SHOPPING
(Chopping Mall)
Réalisateur : Jim Wynorski
Année : 1986
Scénariste : Jim Wynorski, Steve Mitchell
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-Fiction, horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Kelli Maroney, Tony O'Dell, Russell Todd, Barbara Crampton, Nick Segal...
L'HISTOIRE : Un centre commercial s'équipe de trois robots de surveillance, pouvant intervenir en cas de vol ou d'intrusion non désirée. Un service d'ordre autonome en somme, disposant de moyen en apparence non létal, comme un laser ou un taser entre autres. Quand un violent orage vient frapper le centre commercial, l'ordinateur gérant les robots-gardiens se détraque et les agents de métal vont devenir une véritable menace pour les quelques agents d'entretien travaillant de nuit. C'est en cette même soirée que huit employés ont décidé de venir faire une petite fête dans l'enceinte du magasin. Ils vont rapidement devenir la cible des robots, devenus de véritables machines à tuer...
MON AVIS : Véritable passionné de série B, Jim Wynorski a carrément été demandé à son maître à penser, Roger Corman en l’occurrence, si ce dernier n'avait pas besoin de quelqu'un pour écrire des scénarios destinés à devenir des films à petit budget pour sa firme. Corman accepte avec enthousiasme et Wynorski fait ses premières armes de scénariste sur des films comme Mutant (1982) ou Sorceress (1982). En 1985, il décide de passer à la vitesse supérieure et demande à mettre en scène un de ses scénarios pour ce qui deviendra The Lost Empire. Satisfait du résultat, Corman le laisse ensuite diriger Shopping l'année suivante et les deux hommes vont poursuivre une trajectoire commune qui durera de longues années, avec des titres comme Deathstalker II (1987), Le Vampire de l'Espace en 1988 pour ce qui sera le premier rôle non X de Traci Lords, Le Retour de la Créature du Lagon (1989) ou The Haunting of Morella (1990) par exemple. A ce jour, Jim Wynorski possède une filmographie de plus de cent films en tant que réalisateur. C'est donc en 1986 qu'il met en scène, pour la femme de Roger Corman qui désirait produire un slasher dans centre commercial, le film de science-fiction horrifique Shopping. Devant s'appeler au départ Killbots, il fût re-titré Chopping Mall en définitive, suite à l'insuccès de la première sortie sous le titre d'origine et l'affiche fût également repensée, ce qui eu effectivement un impact positif pour la carrière du film. Le tournage, à l'instar du Zombie de George Romero, ne fût pas de tout repos puisque les équipes devaient nettoyer et libérer le centre commercial avant l'ouverture au public à 9h du matin. Les équipes de sécurité n'appréciaient pas particulièrement le réalisateur et les techniciens mais le directeur du centre commercial était quant à lui totalement partant pour ce projet. Pour l'anecdote, le centre commercial, situé en Californie, est le même qui avait servi dans l'excellente séquence d'action de Commando avec Arnold Schwarzenegger l'année précédente. Avec un budget de 800 000$, on peut dire que Jim Wynorski a fait du bon boulot et Shopping se révèle une petite série B très attractive et divertissante. Généreux à plusieurs niveaux, Shopping va donc être une sorte de slasher dans lequel trois robots vont s'attaquer à un groupe d'amis faisant une petite fête au sein du centre commercial. Un scénario assez classique mais le fait d'avoir remplacé le traditionnel tueur masqué par des robots en fait tout l'intérêt. Parmi le casting, on trouve de plus quelques têtes bien connues, ce qui augmente encore le capital sympathie de l'oeuvre. On citera par exemple l'acteur Dick Miller (Hurlements, Terminator, Gremlins) en agent d'entretien qui finira électrifié par l'un des robots, le réalisateur Paul Bartel (La Course à la Mort de l'An 2000, Cannonball), Kelli Maroney (Le Vampire de l'Espace, Transylvania Twist) qui sera l'héroïne du film ou la charmante Barbara Crampton, star de Ré-Animator, From Beyond et j'en passe. Cette dernière nous fera plaisir en nous dévoilant à nouveau sa jolie paire de seins, il en sera d'ailleurs de même avec l'actrice Suzee Slater qui ne se fera pas prier pour en offrir la vision à l’œil de la caméra de Wynorski. De petites touches d'érotisme léger mais pas inintéressantes, n'est-ce pas ? Le reste du casting et des héros du film sont interprétés par des acteurs pas très connus mais qui remplissent leur fonction première : servir de chair à canon aux trois robots, véritables vedettes de Shopping ! Avec un look plutôt sympa (roues à chenille comme des tanks leur permettant de se déplacer n'importe où, tête plate avec un faisceau laser, bras à pinces, diverses armes intégrés), nos gardiens métalliques, pourtant présentés par la firme fabricante au début du film comme parfaitement fiables et programmés pour ne pas pouvoir tuer, vont donc péter un câble suite à un orage bardé d'éclairs et vont s'amuser à la chasse à l'homme dans les trois étages et les nombreux couloirs et boutiques du centre commercial. Ce qui est bien avec Shopping, c'est qu'il ne dure que 75 minutes et que Jim Wynorski n'est pas venu là pour perdre du temps. Après une petite partie introductive nous présentant les différents personnages, qui, comme dans tout slasher qui se respecte, ne veulent que baiser et faire la fête, le réalisateur enchaîne sur les exactions et la traque par les robots et dynamise son film avec des scènes efficaces, et ce, malgré le faible budget qu'on lui a alloué. Les quelques effets-spéciaux ne rivalisent évidemment pas avec ceux d'Avatar mais dans l'ensemble, et même si on se prend à sourire devant certains d'entres-eux, comme les décharges électriques par exemple, ajoutés clairement par ordinateur, ils font le job et participent au charme de cette petite production. On a même droit à une superbe explosion de tête provoquée par le rayon laser d'un des robots tueurs ! A noter que la voix des robots est celle de Jim Wynorski lui-même, mais seulement si vous visionner le film en VO évidemment. Ce qui n'a pas été mon cas puisque j'ai utilisé ma VHS française pour cette chronique. On pourra toujours trouver à redire sur le comportement souvent débile de la bande d'amis, qui se met en plein devant les robots qui leur tirent dessus avec leur rayon laser, mais rappelez-vous, on est dans une sorte de slasher et la débilité des personnages dans un film de ce type, c'est presque un passage obligatoire ! Heureusement pour eux, le centre commercial possède une armurerie (comme dans Zombie !), ce qui permettra à nos joyeux fêtards de s'équiper en fusil à pompe et flingue divers pour tenter de rester en vie ! L'aspect survival est également bien présent et tout le monde y va de son idée pour lutter et créer des armes anti-robots : cocktail Molotov, bombe de gaz à faire exploser ou peinture jetée au sol pour faire patiner les chenilles des robots, tous les moyens sont bons pour se protéger des méchants gardiens de métal. Franchement, Shopping ne paye pas de mine comme ça mais on le regarde avec grand plaisir, il n'ennuie jamais et la musique jouée au synthétiseur, typique des productions 80's, finit par nous faire totalement adhérer à ce qui est probablement l'un des meilleurs films de son réalisateur. Bien joué monsieur Wynorski !
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