dans le film une réelle touche féministe, avec Zenabel qui veut redonner le pouvoir aux femmes par exemple et faire que les hommes leur témoignent bien plus de respect. L'émancipation de la femme, débutée au début des années 60, trouve ici un écho notable. Cet aspect féministe est néanmoins contrebalancé par la dimension érotico-comique qui suinte par tous les pores de la pellicule. Car, entendons-nous bien : Zenabel est avant tout un petite gaudriole polissonne qui ne cache pas son objectif premier : déshabiller tout son casting féminin ! Le producteur du film, Mauro Parenti, qui joue donc Gennaro, le chef des rebelles, vouait une véritable obsession envers la gent féminine selon Deodato et son unique but était de pouvoir filmer les nombreuses actrices entièrement nues, ce qui sera bel et bien le cas en effet. Il ne se passe pas dix minutes sans qu'une paire de seins ou de fesses n'apparaissent à l'écran, le tout dans une bonne humeur communicative et sans vulgarité aucune. De l'érotisme désuet, gentillet, qui vient égayer encore plus les aventures rocambolesques de notre héroïne sans peur ! Il faut croire que c'était bien trop gentillet pour la sortie française puisque le film, d'abors distribué en 1974, ressortit en 1976, caviardé par divers inserts un peu plus porno qui n'apportent rien au final. Le titre a également changé puisque dans notre beau pays, on le connaît sous l’appellation Faut pas Jouer avec les Vierges. Bref, pour ceux qui désirent découvrir une autre facette de Ruggero Deodato, Zenabel tombe à point nommé et saura divertir l'amateur de cinéma bis sans aucun doute.

* Disponible en BR chez -> LE CHAT QUI FUME <- 
BONUS:
• Documentaire DEODATO HOLOCAUST (1h11)
• Le pouvoir des filles avec Ruggero Deodato (19mn)
• ZENABEL par Philippe Chouvel (32mn)
• Séquences coupées interdites aux mineurs (19 mn)


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