LA LAMPE
(The Outing / The Lamp)
Réalisateur : Tom Daley
Année : 1987
Scénariste : Warren Chaney
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Deborah Winters, James Huston, Andra St. Ivanyi, Scott Bankston, Damon Merrill...
L'HISTOIRE : Une vieille femme est agressée chez elle durant la nuit par trois voyous venus chercher de l'argent. La vieille dame possède de nombreux objets anciens, dont une ancienne lampe à huile cachée dans l'un des murs de la maison. En tentant de l'ouvrir, l'un des voyous libère de la lampe un Djinn, un génie maléfique, qui va massacrer les cambrioleurs. Après le décès de sa propriétaire, la lampe et divers objets antiques sont expédiés à Houston, au musée d'histoires naturelles. Le docteur Wallace, éminent archéologue, et son assistant, vont tenter de dater la lampe. Dans le même temps, Alexandra, la fille du Wallace, décide de braver l'interdiction de son père et de rester dans le musée avec quelques-uns de ses amis pour y passer la nuit. Lorsqu'elle frotte la lampe, elle libère sans le savoir des puissances infernales...
MON AVIS : Unique film du réalisateur Tom Daley, réalisé en 1987, La Lampe est une pure série B comme il en pleuvait durant cette décennie. Le film met en vedette le Djinn, créature maléfique vivant à l'intérieur d'une lampe orientale et qui ne peut sortir que si on frotte l'objet et ce, pour accomplir un souhait formulé par son libérateur, avec une contrepartie pas nécessairement sympathique. C'est la version maléfique du bon génie des contes de Mille et Une Nuits, popularisé par Aladdin bien sûr. Le Djinn le plus célèbre reste celui de la saga Wishmaster, initiée en 1997 et fort de quatre épisodes assez appréciés des fans. La Lampe met un peu de côté l'aspect "faîtes un voeu", pour se concentrer davantage sur la mise à mort des divers protagonistes du film. Très clairement, Tom Daley et le scénariste Warren Chaney empruntent la formule du slasher movie, une fois la petite bande d'adolescents enfermée dans le musée. Auparavant, on aura eu droit à un triple massacre dû au Djinn lors de la séquence se déroulant chez son ancienne propriétaire, une vieille dame interprétée par la jeune Deborah Winters, qui joue dans le film trois rôles différents ! Sous son maquillage ridé, on ne la reconnaît pas du tout évidemment. Les trois cambrioleurs vont donc avoir droit à la puissance maléfique du Djinn, puissance qui lui permettra de sectionner un corps en deux, de pendre sans corde la voleuse du groupe (qui nous aura préalablement montrée sa ravissante poitrine dénudée) ou de propulser un des voyous sur la hache qui lui aura servi à tuer la vieille dame. Une entrée en matière fort sympathique, et assez dynamique, qui promet un spectacle divertissant. La suite nous entraîne donc dans un musée d'histoires naturelles et on va faire connaissance avec les personnages principaux du film, à savoir Alexandra (Andra St. Ivanyi) et son père archéologue (James Huston), l'assistant de ce dernier le docteur Bressling (Danny Daniels), ainsi que les amis d'Alexandra, interprétés par des acteurs dont la plupart n'auront pas tourné grand chose après La Lampe. Il y aura aussi deux ados rebelles, dont l'ex d'Alexandra, qui ne supporte pas d'avoir été largué et qui cherche à se venger de son ex-petite amie et de son nouveau copain. Deux personnages pas vraiment crédibles, qui ne serviront que de chair à canon pour le Djinn. Le rythme du film faiblit un peu, entre les recherches du docteur Warren pour savoir de quelle époque date la lampe, sa relation avec Eve (toujours Deborah Winters donc, bien plus charmante) et les frasques d'Alexandra et de ses amis. Sans être passionnant dans ses arcs narratifs secondaires, avouons que le casting joue plutôt bien et que la production est soignée. Néanmoins, on a hâte que le Djinn se réveille à nouveau et s'amuse à éradiquer le casting justement. Il faut attendre l'heure de film pour que ça se produise, la dernière demi-heure étant donc ce qu'il y a de plus intéressant. Une fois libérée, le Djinn, qu'on ne verra toujours pas sous sa forme de monstre, va donc prendre en chasse ses futures victimes et ce, de manière surnaturelle. Il libère par exemple des serpents morts gardés dans des bocaux, qu'il fait revivre et qu'il envoie terroriser une pauvre fille qui se relaxe en prenant un bain. Ayant horreur des reptiles, ce genre de scène me stresse rien qu'à voir les serpents se déplacer et entrer dans l'eau du bain ! Franchement, bravo à l'actrice Damon Merrill pour avoir supportée ça ! Un autre ado se verra agresser par une momie ramenée à la vie (superbe maquillage et prothèse pour cette momie), un autre aura la tête écrasée dans un casque de torture médiéval, un autre se verra encorné par un masque asiatique et j'en passe. Le Djinn daignera enfin à se montrer sous sa véritable apparence, et il est plutôt réussi, sorte de gros démon animé image par image. Ne reste plus aux survivants qu'à trouver comment s'en débarrasser, ce qui, somme toute, est assez simple et logique. Sans être exceptionnel, La Lampe se montre divertissant et plutôt bien foutu, malgré un gros coup de mou dans sa partie centrale. La dernière demi-heure remplit aisément le cahier des charges par contre. Un film 80's bien ancré dans cette décennie, que ce soit au niveau des coupes de cheveux ou des vêtements portés par les personnages, et dont l'aspect nostalgique jouera en sa faveur si on n'en attend pas trop.
Une vraie petite madeleine de Proust ... à relire les meurtres ça me ravive de délicieux souvenirs
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