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LE MANOIR DES FANTASMES

LE MANOIR DES FANTASMES
(Dark Places)

Réalisateur : Don Sharp
Année : 1974
Scénariste : Joseph Van Winkle, Ed Brennan
Pays : Angleterre
Genre : Thriller, Epouvante
Interdiction : -12 ans
Avec : Christopher Lee, Joan Collins, Robert Hardy, Herbert Lom, Jane Birkin...


L'HISTOIRE : Sur son lit de mort, Andrew Marr dévoile à son ami Edward Foster qu'il a caché une fortune dans un des murs de son vieux manoir. Foster devient le propriétaire de la demeure délabrée et supposée hantée par les fantômes de la femme et des deux enfants d'Andrew Marr, morts assassinés. Foster se met à chercher le magot caché et se découvre de nouveaux amis : le docteur Mandeville et sa soeur Sarah, ainsi que le notaire Prescott, qui sont tous à la recherche de la fortune de Marr. Petit à petit, Edward Foster se sent incarné par l'esprit d'Andrew Marr et se met à revivre sa dernière semaine meurtrière dans son manoir...

MON AVIS : Réalisé par Don Sharp en 1974, Le Manoir des Fantasmes n'est en rien un film érotique comme pourrait le laisser suggérer son titre. C'est un thriller jouant avec les codes du film d'épouvante, utilisant les clichés des films de maisons hantées et ceux des films dits de machination, avec une petite pincée d'ambiance à la Edgar Allan Poe. Don Sharp n'est pas un débutant dans le domaine de l'épouvante à l'anglaise puisque notre homme s'est illustré dans le genre avec Le Baiser du Vampire en 1963, Witchcraft en 1964 ou Curse of the Fly en 1965 par exemple. On luit doit également plusieurs films mettant en vedette Christopher Lee, comme Le Masque de Fu Manchu, Les Treizes Fiancées de Fu Manchu ou Rapoutine le Moine Fou. Il retrouve d'ailleurs le mythique acteur dans Le Manoir des Fantasmes, et lui fait endosser le rôle du docteur Mandeville, un personnage antipathique, uniquement intéressé par l'argent et qui va tout faire pour que Edward Foster, le nouveau propriétaire du manoir, s'en aille, histoire d'avoir le temps de trouver cette foutue fortune que la plupart des protagonistes du film cherche. Quitte à utiliser sa sœur comme objet de séduction et la mettre dans le lit d'Edward ! Il faut dire que cette dernière n'a pas une réputation de sainte nitouche et ne se fait apparemment pas prier pour se glisser dans les draps des cibles de son frère. C'est la bien connue Joan Collins qui joue Sarah Mandeville et l'actrice va user de son charme et de son magnétisme pour s'attirer les faveurs du pauvre Edward, qui devient malgré lui la cible toute désignée des vautours qui habitent près du manoir et qui savent tous que Andrew Marr était bien fortuné. Edward est interprété par Robert Hardy et l'acteur va avoir deux rôles à jouer dans Le Manoir des Fantasmes : celui d'Edward donc, mais aussi celui d'Andrew Marr jeune lors des nombreuses séquences de flashback venant éclairer la vie tumultueuse de ce dernier et notamment le drame qui a endeuillé sa vie, avec la mort de sa femme Victoria, ses deux enfants et sa maîtresse Alta, la jeune gouvernante jouée par une ravissante Jane Birkin. Un drame qui a laissé une bien mauvaise réputation au manoir, que les habitants du coin croient hanté, vu qu'aucun corps n'a été retrouvé. Un manoir délabré, abandonné, qu'Edward va devoir rénové, tout en espérant que les travaux lui fournissent l'emplacement de la fameuse cachette où se trouve le magot. Plus le film avance, plus Edward reste dans le manoir et plus sa raison semble vaciller, comme s'il était pris sous l'influence de l'esprit du défunt Andrew Carr, dont il se met à revivre des épisodes de sa vie passée. De plus, Edward voit des formes aux fenêtres, entend des rires d'enfants dans les pièces de sa nouvelle demeure. Sombre-t-il dans la folie ou des fantômes hantent-ils réellement le manoir ? Ses absences, de plus en plus fréquentes, et ses visions du passé sont-ils le fruit d'un stress trop intense ? C'est l'un des attraits du film, de faire douter le spectateur sur les événements qui se déroulent devant ses yeux. L'ambiance n'est pas mal rendue en plus, les acteurs jouent bien et cette machination réserve quelques surprises, dont un twist final bien trouvé et une scène-hommage aux textes Le Coeur Révélateur et Le Chat Noir d'Edgar Allan Poe. La Maison des Fantasmes est avant tout un film misant sur une atmosphère trouble et il n'est pas inintéressant, son savoureux casting (ceux déjà cités mais aussi Herbert Lom ou Jean Marsh) jouant correctement et nous faisant apprécier cette histoire. Maintenant, sur la forme, on ne peut pas s'empêcher de penser que le film de Don Sharp manque cruellement d'ampleur et de superbe. La mise en scène est assez terre à terre, la photographie est des plus ternes et donne l'impression qu'on regarde un téléfilm plutôt qu'un film de cinéma. L'aspect épouvante manque de sel, ne fait jamais frissonner et le rythme manque de pep's et de tonus. Le Manoir des Fantasmes pourra décevoir quelque peu au final de par sa structure et son approche un peu trop classique mais ça reste un divertissement correct néanmoins. Le cinéma d’épouvante anglais nous a habitué à mieux mais pas de quoi bouder son (petit) plaisir non plus. 



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