Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




mercredi 16 octobre 2019

ANDROÏDE

ANDROÏDE
(Android)

Réalisateur : Aaron Lipstadt
Année : 1982
Scénariste : James Reigle, Don Keith Opper
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-Fiction
Interdiction : -12 ans
Avec : Klaus Kinski, Don Keith Opper, Brie Howard, Kendra Kirchner, Norbert Weisser...


L'HISTOIRE : En 2036, dans une station spatiale abandonnée depuis longtemps, le docteur Daniel poursuit inlassablement ses travaux. Très prochainement, il atteindra le point culminant de sa carrière avec Cassandra, l'androïde femelle le plus parfait jamais créé par l'homme. Pour le moment, Cassandra n'est qu'une machine en sommeil, attendant qu'une énergie vitale ne passe dans ses circuits pour lui donner vie. Pour l'aider dans ses travaux, le scientifique utilise un androïde de précédente génération, Max 404. Ce dernier développe des capacités humaines impressionnantes et commence à désobéir à son créateur. Lorsqu'un groupe de trois terroristes sous fausse identité demande l’autorisation de venir réparer leur vaisseau à bord de la station, Max 404 le leur permet sans en avertir le docteur Daniel. La présence d'une femme parmi les trois criminels en est la raison principale, car Max 404 n'est pas insensible à l'amour...

MON AVIS : Filmé en vingt jours seulement, au mois de juin 1982, par le réalisateur Aaron Lipstadt, qui mettra en scène City Limits en 1984 puis se consacrera au monde de la série-télévisée ensuite, Androïde est un petit film de science-fiction au budget serré, produit par la firme de Roger Corman, New World Pictures. Petit budget et peu de moyen certes, mais pas mal d'idées et d'inventivité sont au programme, nous permettant de passer un bon moment devant notre écran, surtout que l'acteur Klaus Kinski est de la partie. C'est bien l'acteur germanique connu pour ses sautes d'humeur légendaires qui interprète le docteur Daniel, scientifique expert dans la création d'androïdes, robots ultra sophistiqués qui ressemblent à s'y méprendre à un être humain. On apprend que la création d'androïdes a été totalement stoppé sur Terre à cause d'une rébellion de ces machines envers les humains. C'est pourquoi le docteur Daniel s'est réfugié dans une station spatiale où il vit seul, avec pour unique compagnie Max 404, un androïde qui l'aide pour toutes les tâches à accomplir à bord de la station. Le but du scientifique est de mettre au point une nouvelle génération d'androïdes, plus fiable et encore plus "humain" et ce, grâce au projet Cassandra qu'il développe en secret. Cassandra est, comme son nom l'indique, une androïde femelle, joliment interprétée par l'actrice Kendra Kirchner, dont ce sera l'unique apparition sur les écrans. Très clairement le docteur Daniel souhaite concevoir un robot sexuel, mais pour lui ou pour Max 404, l’ambiguïté est de mise. En réalité, le film ne va pas vraiment axer son histoire sur Cassandra mais bien plus sur Max 404, interprété par l'acteur Don Keith Opper, qui est également le scénariste du film. Astucieux, le générique du film ne cite jamais l'acteur en tant que tel mais le présente sous son nom de Max 404, comme si on était en présence d'un vrai androïde ! Un petit gimmick amusant et sympathique pour un film qui ne l'est pas moins, même si ses ambitions ont sûrement été revues à la baisse à cause du faible budget accordé. Car Max 404 est la véritable star du scénario, celui qui monopolise la majeure partie du temps, reléguant même Klaus Kinski à une fonction presque secondaire. Il faut dire qu'en ce début de décennie 80, les androïdes ont le vent en poupe, que ce soit ceux de Blade Runner ou celui de Alien le Huitième Passager. Max 404 vient donc rejoindre les rangs de ces robots dont la nature reste indétectable pour un humain lambda. La criminelle Maggie (Brie Howard), fraîchement débarquée dans la station spatiale avec ses deux compagnons d'infortune, n'y verra d'ailleurs que du feu et n'hésitera pas à embrasser langoureusement notre Max 404 qui n'en demandait pas tant mais qui s'y connaît bien sur le sujet tout de même, comme nous l'a signalé le début plutôt rigolo du film. A bien y regarder, Androïde peut être vu comme une sorte de version S-F de La Fiancée de Frankenstein, à la différence que l'androïde femelle ne rejette pas son homologue masculin, bien au contraire. On retrouve le créateur qui veut tuer sa créature (Max 404 en l’occurrence, pour le remplacer par Cassandra), la créature qui se rebelle contre son créateur et qui ira jusqu'au clash avec lui, la créature qui ne désire qu'être aimé et apprécié pour ce qu'il est et qui aimerait bien une compagne également et j'en passe. La séquence finale pourra faire sourire mais elle n'est pas mal amenée et honnêtement, je ne m'y attendais pas du tout. Motus et bouche cousu pour ceux qui n'ont pas vu le film bien sûr. Un peu cheap, Androïde fait quand même le job au  niveau des quelques décors futuristes (issus d'autres films de New World Pictures) et des rares effets-spéciaux qui nous sont proposés : la station spatiale et ses couloirs d'un blanc immaculé, le jardin botanique, les deux vaisseaux spatiaux dans l'espace et le derrière du crâne de Max 404 qui contient ses processeurs font illusions si on n'est pas trop regardant et si on apprécie les films de S-F un petit budget. A part ça, le charme et le sex-appeal de Cassandra sont bien exploités à travers de légers plans de nudité, Klaus Kinski fait le minimum syndical mais livre une prestation honnête et sans maniérisme, Max 404 est attachant dans son désir d'amour et de découvrir la vie sur Terre. Sans se montrer très dynamique, Androïde, qui mise plus sur les relations entre les différents personnages que sur l'aspect spectaculaire, se montre assez attachant à travers les thématiques qu'il développe et cette petite production Corman vaut le coup d'être visionnée. A noter que parfois, le titre Androïde perd son "e" sur certaines affiches ou jaquettes VHS françaises.



            

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire