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LA PRÉMONITION

LA PRÉMONITION
(The Premonition)

Réalisateur : Robert Allen Schnitzer
Année : 1976
Scénariste : Robert Allen Schnitzer, Anthony Mahon
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique, Drame
Interdiction : -12 ans
Avec : Sharon Farrell, Edward Michael Bell, Danielle Brisebois, Richard Lynch...


L'HISTOIRE : Janie, fille adoptive de Sheri et Miles Bennett, devient la source d'attention d'Andrea, une jeune femme psychologiquement instable, qui vient de sortir d'un asile psychiatrique, et qui se revendique comme étant la mère de l'enfant. Avec l'aide de son compagnon Jude, clown dans une fête foraine, Andréa entend bien récupérer sa fille, quitte à la kidnapper. Dans le même temps, Sheri, la mère adoptive, se met à avoir des visions et des phénomènes étranges se produisent dans son entourage, comme si une force tentait de l'avertir du danger que représente Andréa et Jude. Miles demande l'aide d'une para-psychologue pour faire la lumière sur ce que vit sa femme et pour interpréter ses rêves et ses cauchemars...

MON AVIS : Que voilà encore un bien curieux film, inédit en salle en France de surcroît, et qui n'a bénéficié que d'une édition VHS dans notre pays, avec pourtant un doublage sonore français. La Prémonition est un film de Robert Allen Schnitzer datant de 1976 et qui s'intéresse à la para-psychologie, thématique assez en vogue dans les films 70's. Malheureusement, on aura bien du mal à adhérer à la vision du réalisateur et de son scénariste concernant ces phénomènes inexpliqués car tout est assez brouillon au niveau de l'histoire et on se demande assez souvent où est-ce que les deux hommes veulent en venir. Plus qu'un film fantastique à part entière, les éléments de ce genre n'intervenant que rarement au cours du film, principalement lors des visions justement qui frappent l'esprit de Sheri Bennett (interprétée par Sharon Farrell), La Prémonition peut se voir davantage comme un drame psychologique dans lequel interviendrait quelques petites touches de fantastique. Le réalisateur Robert Allen Schnitzer, qui nous avait offert Rebel avec Sylvester Stallone en 1973, avait d'ailleurs voulu au départ son film comme un drame sur la notion de perte. Perte d'un enfant pour les deux femmes héroïnes du film, perte de l'espoir de fonder une famille pour le personnage joué par Richard Lynch. Andréa (Ellen Barber), la vraie mère de la petite Janie, s'est vu confisquée son enfant à cause de ses troubles psychiatriques. A sa sortie de l'institut spécialisé, elle n'a qu'une seule obsession : retrouver et reprendre sa fille. Le sentiment de perte la fait replonger dans un état second, où la folie n'est jamais loin, comme lors de la première tentative de kidnapping qui se solde par un échec mais qui lui permet néanmoins de dérober une poupée appartenant à sa fille. La poupée devient, pour cette mère désemparée et n'ayant pas toute sa tête, un substitut de sa fille et la scène dans laquelle elle la cajole, lui parle comme si l'objet de plastique était vivant fait froid dans le dos et ne laisse aucun doute sur sa santé mentale défaillante. Pour la mère adoptive, c'est l’enlèvement de son enfant qui va la déstabiliser émotionnellement. Quand au personnage de Jude, interprété par le charismatique Richard Lynch donc, c'est le refus d'Andréa de fonder une famille, de vivre dans une maison avec lui, qui va le faire chavirer dans la folie meurtrière. C'est en partant de ces différents drames que réalisateur et scénariste vont rajouter les éléments de para-psychologie à leur film, qui s'appelait au départ The Adoption et qui n'avait donc rien de surnaturel. C'est certainement ces ajouts ultérieurs qui rendent la vision de La Prémonition assez curieuse et pas très homogène, impression biscornue renforcée par le montage du film lui-même, la fin de nombreuses séquences étant assez abrupte et sèche. L'idée de la prémonition, des visions, l'ajout d'un médecin expert en la matière, viennent parasiter une intrigue classique et la rendent souvent difficilement compréhensible. On a du mal à expliquer par exemple pourquoi c'est la mère adoptive qui aurait une sorte de lien psychique avec la petite Janie (Danielle Brisebois) et non sa vraie mère, ce qui semblerait plus logique. Les quelques visions montrées à l'écran apportent une petite touche de tension au film, et la scène où la mère adoptive voit une Andréa vêtue d'une robe rouge se lever d'un lit de façon menaçante est assez réussie, tout comme celle où un portrait peint de Janie se met à saigner. Mais pour le reste, c'est plutôt l'ennui qui pointe le bout de son nez. Les explications du docteur spécialisé en para-psychologie ne sont guère convaincantes et surtout pas très développés en fait, comme si ce sujet pourtant passionnant les dépasse et n'a été ajouté qu'en dernier ressort, sans vraiment se pencher sérieusement dessus. C'est vraiment l'impression qui m'a traversé l'esprit tout au long du visionnage du film. Un manque de crédibilité flagrant, qui nuit fortement à l'histoire et à notre appréciation du film. Richard Lynch, passant la majeur partie du temps grimé en clown, ne s'en sort pas trop mal et son maquillage lui donne un aspect mystérieux et inquiétant. Le final tente de jouer sur la corde sensible mais se montre en fait assez maladroit. Malgré ses quelques ingrédients relevant du fantastique pur, La Prémonition ne remporte pas la mise et s'avère trop tarabiscoté pour emporter l'adhésion des spectateurs. Jamais terrifiant, arborant un montage un peu bâclé et misant sur un scénario pas très bien écrit et qui par un peu dans tous les sens, La Prémonition reste un drame à connotation fantastique bien trop faible malgré son beau sujet. Il aurait mérité un meilleur traitement ou aurait du se contenter de s'en tenir à l'aspect dramatique de son histoire plutôt que de verser dans un sujet non maîtrisé. Le film est disponible en Blu-Ray chez l'éditeur Arrow Vidéo en VO sous-titré anglais au cas où il vous intéresserait.


  

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