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BLACK DEMONS

 

BLACK DEMONS
(Demoni 3)

Réalisateur Umberto Lenzi
Année : 1991
Scénariste Olga Pehar
Pays : Italie
Genre : Horreur, Zombie
Interdiction : -12 ans
Avec : Keith Van Hoven, Joe Balogh, Sonia Curtis, Juliana Teixeira, Philip Murray...

L'HISTOIRE : Alors qu'ils font un reportage photo au Brésil, Dick se prend la tête avec Jessica et Kevin, car il voudrait s'intéresser aux pratiques de magie noire et autres rituels, ce qui n'intéressent pas vraiment ses deux amis. Il s'aventure seul dans les favelas et tombe sur une cérémonie nocturne, à laquelle il réussit à être convié. Il enregistre sur une cassette audio les chants rituels et reçoit une curieuse amulette. De retour avec le groupe, Dick et ses amis tombent en panne de voiture et se font héberger par José et Sonia, qui vivent dans un bâtiment situé dans une ancienne plantation de canne à sucre, à la réputation maudite. L'endroit à en effet été le théâtre de violences sur la population noire il y a un siècle et six esclaves qui s'étaient enfuis ont été pendus et enterrés dans le cimetière avoisinant. Un soir, alors que Dick réécoute la cérémonie qu'il a enregistré, les chants présents sur la cassette audio font revivre les six esclaves noirs, qui sortent de leur cercueil et vont vouloir se venger...

MON AVIS : Les fins de carrière de certains réalisateurs qu'on adule font parfois mal au cœur. Je ne citerai que Lucio Fulci à titre d'exemple, qui n'a pondu que des films allant de très mauvais à moyen vers la fin alors qu'il a réalisé tant de perles auparavant. Il en est de même pour Umberto Lenzi, qui n'a jamais retrouvé de sa superbe à la fin des années 80. Et ce n'est pas ce Black Demons, mis en scène en 1991, qui viendra redorer ce blason perdu. Présenté en Italie comme étant le troisième volet de la saga Démons, initié en 1985 par Lamberto Bava, qui lui a donné une suite en 1986, alors qu'il n'y a aucun rapport entre les films, Black Demons est un film de morts vivants et surtout un bien mauvais film, qu'on s'empressera d'oublier une fois sa vision terminée. Avec une mise en scène d'une platitude désespérante, Umberto Lenzi tente de mêler rites vaudou et zombies mais le résultat n'est guère convaincant. Il faut dire qu'il n'est pas aidé par son casting, qui joue tous plus mal les uns que les autres, forçant leurs lignes de dialogues et leurs attitudes, de façon très théâtral et souvent ridicule. Le rythme est poussif, peu entraînant, le suspense est au abonné absent et l'arc secondaire dans lequel le personnage de Dick semble être possédé à cause du médaillon qu'il porte autour du cou ne sert en fait pas à grand chose, si ce n'est de semer le doute chez le spectateur en ce qui concerne Maria, la femme de ménage qui semble se livrer à quelques incantations mystérieuses dès l'arrivée de Dick et ses deux amis. Poupée vaudou, épingle plantée dans les yeux et sang de poulet sont au rendez-vous des curieuses pratiques de Maria (Maria Alves) et on se demande si elle pratique la magie noire ou la magie blanche. En tout cas, elle flippe à la vue du médaillon et présent une menace émanant de Dick, quand ses deux amis n'y voit que du feu et ne trouve pas étrange son changement d'attitude, du moins durant une bonne partie du film. D'autres réactions idiotes nous seront présentées tout au long du déroulement de l'histoire, nous laissant plutôt circonspect devant notre écran. Pourtant, Lenzi a quelques éléments à mettre en avant dans ce Black Demons de mauvaise augure. Les rituels et cérémonie vaudou sont intéressantes et nous rappellent un peu l'ambiance de L'Emprise des Ténèbres de Wes Craven. La résurrection des six esclaves noirs en zombies est aussi à mettre dans les points positifs, les maquillages, faits avec des moyens on ne peut plus limités apparemment, étant assez corrects. Par contre, je n'avais encore jamais vu de mort vivant reculer ou se cacher quand il pense que sa future victime va le voir. Quelle idée saugrenue ! Un mort vivant ne réfléchit pas, il se contente d'avancer jusqu'à ce qu'il atteigne sa proie, telle un robot à la démarche mécanique. Et bien pas ici et ça sonne totalement faux. Dommage car avec leurs chaînes aux chevilles et leur look spectral et décharné, les six zombies font le job et nous rappelle ceux du film L'Enfer des Zombies de Fulci. Après, comme ils sont revenus à la vie grâce à des incantations, peut être que ce sont des zombies différents de ceux qu'on a l'habitude de voir ? Possible. Niveau gore, là encore, on sortira assez déçu de Black Demons car ce n'est pas bien folichon. On a deux énucléations et un tranchage de gorge à se mettre sous la dent et c'est à peu près tout. Triste. La corrélation entre la période esclavagiste et le désir de vengeance des six morts vivants est par contre intéressante et pas trop mal amenée. Mais pas de quoi se relever la nuit non plus et au final, c'est bien l'ennui et la déception qui prédomine. Trop cheap, un casting au fraise, pas assez d'horreur visuelle, Black Démons aura bien du mal à convaincre qui que ce soit et on préférera aller se replonger dans les autres films de Lenzi, qui considérait pourtant Black Demons comme l'un des meilleurs films qu'il avait réalisé. C'est pas beau de vieillir...

  

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