THE KISS
(The Kiss)
Réalisateur : Pen Densham
Année : 1988
Scénariste : Stephen Volk
Pays : Canada
Interdiction : -12 ans
Genre : Fantastique, Horreur, Thriller
Avec : Joanna Pacula, Meredith Salenger, Mimi Kuzyk, Nicholas Kilbertus, Shawn Levy...
L'HISTOIRE : En 1963, au Congo belge, les deux soeurs Hilary et Felice doivent être séparées. Felice est emmenée en train par sa tante, un personne mystérieuse qui possède un curieux totem. Durant le voyage, la tante, possédée, embrasse Felice. A l'arrivée du train, le contrôleur découvre le cadavre desséché de la tante, pendant que Felice descend tranquillement du véhicule. Vingt-cinq ans plus tard, Hilary vit avec Jack, son mari, et Amy, sa fille adolescente. Elle reçoit un appel téléphonique de Felice, avec qui elle n'avait plus aucun contact depuis l'année 1963. Une rencontre est organisée mais Hilary meurt dans un terrible accident de voiture. Cinq mois plus tard, Felice débarque dans la maison de Jack et Amy et semble prête à tout pour s'attirer l'amitié de la jeune fille. Trouvant le comportement de cette tante qu'elle ne connaît pas troublant, Amy fouille dans ses affaires et trouve le curieux totem. L'emprise de Felice sur le père d'Amy se fait de plus en plus forte et plusieurs incidents dans leur entourage se produisent. Menant son enquête avec l'aide d'un ami, Amy pense que sa tante est une sorcière...
MON AVIS : Sélectionné au festival d'Avoriaz 1989, The Kiss, réalisation de Pen Densham, n'a pas connu un grand succès, que ce soit au cinéma ou lors de son exploitation vidéo. Relativement tombé dans l'oubli, même s'il a été remis un peu sur le devant de la scène au début des années 90, lorsque le trio de comique Les Inconnus se sont servis de la scène du chat maléfique se prenant un coup de râteau dans leur publicité parodique "Krit et Krat", qui détournait bien évidemment la marque de nourriture pour félins "KiteKat". Hormis cela, on n'entend pas beaucoup parler de The Kiss et c'est plutôt dommage parce que c'est une bonne série B, divertissante et agréable à regarder, surtout quand la méchante sorcière a le physique de Joanna Pacula ! L'actrice polonaise, qui n'a pas eu la carrière qu'elle mérite et a joué dans pas mal de films à l'intérêt modéré par la suite (Boddy Puzzle, Warlock 2, L’œil de la vengeance, Last Gasp...) interprète ici une séduisante femme fatale au charme certain, qui est donc une adepte de la sorcellerie et du vaudou et ce, depuis son enfance, lorsque sa tante lui a donné un baiser, lui transmettant ainsi ses pouvoirs mais également une sorte d'entité reptilienne, comme on le découvrira par la suite, un peu à la manière de Hidden ou Jason va en Enfer par exemple. Une tradition ancestrale qui doit à nouveau s'accomplir pour permettre à cette entité de vivre des siècles et des siècles, et c'est Amy, la fille de sa sœur Hilary, qui va être la victime toute désignée pour recevoir à nouveau ce curieux baiser maléfique, qui donne donc son titre au film. Ah les traditions familiales, ce n'est plus ce que c'était ! En tout cas, Joanna Pacula fait sensation, avec son regard magnétique, sa chevelure incendiaire, son physique de top-model (ce qu'elle est dans la film d'ailleurs) et son sex-appeal infernal, notamment lors d'une scène d'amour torride avec le mari de sa défunte sœur et dans laquelle elle nous dévoile son corps dénudé, ce qui fera monter la température chez le public masculin. Il est à noter que la jeune actrice qui joue Amy, Meredith Salenger, se montre également extrêmement jolie ! On avait pu la découvrir dans le beau film de Walt Disney, Natty Gann en 1985 où elle interprétait le rôle-titre justement. Bref, de jolies filles au casting de ce thriller fantastico-horrifique qui, s'il ne révolutionne pas le genre, loin de là, se révèle donc recommandable et non dénué de charme. Les exactions de Joanna Pacula viennent pimenter une intrigue somme toute classique utilisant le thème de la personne inconnue venant parasiter la vie tranquille d'une gentille famille. L'accident de voiture de sa soeur Hilary se montre très efficace et nous fait penser aux futures tragédies de la série Destination Finale. Les différentes morts du film, qu'on sait être commises à l'aide de pouvoirs magiques, ont cette particularité qu'elles peuvent toutes s'expliquer de manière rationnelle, un peu comme dans La Malédiction par exemple. Car notre méchante sorcière est maligne et ne va pas s'attaquer en personne à ses victimes, préférant user de rites sataniques ou vaudou pour parvenir à ses fins et passer inaperçue aux yeux d'Amy et son père. La scène de l'escalator est à ce titre un parfait exemple, car il est tout à fait réaliste qu'un collier se prenne dans les rouages de ces escaliers motorisés ! Sans se montrer vraiment spectaculaire, la faute à un budget qu'on devine assez réduit, les quelques morts violentes dans The Kiss font le job, tout comme la mise en scène de Pen Densham, qui parvient à faire naître de la tension et à jouer sur le suspense, aidée par la musique de J. Peter Robinson qui remplit sa fonction première : celle de créer un certain malaise, une atmosphère lugubre. Les effets spéciaux ne sont pas extraordinaires, même si on retrouve Chris Walas aux commandes, mais ça passe assez bien dans l'ensemble, avec peut-être un petit bémol pour le compagnon de Joanna Pacula, à savoir un chat maléfique au faciès inquiétant mais dont certaines apparitions laissent deviner la créature mécanique sous le pelage. Par contre, la scène choc dans laquelle un mannequin anatomique semble prendre vie, du moins ses poumons et son cœur, dans une salle de classe, est particulièrement aboutie. Avec son mélange de film pour ados (Amy, sous l'emprise des maléfices de la sorcière, se met à avoir ses règles et s'éveille à la sensualité), de sorcellerie, de pratique vaudou et de déstructuration de la cellule familiale, et surtout grâce à la présence féline de Joanna Pacula, The Kiss recycle pas mal de clichés déjà vus mais il le fait assez bien, nous faisant passer un bon moment devant notre écran. C'est une série B sans autre prétention que celle de divertir et, en ce sens, le pari est plutôt réussi. Les amateurs de films fantastiques 80's lui redonneront certainement sa chance. Petit regret pour ma part, que les images provenant de la bande-annonce, nous montrant l'arrivée de Joanna Pacula sous un ciel orageux, un éclair donnant à son visage un look de tête de mort (à l'instar de l'affiche originale ci-dessous) n'aient pas été reprises dans le film car l'impact est vraiment excellent.
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